mercredi 10 février 2010

Conseil Municipal du 08 février 2010

Intervention de Marie-Anne Chapdelaine, 14e adjoint, Déléguée à l'égalité des droits et à la laïcité et chargée de la prévention des risques des immeubles.



Depuis quelques années, sous les gouvernements de droite, on assiste à une véritable remise en cause de la présence des immigrés sur le sol français.

En effet, les lois votées depuis 2002 et modifiant la loi relative à l'entrée et au séjour des étrangers, n'ont de cesse de durcir les conditions d'entrées des étrangers en France, mais aussi de rendre plus difficile la situation de ceux qui y vivent. Pour exemple, le durcissement des conditions du regroupement familial qui remet en cause le droit inaliénable à vivre en famille.

Sans parler des mariages mixtes qui sont sans cesse stigmatisés. Et pourtant la France est riche des apports de tous ces hommes et de ces femmes de toutes origines, qui ont contribué à l'histoire de la France, à son essor économique et à son rayonnement.

Et que dire du respect du droit d'asile, quand on renvoie des Afghans dans leur pays ?

Pourtant, accueillir dignement les personnes et les familles qui demandent l'asile politique et leur assurer des conditions de vie décentes est une obligation qui s'impose à l'Etat.

Inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, réaffirmé par la signature de la Convention de Genève, le droit d'asile est une liberté fondamentale dans notre République.

Cependant, la droite n'a de cesse de restreindre ce droit, en n'accueillant plus, dans des conditions correctes et décentes, les personnes venues demander l'asile.

Nous ne pouvons admettre que le droit d'asile soit remis en cause.

L'Etat doit assumer ses obligations, en leur assurant des conditions dignes, en les hébergeant notamment.

Devant cette politique inhumaine, qui bafoue les droits de l'homme, comme en témoigne le placement d'enfants en centre de rétention, et les éclatements ou expulsions de familles dont les enfants sont scolarisés, ou bien quand on refuse de régulariser les travailleurs sans-papiers, nous ne pouvons que dire notre solidarité et notre indignation devant cette situation.

Pour autant, il n'est pas question que la Ville de Rennes se substitue à L'Etat.

Mais, dans le cadre de nos valeurs de solidarité et de fraternité, la Ville de Rennes s'est chaque fois rendue disponible et a fait preuve de disponibilité pour participer à la recherche de solutions.

Pour exemple sur le logement des demandeurs d'asiles, nous avons proposé à la préfecture de mettre à disposition des biens immobiliers dans le cadre du respect des compétences de l'Etat.

De la même manière, le CCAS de Rennes, dans le cadre de ses aides facultatives accompagne et soutient des personnes pour lesquelles l'Etat n'assure pas le droits à la subsistance.

Mais quand l'Etat assume ses responsabilités, missionne des associations et nous passe commande, Rennes et Rennes Métropole répondent présents. Ainsi le Projet Saint Cyr de ce soir qui permettra d'augmenter le nombre de places de mise à l'abri mais aussi les projets concernant Benoît Labbre.

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