mercredi 6 novembre 2013

Alerte : Il faut se mobiliser !


L'hiver dernier, à partir du mois de décembre, les militants d'Un Toit C'est Un Droit ont commencé à être sollicités par des personnes à la rue en plein hiver, et n'ont eu d'autre choix que d'improviser chaque soir des hébergements solidaires chez des particuliers. Situation épuisante pour les militants, les familles accueillantes et les migrants, sans cesse déplacés et dans l'angoisse continuelle. Le nombre de personnes sans hébergement ne cessant d'augmenter, la situation devenait intenable, ce qui a conduit à partir du mois d'avril à une série d'occupations de gymnases d'école, de centres sociaux puis à l'ouverture du squat de Saint-Marc.

Notons que la solution des gîtes éloignés de Rennes inaugurée à l'occasion de l'évacuation de Pacé est devenue aujourd'hui pratique courante pour héberger des demandeurs d'asile en attente d'une hypothétique place en CADA. Plusieurs familles sont régulièrement déplacées de gîte en gîte ( la Chapelle Chaussée, Baguer-Morvan, Sens de Bretagne, Québriac…) avec toujours les mêmes difficultés de transport pour se rendre à leurs rendez-vous administratifs et médicaux, pour se rendre dans les associations caritatives dont elles sont dépendantes pour se nourrir, et de scolarisation des enfants.

Et pour tous les autres, où en est-on aujourd'hui ?

Après 3 expulsions de squats en octobre, 150 personnes vivent au squat de l'église Saint-Marc et voient l'hiver approcher avec angoisse; 30 personnes dans un squat ouvert à Thorigné  depuis 2 ans; 50 personnes dont 16 enfants dans deux autres squats plus récents à Saint-Grégoire et Chantepie; d'autres encore dans des squats du DAL. Et chaque soir, des familles et des personnes seules se retrouvent à la rue, le 115 ne disposant pas d'assez de places pour accueillir tous les demandeurs. A titre d'exemple, le 115 annonce avoir hébergé 227 personnes, dont 40 à l'hôtel, le mercredi 25 septembre 2013, et refusé 89 personnes. Autre exemple : le lundi 21 octobre, 3 familles, dont deux femmes enceintes et 6 enfants, ont dormi sur des chaises dans le hall de l'hôpital sud et appris que désormais ce lieu leur serait interdit. Rejointes par deux autres familles à la rue qui comptent deux enfants gravement malades, ces familles ont dû occuper les locaux de la DDCSPP  ( Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Personnes) toute une journée pour obtenir quelques nuits d'hébergement. Plusieurs sont aujourd'hui à nouveau à la rue.

A la veille de l'hiver, une nouvelle organisation de l'hébergement d'urgence est annoncée, dont nous ne voyons pas encore très bien les contours, mais qui semble avoir pour but de faire le tri entre les demandeurs, et d'en exclure certains, comme c'est déjà le cas dans d'autres départements. Inévitablement, on verra des familles, des enfants, dormir dans la rue à Rennes cet hiver. IL FAUT SE MOBILISER pour obtenir  des places supplémentaires d'hébergement d'urgence, et exiger que celui-ci reste un droit inconditionnel pour tous…

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