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jeudi 31 décembre 2009

Deux nouvelles réquisitions du DAL35 !

Application de la Loi de Réquisition !



Le samedi 19 décembre, lors de la journée de la réquisition organisée par la Fédération nationale du Droit au Logement, le comité d'Ille-et-Vilaine, a discrètement ouvert deux nouveaux lieux à Rennes.



Depuis 12 jours, ces deux appartements sont devenus le domicile effectif de quelques demandeurs d'asile. A suivre....

dimanche 20 décembre 2009

Référés en Conseil d'Etat

Notre avocate nous informe que le Conseil d'Etat a rejeté sur ordonnance les recours contre le rejet par le tribunal administratif de Rennes des 3 référés logement.



 Motif : pas lieu à référé puisque les demandeurs d'asile perçoivent l'aide temporaire d'attente (ATA). Conclusion : avec 10,54€ par jour, les demandeurs d'asile ont les moyens de se loger, se nourrir, etc....

DAL49

Une antenne départementale de Droit au Logement voit le jour.



Il existait jusqu'à présent 31 comités Droit au Logement dans les départements de province. Celui du Maine-et-Loire sera le 32e.

samedi 19 décembre 2009

Plan Grand Froid

COMMUNIQUE DE PRESSE du Réseau logement 35 " Un logement pour toutes et tous"



Le plan plan grand froid est une opération de com.



Malgré les températures inférieures à zéro mettant en danger les personnes à la rue, le dispositif mis en place par la préfecture dans le cadre du plan grand froid est inadapté et sous dimensionné ! Le nombres de lits ouverts ne couvre pas le nombre de personnes qui dorment dehors...



La préfecture et la mairie de Rennes le savent parfaitement ! Les lits ne sont mis à disposition que de 1 à 3 nuits maximum afin de "satisfaire" le plus grand nombre, et doivent être libérés dès 8 h du matin... Les personnes sont priées de retourner à la rue par des températures négatives ! Une fois de plus, en matière de justice sociale, les pouvoirs publics ont failli. Le plan grand froid n'est qu'une vitrine "politique" de Noël.



Comment justifier que des centaines de logements restent vides d'occupants à Rennes ? Les occupations du collectif de soutien aux personnes sans papiers et les réquisitions du DAL35 sont plus que légitimes?



Devant la coupable indifférence des services de l'Etat, Le Réseau logement 35 soutient sans réserves toutes les initiatives qui mettront à l'abri les personnes sans domicile, et sollicite, une fois de plus, la mairie de Rennes pour qu'elle demande, comme prévu par la loi, la réquisition par la préfecture des logements vides.



Réseau logement 35 "Un logement pour toutes et tous"

samedi 12 décembre 2009

Rassemblement du 12 décembre 2009

Le Dal35 participera au rassemblement le 12 décembre prochain place de la mairie à 15h00 en vue de protester contre la répression policière exercée samedi 5 décembre contre la marche organisée par les chômeurs et les précaires. Le Dal35 sera d'autant plus présent que la question du logement est très liée à la précarité. L'expression citoyenne des pauvres et précaires est-elle un délit ?

Lettre de Madame Nathalie Appéré au Dal 35










Le 4 décembre 2009,



 Monsieur,



J'accuse bonne réception de votre courrier en date du 17 novembre dernier concernant la situation des demandeurs d'asile.

Nous partageons largement l'indignation que suscitent les conditions d'accueil des demandeurs d'asile dans notre pays et notre département en particulier.



Accueillir dignement les personnes et familles qui demandent l'asile et leur assurer des conditions de vie décentes est une obligation qui s'impose à l'Etat. Le Conseil d'Etat, dans une décision de justice du 17 septembre 2009, l'a rappelé sans ambiguïté au Ministère de l'immigration et de l'identité nationale.



Nous ne pouvons admettre que le droit d'asile soit remis en cause et las valeurs de la République malmenées. L'Etat doit assumer ses obligations : en hébergeant les demandeurs d'asile, en leur assurant des conditions de vie décentes pendant toute la durée de la procédure, qui ne saurait être artificiellement allongée.



Nous ne pouvons admettre par ailleurs que l'on fasse reposé l'exercice du droit d'asile sur la libre appréciation et l'engagement des collectivités locales, quel que soit leur volontarisme. Un principe autant intangible de notre République doit s'appliquer de la même manière sur la totalité du territoire national.



Nous ne pouvons accepter que la situation se prolonge. Nous demandons solennellent à l'Etat de tout mettre en oeuvre pour garantir à tous les demandeurs d'asile un accueil digne. Nous rappelons, à cet effet, que nous sommes disponibles pour contribuer à trouver des solutions adaptées afin que cette situation insoutenable cesse. C'est dans cet esprit que nous avons participé à la réunion organisée en préfecture le 24 novembre.



Vous y participiez en qualité de représentant de RESF. Vous avez pu voir les propositions concrètes de mise à disposition de bâtiment que nous avons formulé à l'Etat.



Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.



Madame Nathalie APPERE

Première Adjointe au Maire.

Réquisition 15 rue de Quineleu 35000 Rennes



Logement des demandeurs d'asile : la nouvelle stratégie du Dal 35



Nouvelles occupations pour les demandeurs d'asile et nouvelles stratégies des militants.



Depuis treize jours, cinq Mongols, demandeurs d'asile, occupent secrètement un appartement, rue de Quineleu. La nouvelle technique du Dal 35 : occuper en secret les lieux pour ne plus en être délogé dans la journée.



Changement de stratégie pour de Droit au logement 35 (Dal) : fatigués d'être systématiquement expulsés, toujours moins de 48 h après leurs "appropriations" de logements municipaux, les membres de l'association ont décidé d'opérer clandestinement, au moins dans un premier temps.



Installés ici depuis treize jours, cinq adultes ont réquisitionné en secret un appartement d'une vingtaine de mètres carrés, rue de Quineleu. Ces Mongols, demandeurs d'asile, se sentent désormais à l'abri d'une expulsion immédiate de leur nouveau toit, un appartement préempté par la ville de Rennes selon l'association. " Au pire, la mairie va devoir entamer une procédure d'expulsion qui durera plusieurs mois", se persuade Yannic, membre du Dal. Preuves à l'appui, des lettres à cette nouvelle adresse et les observations des voisins, ils espèrent profiter de la trêve hivernale.

Ils sont "chez eux" comme l'indiquent leurs noms sur la porte et la boîte aux lettres. C'était l'objectif du DAL35, qui cherche désormais plus à abriter durablement ses protégés que lancer un appel aux politiques. L'hiver les y oblige.



Occupations à tout-va



L'appartement squatté se situe dans un immeuble déserté petit à petit, en attendant la future destruction du bâtiment, "dans deux ans" selon l'association. L'association détiendrait une liste d'autres appartements "squatables" et réfléchit à de nouvelles occupations secrètes. Yannic précise que si un nouveau logement leur est proposé; celui-ci sera libéré.

Même si le DAL assure ne plus " voir d'enfants demandeurs d'asile dans les rues" l'association estime entre 100 et 150 le nombre d'adultes sans logement dans la capitale rennaise.
De son côté, le collectif de soutien aux sans-papiers, occupe différents lieux. Après avoir investi le Cercle Paul-Bert puis les locaux de la CFDT, le collectif occupe la maison de quartier de Maurepas.



Emmanuel Schmitt



Publié le 10 décembre 2009 à 10h00, par le Mensuel de Rennes : http://www.lemensuelderennes.fr/

mercredi 9 décembre 2009

Réquisition 15 rue de Quineleu 35000 Rennes

Depuis le 26/11/09, cinq demandeurs d'asile occupent un petit appartement en toute discrétion dans le centre ville de Rennes.



Quatre d'entre eux sont arrivés en France en juin dernier, le dernier plus récemment. Tous ont régulièrement sollicité les services d'accueil d'urgence, préfectoraux et municipaux pour obtenir un hébergement. En vain, et à l'exception de quelques nuits d'hôtel généralement obtenues suite à des occupations collectives de locaux municipaux organisées par le DAL35.



L'interpellation des autorités compétentes sur les problèmes d'hébergement des demandeurs d'asile par des occupations de logements vides, des courriers et autres demandes de rendez-vous, ont démontré que ces mêmes autorités, au delà des mots et de déclarations de circonstance, n'avaient pas réellement comme priorité la dignité des personnes mais s'appuient d'abord sur des considérations administratives ou politiques.



Ces considérations ne permettent nullement, à plus ou moins long terme, de se conformer à la réglementation internationale des droits fondamentaux, et plus précisément pour le combat qui est le nôtre, un toit pour tous.



La municipalité rennaise, ayant déjà expulsé des migrants installés dans une maison depuis plus de 3 jours, en dépit de l'obligation de saisir le juge civil pour entamer une procédure judiciaire au delà de 48h00, nous, DAL35, avons donc pris les précautions élémentaires qui permettrons d'apporter témoignages et autres éléments de preuve d'une installation en bonne et due forme.



Il va de soi, que cette réquisition, n'est pas faite au nom de l'association mais de celui des personnes occupants les lieux. Le DAL35 accompagne, conformément à ses statuts et à sa charte, les personnes sans hébergement ou mal logées.



Il ne saurait être question que l'Etat, la municipalité rennaise ou quiconque ne respecte la loi. Nous estimons nécessaire de rappeler que nous sommes en présence de migrants ne maîtrisant pas notre langue, et avec leur accord, nous demandons en tant qu'association d'être averti et de pouvoir les accompagner dans toutes les démarches administratives résultant de cette réquisition, notamment lors du passage de l'huissier commandité par le propriétaire.



Tout aussi évidemment les nouveaux locataires s'engagent à se retirer des locaux occupés dès lors qu'une solution pérenne d'hébergement leur sera proposée, conformément à leurs droits.

lundi 7 décembre 2009

Brève déclaration concernant le conseil du 07 décembre 2009.

Triste exercice et réalité du pouvoir rennais.



Est particulièrement critiqué, l'usage systématique de la force publique, sur ordre municipal ou préfectoral, pour réprimer toute contestation un peu singulière des pouvoirs en place.



Plusieurs organisations ont ce lundi matin 07 décembre 2009 déposé, en temps et en heure et selon les modalités d'usage, le souhait d'intervenir durant le conseil municipal pour interpeller le Maire et ses conseillers sur divers désespérants sujets, malheureusement toujours d'actualité. Aucune n'y est parvenue. A l'heure du conseil les portes sont demeurées hermétiquement closes à la foule de militants sous étroite surveillance policière.



Nous avions préalablement refusé une modification de dernière minute des règles d'usage. Seuls cinq représentants par organisation ne pourraient accéder à la salle du conseil pour défendre leurs revendications. Tandis que nous réclamions de rencontrer un élu, on nous a fait attendre. Mais aucun élu n'est jamais venu.



Pendant ce temps le conseil a pu commencer et le maire entériner notre absence malgré les cris de protestation sous les fenêtres ouvertes de l'hôtel de Ville où guettaient des policiers en civil. " Je serai sans faiblesse pour faire respecter les principes de notre démocratie" proclamera à la presse le maire, Daniel Delaveau, dans la soirée.



L'égalité des hommes entre eux, le droit à l'hébergement, la liberté de circuler, le droit de parole et le dialogue citoyen etc... ne font vraisemblablement plus partie des principes de notre démocratie.



Pour rappel, le DAL est une association démocratique qui prône l'action non violente pour permettre à tous l'accès au logement.

Conseil Municipal du 07 décembre 2009

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers,



Depuis le dernier conseil municipal, du 09 novembre 2009, la situation pour le logement des demandeurs d'asile n'a pas évolué. Bien que ces deux dernières semaines le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers ait lui aussi mené des occupations.



Lors du dernier conseil municipal, le Maire a pourtant rendu publique une lettre adressée au Préfet dans laquelle il indiquait s"être entretenu avec celui-ci, le 05 novembre 2009, sur l'insuffisance de places d'hébergement temporaire pour les demandeurs d'asiles.



Le Maire au nom du conseil, dans ce même courrier, stipulait qu'il ne pouvait accepter que des personnes et en particulier des familles avec enfants, soient laissées à la rue en dépit de l'obligation d'hébergement qui incombe à l'Etat. Or cette situation perdure....



Dans ce contexte, précisait-il, une rencontre en présence des associations locales concernées lui apparaissait tout à fait opportune.



Une rencontre a eu lieu. Elle concernait, nous a-t-on dit, la création au niveau national de 1000 places de CADA pour l'année 2010. Ce modeste programme, malgré son urgente nécessité, ne pourra cependant pas être mis en place de sitôt. Et ce malgré les nombreuses personnes actuellement à la rue qui attendent légitimement un hébergement depuis de longues semaines.



Cependant, lors du forum du samedi 28 novembre sur le droit d'asile, forum initié par l'UAIR, Marianne Chapdelaine a par deux fois affirmé que la ville de Rennes, lors de cette rencontre avec la préfecture, avait proposé de mettre à disposition de celle-ci, des logements à condition qu'ils soient transformé en CADA.



Nous aimerions savoir quelles démarches la mairie compte maintenant entreprendre pour que sa proposition et ses affirmations soient rapidement concrétisées.



Par ailleurs, nous avons appris avec satisfaction la création, grâce à l'intervention municipale, d'une baggagerie et d'un lieu d'accueil ouvert entre 20h00 et 23h00 pour les sans abris. Nous vous sommes reconnaissants d'avoir contribué à l'amélioration des conditions de vie des personnes à la rue. Comme nous reconnaissons votre action discrète et efficace, qui peut-être est conjuguée à celle de la préfecture, pour soustraire systématiquement, depuis un bon mois, les familles à la rue.



Néanmoins il nous semble que ce lieu devrait être ouvert toute la nuit, et nous en faisons ici la demande officielle.



Tout Ceci, confirme le bien fondé de nos revendications et de notre conviction. Face à l'intransigeance préfectorale, concernant un nombre de places d'hébergement limité, votre rôle est primordial, indiscutable et indispensable.



Nous avons sollicité un rendez-vous, auquel vous n'avez pas cru devoir répondre, quand vous proclamiez " trouver ensemble des solutions ". Vous intervenez très certainement pour les demandeurs d'asile et auprès de la préfecture mais insuffisamment, les faits le montrent....



Si vous interpellez la préfecture vous ne prononcez aucune injonction. La préfecture, elle, démontre combien elle n'entend rien lâcher sur ce problème. Les dernières déclarations du préfet sont éloquentes et dangereuses. Elles opposent clairement les sans abris aux demandeurs d'asile.



Le DAL35, vous prie donc, de bien vouloir préciser, si pour la mairie de Rennes, intervenir sur l'hébergement pour un nombre restreint de personnes, alors que tous ont les mêmes droits, définit les limites de l'intervention municipale et si cette municipalité préfère laisser à la charge des organisations militantes citoyennes le combat qui devrait être le sien.



Pour terminer, nous condamnons et dénonçons fermement les provocations policières durant le déroulement de la manifestations des chômeurs et des précaires, les violences policières exercées sans discernement lors de la dispersion du cortège, les arrestations, l'interdiction de circuler librement avant, pendant et après la manifestation.



Il en va de même pour l'interdiction faîte, par le recours à la force publique, de se réunir et de tenir une assemblée générale dans une salle préalablement réservée de la Maison des associations de la Ville de Rennes.



Ce texte n'a malheureusement pas pu être lu devant le conseil. Le maire ayant décidé de limiter l'accès à la salle municipale et pour se faire d'appeler les forces de l'ordre.....

lundi 30 novembre 2009

Occupation du Cercle Paul Bert

Le DAL35 soutient l'occupation en faveur des demandeurs d'asile lancée par le collectif de soutien aux personnes sans-papiers et il invite le réseau logement, adhérents et sympathisants à apporter leur concours au succès de cette nouvelle occupation.

Rennes : Plusieurs centaines de personnes battent le pavé pour les droits des sans-papiers



Ce dimanche après, environ 400 personnes se sont rassemblées place de la Mairie à Rennes pour défendre les droits des sans-papiers.



Dans le cadre de la journée de manifestation contre les politiques d'immigration, environ 400 personnes se sont rassemblées, ce dimanche place de la Mairie à Rennes, avant de défiler dans le centre ville.



Composé de nombreux syndicats et de plusieurs partis politiques de gauche le défilé familial à battu le pavé rennais au ses slogans tels que "travail pour tous, logement pour tous, des papiers pour tous les sans-papiers." ou encore " Schengen on s'en fout, on ne veut plus de frontière du tout."



Nouvelle occupation



En marge de la manifestation, une nouvelle occupation de locaux par le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes se poursuit. Depuis le mercredi 25 novembre le collectif à investit les locaux du Cercle Paul Bert au 30 bis rue de Paris à Rennes. Plusieurs demandeuse d'asile logent dans les bureaux de l'association.


Publié par le Mensuel de Rennes, le 29 novembre 2009.

vendredi 27 novembre 2009

Appel du collectif 35 Uni(e)s contre une immigration jetable



Le Droit au logement DAL35 participera à la manifestation dimanche 29 novembre à 15H00 à Rennes place de la Mairie.



 Le DAL35 juge et condamne la politique d'immigration française et européenne. La dignité humaine des personnes est bafouée, la liberté de circuler et d'installation entravée, la plupart des droits fondamentaux non respectés. Nous appelons au respect immédiat des engagements nationaux et internationaux.



 UCIJ : Alternative libertaire - Amitiés kurdes de Bretagne - ATTAC 35 - CGT 35 - Cimade Rennes -DAL35 - FASE 35 - FEP CFDT 35 - FSU35 - Gauche unitaire 35 - Groupe la ville nouvelle Rennes - LDH Rennes - Les Verts Rennes - Mix-Cité Rennes - MJCF 35 - MJS 35 - MRAP 35 - Mouvement de la paix Rennes - NPA 35 - Relais étrangers - RESF 35 - RUSF 35 - UAIR - Union syndicale Solidaires 35 - UNEF Rennes

mercredi 25 novembre 2009

Référé Tribunal Administratif de Rennes, famille Z...

TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE RENNES



REPUBLIQUE FRANCAISE


AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS


 N°095091



 M. Z.......

Mme Z......



M. Report Juge des référés



Audience du 18 novembre 2009



Ordonnance du 20 novembre 2009



Vu la requête, enregistrée le 17 novembre 2009, présentée pour M. Z...et Mme Z..., élisant domicile à la Croix Rouge française, 66 rue Dupont des Loges à Rennes (35000), par Me Le Verger : M et Mme Z...

demandent au juge des référés :

- d'ordonner au préfet d'Ille-et-Vilaine, sur le fondement des dispositions de l'article L. 521-2 du code de justice administrative, de leur indiquer, dans un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au domicile de leur avocate, un lieu d'hébergement susceptible de les accueuillir ;

- de condamner l'Etat à verser à leur avocate, moyennant la renonciation de celle-ci à percevoir la contribution de l'Etat au titre de l'aide juridictionnelle, la somme de 1500 euros au titre des dispositions de l'article 37 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique et de l'article L. 761-1 de code de justice administrative ;



M. et Mme Z..., de nationalité chinoise, exposent qu'ils sont arrivés en France le 17 août 2009, se sont rendus le jour même en préfecture, qu'ils s'y sont vus relever leurs empreintes digitales le 20 août 2009, ont déposé une demande d'asile le 24 septembre 2009, puis se sont vus délivrer un récipissé leur permettant de séjourner sur le territoire jusqu'au 21 décembre 2009 en qualité de demandeur d'asile ; que, depuis leur entrée en France, ils ont régulièrement sollicité un hébergement sans qu'aucune solution ne leur soit proposée alors que Mme Z... est enceinte depuis plus de cinq mois ; que leur demande de prise en charge demeure toujours sans réponse ; ils font valoir :

 - que la condition d'urgence est remplie dès lors qu'ils ne se sont vus proposer aucune solution d'hébergement depuis leur entrée en France malgré d'incessantes démarches, ce qui les a amenés à passer plusieurs nuits dans la rue ; qu'ils n'ont pu à cet égard bénéficier que de l'aide de la Ville de Rennes et de la commune de Noyal-Chatillon-sur-Seiche alors que le préfet ne leur a proposé, le 10 septembre 2009 qu'un hébergement en camping à 30 kms de Rennes, ce qu'ils n'ont pu que refuser ;

 - que le refus de prise en charge dont ils sont l'objet porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale constituée par le droit de solliciter l'asile qui implique qu'ilq puissent bénéficier, conformément à ce que prévoient les articles 3-1 et 13 de la directive 2003/9 CE du 27 janvier 2003, de conditions matérielles d'accueil tel un logement ;

- que ce refus est manifestement illégal ; qu'en effet, les stipulations de la directive 2003/9 CE du 27 janvier 2003 doivent être respectées dès que le demandeur d'asile à déposé sa demande en ce sens sur le fondement de l'article L. 741-2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers en France et du droit d'asile auprès de l'OFPRA et les a autorisés à se maintenir provisoirement sur le territoire, il ne leur a fourni aucune information sur les centres d'accueil pour demandeurs d'asile susceptibles de les prendre en charge ;

- que le préfet ne peut se prévaloir de l'absence de places d'hébergement disponibles pour justifier l'impossibilité de leur proposer un logement dès lors qu'ils se trouvent en situation de grande précarité et qu'ils répondent aux conditions prévues notamment par les dispositions des articles L. 111-2, L. 345-1 et L. 345-2 du code de l'action sociale et des familles qui, notamment, imposent au préfet de proposer une réponse immédiate aux personnes en difficulté dans le cadre du dispositif de veille sociale mise en place dans chaque département ;



Vu le mémoire, enregistré le 18 novembre 2009, par lequel le préfet d'Ille-et-Vilaine conclut au rejet de la requête ;



Le préfet expose qu'une offre de prise en charge d'hébergement en CADA à été proposée aux intéressés, entrés en France le 15 août 2009, dès la date du 1er septembre 2009, à laquelle ils se sont vus délivrer une autorisation provisoire de séjour ; qu'ils perçoivent depuis le 20 octobre 2009 l'allocation temporaire d'attente ;



Vu l'ensemble des pièces du dossier ;



Vu la directive 2003/9 CE du 27 janvier 2003 ;



Vu le code de l'entée et du séjour des étrangers en France et du droit d'asile ;



Vu le code de l'action sociale et des familles ;



Vu le code du travail ;



Vu le code de justice administrative ;



Vu la décision par laquelle le président du tribunal a désigné M. Report, premier conseiller, pour statuer sur les demandes en référés ;



Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;



Après avoir au cours de l'audience publique du 18 novembre 2009 présenté son rapport et entendu :

 - les observations de Me Le Verger, avocate des requérants, qui précise que Mme Z... est enceinte de cinq mois, soutient en outre, que l'offre de prise en charge en CADA faite aux intéressés par le préfet n'est pas conforme aux exigences des textes applicables en matière d'accueil des demandeurs d'asile ; qu'il appartient au préfet, le cas échéant, de procéder à des réquisitions de logement vaccants ;

- les observations de M. Coconnier et M. Fraboulet, représentant le préfet d'Ille-et-Vilaine, qui indiquent à l'audience que, pour environ un millier de demandeurs d'asile présents en Bretagne et dont le nombre a augmenté de 66% entre 2007 et 2008 et de 31% depuis le premier janvier 2009, la capacité pour leur hébergement en Ille-et-Vilaine est actuellement de 339 places en CADA, en augmentation de 57% depuis 2004, à laquelle il y a lieu d'ajouter 130 places d'hébergement temporaire de doit commun dont ils sont susceptibles de bénéficier at qui devraient passer à 150 places d'ici la fin 2009 ; ils indiquent, par ailleurs, que les intéressés sont considérés comme particulièrement prioritaires pour obtenir un hébergement compte tenu du fait que Mme Z...est enceinte ; ils soutiennent, en outre, que pour apprécier la condition d'urgence, il y a lieu de tenir compte également de l'intérêt public et de prendre en considération la question de l'attribution de logements à toutes personnes en difficulté dans le contexte d'une offre d'hébergement tendue ;





Sur l'application de l'article L. 521-2 du code de justice administrative :



Considérant qu'aux termes de l'article L. 521-2 du code de justice administrative : " Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale à laquelle une personne morale de droit public ou un organisme privé chargé de la gestion d'un service public aurait porté, dans l'exercice d'un de ses pouvoirs, une atteinte grave et manifestement illégale. Le juge des référés se pronnonce dans un délai de quarante-huit heures."; qu'au sens de ces dispositions, la notion de liberté fondamentale englobe, s'agissant des ressortissants étrangers qui sont soumis à des mesures spécifiques réglementant leur entrée et leur séjour en France, et qui ne bénéficient donc pas, à la différence des nationaux, de la liberté d'entrée sur le territoire, le droit constitutionnel d'asile qui a pour corollaire le droit de solliciter le statut de réfugié, dont l'obtention est déterminante pour l'exercice par les personnes concernées des libertés reconnues de façon générale aux ressortissants étrangers ; que la privation du bénéfice des mesures prévues par les conventions internationales et par la loi afin de garantir aux demandeurs d'asile des conditions matérielles d'accueil décentes jusqu'à cde qu'il ait été statué définitivement sur leur demande est susceptible de constituer une atteinte grave et manifestement illégale à cette liberté ;



Considérant qu'aux termes de l'article 2 de la directive 2003/9 CE du 27 janvier 2003 relative à l'accueil des demandeurs d'asile : " Définitions. Aux fins de la présente directive, on entend par : (...) j) "conditions matérielles d'accueil" : les conditions d'accueil comprenant le logement, la nourriture et l'habillement, fournis en nature ou sous forme d'allocation financière ou de bons, ainsi qu'une allocation journalière (....). "; qu'aux termes de son article 13 : " (...) 1. Les Etats membres font en sorte que les demandeurs d'ailes aient accès aux conditions matérielles d'accueil lorsqu'ils introduisent leur demandes d'asile. / 2. Les Etats membres prennent des mesures relatives aux conditions matérielles d'accueil qui permettent de garantir un niveau de vie adéquat pour la santé et d'assurer la subsistance des demandeurs. / (...) 5. Les conditions d'accueil matérielles peuvent être fournies en nature ou sous la forme d'allocations financières ou de bons ou en combinant ces formules. Lorsque les Etats membres remplissent les conditions matérielles d'accueil sous forme d'allocations financières ou de bons, l'importance de ces derniers est fixée conformément aux principes définis par le présent article; " ; qu'aux termes de l'article 14 : " Modalités des conditions matérilles d'accueil : (...) 8. Pour les conditions matérielles d'accueil, les Etats membres peuvent, à titre exceptionnel, fixer des modalités différentes de celles qui sont prévues dans le présent article, pendant une période raisonnable, aussi courte que possible, lorsque : (...) les capacités de logement normalement disponibles sont temporairement épuisées (...) " ; qu'en application des dispositions des articles L. 348-1 et suivants et R. 348-1 et suivants du code de l'action sociale et des familles les demandeurs d'asile peuvent être admis à l'aide sociale pour être accueillis, sur décisions prises par leurs gestionnaires avec l'accord du préfet, dans les centres pour demenadeurs d'asile, et que ceux qui ne bénéficient pas d'un niveau de ressources suffisant bénéficient d'une allocation mensuelle de subsistance, dont le montant est fixé par l'article 3 de l'arrêté du 31 mars 2008 portant application de l'article R. 348-4 du code de l'action sociale et des familles ; qu'ils ont également vocation à bénéficier du dispositif de veille sociale prévu par l'article l. 345-2 du code de l'action sociale et des familles, lequel peut conduire à leur admission dans un centre d'hébergement d'urgence ou un centre d'hébergement et de réinsertion socaile ; qu'enfin, en vertu des articles L.5423-8-1° et L. 5423-9-2° du code du travail les demandeurs d'asile qui ont démandé à bénéficier du statut de réfugié peuvent bénéficier, sous condition d'âge et de ressources, d'une allocation temporaire d'attente à condition de ne pas être bénéficiares d'un séjour en centre d'hébergement pris en charge au titre de l'aide sociale ; Considérant qu'il résulte de l'instruction qu'après avoir délivré un document provisoire de séjour à M. et Mme Z..., entrés en France le 15 août 2009 et qui ont déposé leur demande d'asile le 1er octobre 2009, le préfet d'Ille-et-Vilaine a proposé le 1er septembre 2009 aux intéressés, qui ont accepté, une prise en charge d'hébergement au centre d'accueil pour demandeurs d'asile et les a orientés vers la plate-forme d'accueil de Rennes ; que, dans l'attente d'une place disponible soit dans un tel centre, laquelle est attribuée par décision de son gestionnaire selon un ordre de priorités qui s'explique par l'écart actuel entre le nombre des demandeurs d'asile et la capacité de ces établissements d'accueil, soit, si nécessaire, dans un centre d'hébergement d'urgence ou dans un centre d'hébergement et de réinsertion sociale, M.et Mme Z... ont été admis au bénéfice de l'allocation temporaire d'attente qui leur est versée depuis le 20 octobre 2009 ; que, dans ces conditions, les réquérants ne peuvent valablement soutenir que " leur demande de prise en charge est réstée sans réponse" et que le préfet leur " refuse d'accorder les conditions matérielles d'accueil des demandeurs d'asile " telles qu'elles résultent des obligations qu'il est tenu de respecter en vertu des sptipulations de la directive du 2è janvier 2003 transposée par les dispositions des textes nationaux précités ; qu'ainsi, ils ne justifent pas d'une illégalité dont le caractère manifeste aurait en effet de constater une atteinte grave à la liberté fondamentale constituée par leur droit de solliciter la qualité de réfugié ; que, par suite, et en tout état de cause, les conclusions de M. et Mme Z... tendant à obtenir du juge des référés qu'il pronnonce en ce sens une injonction au préfet d'Ille-et-Vilaine ne peuvent qu'être rejetées ;



Sur l'application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative et de l'article 37 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique :



Considérant que les dispositions susvisées font obstacle à ce sens que l'Etat, qui n'est pas partie perdante à l'instance, soit condamner à verser à l'avocate de M. et Mme Z....la somme réclamée sur ces fondements ;



ORDONNE :



 Article 1er : La requête de M. et Mme Z... est rejetée.



Article 2 : La présente ordonnance sera notifiée à M et Mme Z...et au préfet d'Ille-et-Vilaine.



Copie en sera délivrée au ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire.



Fait à Rennes, le 20 novembre 2009.



Le juge des référés P. Report



Le greffier G Moisson



La République mande et ordonne au préfet d'Ille-et-Vilaine en ce qui le concerne ou à tous huissiers de justice à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun, contre les parties privées, de pourvoir à l'exécution de la présente décision.

lundi 23 novembre 2009

COMMUNIQUE DE LA MAJORITE MUNICIPALE

Le 19 novembre 2009 Communiqué de la majorité municipale (groupe socialiste, groupe communiste, groupe Rennes métropole écologie, groupe Union démocratique bretonne, groupe Radicaux de gauche, groupe Rouge et vert)



Accueillir dignement les demandeurs d'asile : un devoir de l'Etat



Accueillir dignement les personnes et les familles qui demandent l'asile et leur assurer des conditions de vie décentes est une obligation qui s'impose à l'Etat. Le Conseil d'Etat, dans une décision de justice du 17 septembre 2009, l'a rappelé sans ambiguïté au Ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Inscrit dans le préambule de la constitution de 1946, réaffirmé par la signature de la convention de Genève, le droit d'asile est une liberté fondamentale dans notre République.

La France, le pays des droits de l'homme, a le devoir d'accueillir toute personne menacée ou persécutée dans son pays. Migrer, quitter son pays, quel qu'en soit le motif, est toujours un choix douloureux mais un choix dont le droit est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme, à l'article 13. Les femmes et les hommes qui, souvent au péril de leur vie, ont fait le choix de l'exil, ont le droit d'être accueillis dignement, de faire valoir dans la sécurité les raisons de leur venue.



Nous ne pouvons admettre que le droit d'asile soit remis en cause et les valeurs de la République malmenées. L'Etat doit assumer ses obligations : en hébergeant les demandeurs d'asile, en leur assurant des conditions de vie décentes pendant toute la durée de la procédure, qui ne saurait être artificiellement allongée.



Nous ne pouvons admettre par ailleurs que l'on fasse reposer l'exercice du droit d'asile sur la libre appréciation et l'engagement des collectivités locales, quel que soit leur volontarisme. Un principe aussi intangible de notre République doit s'appliquer de la même manière sur la totalité du territoire national.



Ne nous laissons pas berner par certains discours ou pratiques qui desservent les causes qu'elles prétendent défendre : les difficultées des demandeurs d'asile aujourd'hui à Rennes ne relèvent pas d'un problème d'offre de logement, mais sont la traduction d'une politique nationale d'asile et d'immigration.



Lorsque les étrangers désirant s'établir à Rennes obtiennent des papiers et titres de séjour, la procédure de relogement social prioritaire permet de trouver des solutions, comme pour toutes les personnes en difficulté.  



Notre politique en matière de logement et d'accompagnement social est volontariste et reconnue sur le plan national. Nous refusons qu'elle soit ignorée.



Les élus de la majorité municipale ont depuis toujours clairement démontré par leurs engagements politiques et leurs actions concrètes qu'ils se situent aux côtés de toutes les personnes et familles en difficultés, quels que soient la nationalité et le statut des personnes concernées. Tous les jours, nous intervenons auprès des services compétents pour que soient résolues, des situations individuelles, dans un souci de sécurité et de dignité. Tous les jours, le CCAS de Rennes, dans le cadre de ses aides facultatives, accompagne et soutient des personnes sans hébergement ni droit au travail et pour lesquels l'Etat n'assure pas le droit à la subsistance.



Nous ne pouvons accepter que cette situation se prolonge. Nous demandons solennellement à l'Etat de tout mettre en oeuvre pour garantir à tous les demandeurs d'asile un accueil digne. Nous rappelons, à cet effet, que nous sommes disponibles pour contribuer à trouver les solutions adaptées afin que cette situation insoutenable cesse.



C'est dans cet esprit que nous participerons à la réunion organisée en préfecture dans les prochains jours. Les présidents de groupe de la majorité municipale



( groupe socialiste, groupe communiste, groupe Rennes métropole écologie, groupe Union démocratique bretonne, groupe Radicaux de gauche, groupe Rouge et vert)

vendredi 20 novembre 2009

DEMANDE DE RENDEZ-VOUS AU MAIRE DE RENNES

DAL35 19 PLACE DE SERBIE

35000 RENNES RENNES,



LE 14 NOVEMBRE 2009



MONSIEUR LE MAIRE DE RENNES

MAIRIE DE RENNES

35000 RENNES



 Monsieur le Maire,



 Nos différentes interpellations lors des derniers conseils municipaux ne nous ont pas permis de comprendre ou connaître quelle était la véritable attitude de la Mairie de Rennes sur la question des nombreux demandeurs d'asiles vivant à la rue sur le territoire communal.



De même nos rencontres avec différents élus de votre majorité municipale nous laissent entendre qu'il y aurait débat au sein de votre conseil, sans qu'il n'apparaisse rien publiquement, concernant l'attitude à avoir et les décisions prises sur ce sujet, en particulier sur les expulsions ordonnées des lieux occupés.



Il va de soi que nous reconnaissons votre action ou implication dans ce combat quotidien, bien que cependant nous la jugions sélective et quantifiée, alors qu'elle devrait être à destination de tous et sans condition. En effet si quelques familles ont pu grâce à votre intermédiaire accéder à un hébergement temporaire, des couples et adultes isolés n'en demeurent pas moins à la rue. Certains depuis plus de 6 mois ...



Vous affirmez avec raison rappeler régulièrement la Préfecture à ses devoirs mais oubliez de mentionner que vos interventions, réunions et autres fax, n'ont juridiquement et pratiquement rien amélioré des conditions réservées aux migrants.



Vous prétendez que nous nous trompons d'interlocuteur en occupant des lieux municipaux, en vous forçant à intervenir dans un débat qui ne serait pas de votre compétence quand nous affirmons l'inverse.



L'urgence humanitaire, le respect des droits fondamentaux, la stricte application des lois sont du ressort de tout homme politique administrant une collectivité. 



Ceci dit, si l'on croit les discours de part et d'autre, nous sommes tous préoccupés et outrés par le sort réservé aux migrants mis en place par la Préfecture. Partons de ce constat et oeuvrons donc ensemble.



Le DAL35 souhaite vous rencontrer personnellement pour faire un point et trouver ensemble des solutions, voire des actions concertées.



Nous vous assurons de notre entière disponibilité pour cela.



Nous vous remercions par avance de votre réponse.



Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos sincères salutations.



J.C K. Président du DAL35

DEMANDE DE RENDEZ-VOUS AU PREFET D'ILLE-ET-VILAINE

DAL35

19 PLACE DE SERBIE

35000 RENNES RENNES,



LE 14 NOVEMBRE 2009



MONSIEUR MICHEL CADOT

PRÉFET D'ILLE-ET-VILAINE

3, AVENUE DE LA PRÉFECTURE 

35026 RENNES CEDEX





Monsieur le Préfet,



L'association DAL35 milite pour le droit au logement pour tous. Vous n'ignorez pas qu'en Ille-et-Vilaine, département dont vous êtes le Préfet, ce droit n'est pas appliqué. Particulièrement concernant les demandeurs d'asile, en dépit de l'obligation d'hébergement qui incombe à l'Etat.



Votre charge, en tant que représentant de l'Etat du département et de la Région Bretagne, consiste principalement à faire respecter et appliquer la loi. Nul ne doit s'y soustraire et à plus forte raison vous-même ou vos services.



Or tous les collectifs et les associations de la place de Rennes, concernés de près ou de loin par la problématique du logement et/ou par le respect des droits accordés aux migrants, mais aussi la Ville de Rennes et les services du SAO, dénoncent sans ambiguïté, et ce depuis des mois, l'absence significative de solution d'hébergement pour un nombre considérable de demandeurs d'asile.



Le DAL35 a pris l'initiative à plusieurs reprises de vous interpeller directement lors de diverses occupations, déclarations publiques ou appels téléphoniques à destination de votre chef de cabinet, sans obtenir la moindre réponse.



Nous vous prions donc d'avoir l'amabilité de bien vouloir nous accorder un rendez-vous dans les plus brefs délais.



Nous vous en remercions par avance.



Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos sincères salutations.



J.C Président du DAL35

jeudi 19 novembre 2009

APPEL AUX DONS



DROIT AU LOGEMENT 35


DON
Il est possible pour un individu, une association ou un parti d'envoyer un don afin de soutenir le DAL35 dans ses diverses activités . Nous aurons à faire face à des dépenses qui pourront parfois s'avérer importantes : aide aux mal-logés, organisation des actions, rétributions des avocats. Nous saurons être raisonnable mais l'objectif que nous visons tous ne devrait pas être arrêté pas un souci d'argent. Votre don pourra être anonyme comme nous pourrons vous inscrire parmi les sympathisants du DAL35, vous faîtes selon votre convenance,
Merci
DAL35
19 Place de Serbie
35200 Rennes






Nom : .............................................. Prénom : .................................................


Adresse : .....................................................................................................................................................................................................................................
N° de tél..........................
Adresse courriel : .......................................................................................................................................


Montant du don




Date et Signature :


vendredi 13 novembre 2009

LETTRE DU MAIRE DE RENNES AU PREFET D'ILLE-ET-VILAINE

Le 6 Novembre 2009



Monsieur Michel CADOT

Préfet de le Région Bretagne

Préfet d'Ille-et-Vilaine

3, Avenue de la Préfecture

35026 RENNES CEDEX



N/Ref : NA/DLT/CT/11.09

Copie : Mme Appéré, Mme Chapdelaine, Mr Lahais



Monsieur le Préfet,



Lors de notre rencontre du 5 Novembre, nous nous sommes entretenus à nouveau sur l'insuffisance du nombre de place d'hébergement temporaires pour les demandeurs d'asile.



Comme vous le savez, la diminution du nombre de place alliée à la régionalisation de la plate-forme d'accueil pose un grave problème d'engorgement du dispositif avec des conséquences humaines désastreuses.



Nous ne pouvons accepter que des personnes, et en particulier des familles avec enfants, soient laissées à la rue en dépit de l'obligation d'hébergement qui incombe à l'Etat.



Dans ce contexte, une rencontre en présence des associations locales concernées me parait tout à fait opportune pour faire un point de situation et trouver ensemble des solutions.



Je souhaite vous redire toute notre disponibilité pour y participer et pour contribuer concrètement à la recherche de solutions.



Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de ma parfaite considération.



Daniel DELAVEAU

jeudi 12 novembre 2009

11 rue de Quineleu Rennes



Suite à l évacuation des logements de fonction du boulevard du Portugal, le soir même, le Dal35 ouvrait discrètement un autre lieu au 11 rue de Quineleu à Rennes.



Une grande maison appartenant à la ville de Rennes qui jusqu'à la fin du mois dernier était gérée par l'AIVS et habitée.



Cette demeure étant frappée d'alignement, elle doit être abattue prochainement ou dans quelques mois.



D'ici là, cette spacieuse habitation, particulièrement saine et aux normes de sécurité en vigueur, aurait pu servir provisoirement à loger quelques uns des nombreux demandeurs d'asile à la rue, puisque dorénavant elle est définitivement libre de toute éventuelle location.



La Mairie de Rennes en a décidé une nouvelle fois autrement.



Une quinzaine de personnes y demeuraient depuis le vendredi 06 novembre 2009 et géraient intégralement les lieux.



Mardi 10 novembre, des administratifs municipaux accompagnés de représentants de l'AIVS et de deux policiers ont ordonné la fermeture du lieu aux occupants.



La Mairie de Rennes a immédiatement muré les ouvertures.



Aucune négociation ou solution d'hébergement n'a été proposée. Depuis les ex-occupants errent dans les rues de la ville...