mercredi 6 janvier 2010

SAO, service d'accueil et d'orientation

Les services préfectoraux du SAO disjonctent !



Il est de notoriété publique que les services du SAO sont en grande difficulté. L'étroitesse des locaux, le manque de personnel, l'insuffisance des heures d'ouverture au public et le nombre croissant de demandeurs d'asile devant s'y rendre en raison de la régionalisation, ne permettent que rarement un accueil de qualité en temps normal.



 Le mardi 5 janvier 2010, jour de grand froid avec des températures avoisinant le zéro, l'accueil réservé aux migrants a été particulièrement odieux. Depuis des mois, chaque jour, une heure avant l'ouverture des portes du SAO, se presse aux grilles extérieures une foule considérable de demandeurs d'asile dont de nombreux sans abri qui attendent dans le froid et sous la pluie. Mais depuis plusieurs semaine les heures d'ouverture au public ont été réduites à 15 minutes seulement par jours !



Ainsi assiste t-on à des scènes d'une rare violence. Dès l'instant où les portes s'entrouvrent, cette foule, comprenant aussi des femmes enceintes et des enfants en bas-âge, se rue dans une course effrénée vers le hall d'accueil où une autre barrière faite de bric et de broc, de bancs empilés et d'objets divers les parque à nouveau. Là, dans cette atmosphère oppressante où chaque parole devient un cri, ils doivent attendre et espérer que quelqu'un peut-être les recevra, sinon revenir le lendemain.



Ceci en temps ordinaire, car ce mardi, d'une fenêtre du premier étage du bâtiment, il leur a été aboyé qu'on refuserait de les recevoir et qu'ils n'avaient rien à faire là ! Parmi les personnes présentes, certaines attendaient le renouvellement du coupon leur permettant d'accéder au restaurant social, aux aides du Secours catholique, etc... D'autres étaient venus pour obtenir des titres de transport pour se rendre à une convocation de l'Ofpra...



Désorganisation des services, malveillance ou dérapage, quoi que cela soit, il est inadmissible que cela puisse durer.



D'autant plus que les flops se généralisent. En cette fin d'année le service a purement et simplement fermé ! Des problèmes informatiques se rajoutant au reste, certaines personnes logées dans des hôtels, formule que nous condamnons, n'ont pas vu leur nuitées renouvelées et se sont retrouvées à la rue.

Ce mercredi matin, une famille avec un nourrisson de trois semaines, sans hébergement, avait un rendez-vous, pris de longue date, au SAO mais les portes sont restées closes...



La liste est longue et plus infernale qu'elle n'y paraît. Cette forme d'acharnement et de déshumanisation s'amplifie au fil du temps. Nous demandons expressément à la préfecture, d'intervenir d'urgence auprès des services compétents pour que cesse immédiatement ces scandales à répétition, intolérables dans un pays de droit.

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