mardi 16 décembre 2014

Question posée au Conseil Municipal de Rennes le 15/12/14

Madame la Maire,


Depuis des années, la saturation de l'hébergement d'urgence et ses conséquences sont évoquées lors des séances du conseil municipal.
Même s'il ne s'agit pas de sa compétence, la collectivité locale est de plus en plus sollicitée pour faire face aux carences de l'Etat qui ne remplit plus ses obligations légales.

Les associations comme la nôtre ne cessent de vous rappeler les difficultés auxquelles doivent faire face les personnes sans-abri sur votre territoire, notamment les migrants.

Vous avez initié dès 2010 le dispositif COORUS qui abrite 95 personnes, mais qui est aujourd'hui en panne, malgré le souhait de communes de Rennes Métropole de mettre à disposition de nouveaux logements.

Depuis l'établissement du campement de Cleunay cet été, vous avez décidé d'héberger à l'hôtel les familles avec enfants refoulées du 115. C'est chaque soir, plus d'une soixantaine de personnes pour lesquelles la Ville de Rennes financent des nuitées d'hôtel.
Si l’hébergement en hôtel comme solution transitoire peut avoir un sens pour compenser la saturation des dispositifs d’accueil de migrants, il est inadapté sur le long terme et représente un coût exorbitant pour la Ville de Rennes.

Alors que 5 squats sont menacés d'expulsion, ce sont près de 140 personnes dont 50 enfants qui risquent de grossir les rangs des exclus du 115 et se présenter à vos services. Combien de temps comptez-vous encore maintenir ce dispositif dans de telles conditions ?
Comme le préconise le rapport du Samu Social de Paris, il est urgent de trouver des alternatives à l'hébergement hôtelier qui nuit aux familles et enrichit des marchands de sommeil avec l'argent public.

Nous vous avons adressé récemment une proposition écrite de conventionnement, qui permettrait la mise à disposition de bâtiments publics ou privés inoccupés, accordant un droit de jouissance précaire aux occupants selon des modalités à définir entre les différents partenaires.

Nous vous demandons donc publiquement de répondre rapidement et favorablement à notre demande d'audience, afin d'étudier cette proposition, à moins que vous ne préfériez voir apparaître de nouveaux squats sur votre territoire...

Un toit, c'est un doit – le 15/12/14



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