mardi 7 mars 2017

L'actualité des Jardins de la Poterie

Le squat a accueilli vendredi 3 mars la chanteuse Angie Goma pour un nouveau concert de soutien aux migrants des Jardins de la Poterie. 



Samedi 4 mars, la manifestation mensuelle, soutenue par une trentaine d'organisations rennaises pour le droit des migrants. La manifestation devait se terminer  vers 17 h devant l'hôtel Pasteur, où débutait parallèlement la lecture marathon de l'Encyclopédie des migrants.


Nous apprenions alors qu'un groupuscule d'une quinzaine d'individus d'extrême droite se revendiquant du GUD s'était rassemblé à République et manifestait son intention d'en découdre avec notre rassemblement :


La décision fut alors prise de raccompagner les migrants, en cortège, jusqu'à une autre station de métro.
Certes, la police a contenu le « rassemblement » place de la République et a escorté notre cortège jusqu'au métro mais nous apprenions, quelques dizaines de minutes plus tard, que les fascistes étaient ensuite allés défiler en toute impunité dans le centre-ville puis s'étaient attaqués à un groupe de marginaux place Sainte Anne.

Ce samedi soir 4 mars se déroulaient à Rennes deux événements simultanés de solidarité avec les migrants : un concert au bar le « Papier Timbré » et la lecture de l'Encyclopédie des migrants à Pasteur. Face aux risques et à l'absence manifeste de réaction des forces de l'ordre, une chaîne de solidarité et de surveillance se mettait immédiatement en place dans le centre et autour des bâtiments abritant des migrants.

Un contexte délétère 

Dans la nuit du 27 au 28 janvier, entre minuit et 2 h du matin, à l'occasion du match Rennes-Nantes, un groupe de néo-nazis avait déjà fait quelques « percées » à République et au Colombier et répandu la panique rue de St Malo, allant jusqu'à poursuivre les gens dans les commerces et blessant plusieurs personnes. Malgré plusieurs dizaines d'appels aux forces de l'ordre, celles-ci n'étaient pas intervenues (une pétition des commerçants en direction des autorités locales, face à leur silence, avait d'ailleurs été rédigée par la suite).

Tandis qu'à Nantes, le samedi 4 mars, 4 participants à la manifestation contre l'extrême droite étaient interpellés, dont certains pour « attroupement avec visages dissimilés », à Rennes, au même moment, les néo-nazis (pourtant eux aussi casqués et masqués pour quelques-uns d'entre eux !) pouvaient, après un rapide contrôle d'identité, repartir en toute tranquillité manifester et attaquer des gens dans le centre-ville !
Nous le savons, depuis plusieurs mois, le centre-ville de Rennes est systématiquement interdit aux manifestations : ainsi, par exemple, la manifestation prévue le 8 mars pour les droits des femmes a-t-elle été interdite ! Que ce soit pour des rassemblements à revendication sociale ou contre les violences policières, la répression s'est également régulièrement abattue sur les manifestants. Par contre, il semblerait que l'extrême droite, elle, ait tous les droits !
Cette situation est totalement inadmissible ! Les démocrates se verront-ils désormais contraints d'assurer eux-mêmes leur propre sécurité ?

Le droit de manifester fait partie des libertés fondamentales et les organisations démocratiques doivent pouvoir le retrouver (y compris dans le centre-ville). 

L'incitation à la haine est un délit. 
Elle doit être sanctionnée et la population doit être protégée.

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