vendredi 17 décembre 2010

Demandeurs d'asile : le Parti communiste s'exprime et le fait savoir.

cLettre reçue au siège social du DAL35 datée du 7 décembre 2010  adressée  par Eric Berroche adjoint au maire et président du groupe communiste.
"j'ai le plaisir de vous adresser une intervention de mon amie Katja Krüger au conseil municipal du 6 décembre 2010. Celle-ci concerne la situation des demandeurs d'asile"
Katja Krüger. est conseillère municipale et déléguée à la diversité culturelle
Intervention de  Katja Krüger à propos de l'hébergement et de l'accompagnement social des demandeurs d'asile :
La situation que vivent de très nombreux demandeurs d'asile est un scandale.
Cela me scandalise, cela scandalise de nombreux élus de cette assemblée, de nombreuses rennaises et de nombreux rennais et ce, bien au delà des associations de solidarité.
La médiatisation récente de leur sort, notamment dans le squat de la rue Louis Postel, a mis à la lumière du jour des situations qui mobilisent notre majorité depuis longtemps.
Ces femmes et ces hommes, ces familles entières bien souvent, sont venus demander asile à notre pays : ils fuient la dictature et  ils fuient aussi la misère, la pauvreté. C'est bien souvent le désespoir qui les jette sur les routes.
Parce que le sort des demandeurs d'asile révolte, des citoyens s'organisent, se mobilisent motivés par des valeurs que nous partageons pleinement. Cependant, les occupations de locaux publics, les déclarations dans la presse ou dans le réseaux militants entretiennent souvent la confusion.
Il est particulièrement insultant d'être mis "dans le même sac" que ceux dont nous combattons la politique et dont nous condamnons fermement l'atitude vis à vis des demandeurs d'asile. Lorsque les élus de gauche sont pointés du doigt, ce sont Nicolas Sarkozy et ses amis qui sont protégés de toute critique et c'est inacceptable.
Nous, nous ne renvoyons pas systéamtiquement "la balle" à la préfecture comme cela se dit ou s'écrit parfois : nous mettons et nous continuerons de mettre l'Etat et ses représentants devant leurs responsabilités.
C'et tout lsens de la délibération que nous voterons ce soir, c'est tout le sens des propositions que nous faisons au préfet: la création du COORUS et les 80 logements que nous mettons à disposition.
L'Etat a la responsabilité de respecter les droits des demandeurs d'asile, droits fixés par nos lois et par des conventions internationales.
Comme les politiques migratoires sont de plus en plus injustes ces dernières années, le droit d'asile est aujourd'hui fortement fragilisé et même remis en cause,notamment par la centralisation des formalités d'accueil sur quelques villes seulement dont la nôtre.
En n'assumant pas ses devoirs envers les demandeurs d'asile, l'Etat fait clairement reposer leurs droits, en particulier celui de se voir assutrer un hébergement, sur les collectivités.
Il est inacceptable que le droit d'asile dépende des moyens mais aussi de la sensibilité politique des équipes élues en place, de l'existence ou non d'un tissu associatif pour leur venir en aide.
Au cours des permanences qu'ils effectuent, tous les élus de la majorité ont été confrontés aux drames humains que vivent les demandeurs d'asile.
nous avons tous reçus des familles et leur avons proposé des solutions, bien souvent porvisoires...lorsque nous en avions à proposer!
Combein de fois nous sommes nous heurtés à un mur lorsque nous nous sommes adressés à la Préfecture, combien de fins de non recevoir, de personnes, y compris de hauts responsables, qui nous raccrochent au nez après nous avoir invité à nous débrouiller?
Ce n'est certainement pas ainsi qu'une Institution représentant la République Française doit se comporter lorsque des enfants risquent de dormir dans la rue, lorsqu'ils se voient contraint de devenir des squatteurs.
Il n'est pas plus acceptable qu'un élu du peuple soit réduit à l'impuissance devant la détresse humaine parce qu'un gouvernement a décidé de se défausser de ses obligations sur l'accueil des étrangers.
les élus du groupe communiste adhèrent complétement aux exigences formulées par la délibération et aux propositions concrètes quelle contient. Nous demandons par ailleurs que l'Etat rembourse à la ville de Rennes la totalité des nuits d'hôtel dont nous avons fait bénéficier les demandeurs d'asile."
KATJA KRÜGER

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire