samedi 2 avril 2011

Le Dal35 s'immisce dans l'interview du secrétaire général de la préfecture par le Mensuel de Rennes



Réaction du Dal35 aux déclarations de Mr François Hamet, secrétaire général de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, au Mensuel de Rennes.


Le Mensuel : Suite à la fermeture du squat de la rue Postel, où des dizaines de demandeurs d'asile s'entassaient, le préfet avait promis la création de 60 places d’hébergement en CADA avant le 31 mars. Qu’en est-il ? 


Dal35 : Monsieur Hamet ne répond pas à la question. La préfecture s’était engagée pour donner une place en CADA, avant le 31 mars,  à tous les résidents de la réquisition de la rue Postel, conformément à la loi. Or cet engagement est loin d’avoir été respecté.
La préfecture ne s’était pas seulement engagée envers les demandeurs d’asile. La Ville de Rennes, la Fondation Abbé Pierre et la FNARS sont tous autant concernées par cette promesse non tenue.
L’introduction déclarant une augmentation de 40% de demandeurs d’asile en Ille-et-Vilaine est quelque peu facile, sachant qu’elle a été créée artificiellement par une décision gouvernementale, en imposant le regroupement, à Rennes, des services d'accueil des autres départements bretons


Le Mensuel : Cela ne semble pourtant pas suffisant. Une centaine de demandeurs d'asile squattent, par exemple, un bâtiment ministériel rue de Fougères...


Le secrétaire général : Malgré tous nos efforts, cela ne suffit pas à endiguer l’augmentation exponentielle de demandeurs d’asile. La préfecture s’attache à régler prioritairement les situations les plus urgentes : familles, femmes enceintes, malades… Au squat de la rue de Fougères, nous avons relogé 25 personnes.


Dal35 : En se référant uniquement aux données préfectorales, au demeurant invérifiables, une augmentation de 15 %  de demandeurs d’asile en France ne nous apparait pas comme une augmentation exponentielle quand le 28 mars dernier le HCR  affirme dans son rapport avoir constaté une baisse de 50 % sur les dix dernières années dans les pays industrialisés..
Quant au reste, si nous voulons entendre et croire que la préfecture s’occuperait prioritairement des situations les plus urgentes, faudrait-il encore que sur la réquisition du 280 route de Fougères, il n’y  ait plus de familles avec enfants, de femmes enceintes, de malades… Sachant que les dernières personnes arrivées sur le site, nous ont été envoyées directement par l’AFTAM, service de la préfecture….


 Le Mensuel : L'association Droit au logement martèle que l’Etat est dans l’obligation légale de loger ces personnes…


Le secrétaire général : C’est juste.


Dal35 : Nous sommes heureux d’entendre Mr Hamet, représentant de l'Etat reconnaitre qu'il est hors-la- loi alors qu'il déclarait illégale la réquisition de la rue de Fougères !
Contrairement aux déclarations ou suppositions de Mr Hamet, nous pouvons affirmer que toutes les personnes sur la réquisition du 280 sont en situation régulière, en demande d’asile ou en possession d'une convocation pour retirer leur dossier de demande d'asile. ( 3 mois d’attente minimum…)
Il n’appartient pas à Mr Hamet d’anticiper sur les décisions futures de l’Ofpra concernant l’attribution de statut de réfugié mais de respecter les conditions d'accueil conformément à la loi.




Le Mensuel : Vous sous-entendez que le squat de la rue de Fougères peut être évacué par les forces de l’ordre ?


Le secrétaire général : Cette situation ne peut pas durer. Quoi qu’il arrive, nous continuerons de gérer chaque dossier au cas par cas.


Dal35 : Effectivement cette situation ne pas durer. Nous rappelons qu’il appartient au préfet d’appliquer la loi relative aux demandeurs d’asile et donc de leur assurer un logement immédiatement.
Qu’il ne peut être question d’une quelconque justice d’exception. Nous demandons avant tout un procès équitable avant une éventuelle expulsion.
Quant à prétendre gérer les dossiers cas par cas, il faudrait pour cela que les services préfectoraux se mettent directement en relation avec le Dal35. Si la préfecture nous  a effectivement contacté il y a un mois pour établir une première liste de 75 noms, dont 50 ont été écartées arbitrairement, ce n’est plus le cas depuis, et aujourd’hui 110 personnes vivent sur le site.


Dal35 : Mr Hamet sous-entend-il que ces migrants devraient vivre à la rue ?
Pourquoi le préfet ne réquisitionne-t-il pas des bâtiments inoccupés depuis de longs mois ?
             

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