OCCUPATION DU CENTRE SOCIAL CARREFOUR 18, 11 AVRIL 2013
Un mot de mongol, deux de
géorgien, trois d'albanais, cinq de russe, six de congolais, sept de nigérien,
huit d'anglais, neuf de russe, dix de français …
Un, deux trois,
nous voulons un
toit.
Quatre, cinq, six,
un peu de justice.
Sept, huit, neuf,
raz le bol du bluff
Dix, onze, douze,
on en veut pour
tous !!!
Ça court, ça saute partout. Une
boîte en carton qui devient autobus avec un conducteur de 4 ans, fier comme un
bar-tabac, et ses deux passagers de deux ans derrière. Une maman qui fait
chauffer un biberon. Les embrassades des compagnons de galère qui se
retrouvent. Un cahier pour faire ses devoirs. Le regard triste et perdu de
celui dont la tête n'a pas suivi les pieds de l'exil. Des plâtrées de nouilles.
Le sérieux de la gamine de douze ans qui s'applique à servir un café à chacun
avec des airs de majordome. La dame concentrée sur une broderie qu'elle traîne
de foyer en foyer. « Bon, alors, on les installe ces
matelas ? ». « Attends, j'ai pas fini la
vaisselle ! »
Et, dans un coin, un monsieur avec son petit chien à ses
pieds et un crayon dans la tête :
Ils n'ont plus le droit de
cité, tous ceux qui ont trimé par leur courage et leur santé, pour élever leurs
familles, pendant que le CAC 40 et les nantis font la fête sur les euros de ta
tête, tu construiras des murs pour mieux les protéger, quand ils seront repus,
qu'ils ne te voudront plus, ils fermeront leurs usines et te jetteront dans la
rue pour que tu n'existes plus, cotillons et trompette tu ne fais plus partie
de la fête, toi qui les a gagnés les euros de la mondialité, maintenant tu es
SDF et tu mendies ta misère pour acheter quelques bières et oublier ta galère de
l'autre côté de la rue.
Phil
Vingt-quatre heures d'occupation
du centre social Carrefour 18 à Rennes pour exiger le respect du droit
fondamental qu'est le droit au logement.
Une quarantaine de sans-abris,
enfants, femmes enceintes, personnes âgées. Toutes nationalités confondues (y
compris française), dans la même galère, dans la même colère.
Là haut, au château, personne ne
semble avoir rien entendu. Le bal peut continuer.
C'est vrai que la pente est rude
pour descendre. Auraient-ils peur de glisser, de perdre pied ?
Messieurs les châtelains, nous
attendons votre visite.
Demain, le petit peuple se réunira
et saura bien construire des échelles pour monter jusqu'à vous.
Rendez-vous vendredi à 18 h à
Carrefour 18 pour ceux qui revendiquent la dignité pour tous : habitants du quartier,
associations, collectifs, syndicats, partis politiques vraiment à gauche.
Parce que UN TOIT
C'EST UN DROIT !!!
je soutiens votre initiative, il faut être clair la france est un pays d'accueil ou pas, tous les résidents en France doivent avoir accès à un logement, nous avons encore beaucoup de travail à fournir laurence Dubois
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