Ce matin, une nouvelle fois, nous avons eu droit à un florilège de
mensonges devant le juge de la part de la Ville de Rennes qui était représentée par une jeune avocate
du Cabinet Martin.
Mélanie
Leverger, avocate des familles Roms, a rappelé le contexte de cette
expulsion : L'assignation concernait un précédent squatteur, qui
avait déjà quitté cette maison, trouvée ouverte quand les
familles roms se sont installées sans effraction.
Elle
a rappelé que cette assignation précisait que la Ville de Rennes ne
justifiait d'aucune urgence à récupérer son bien vide depuis 7 ans
!
Me
Leverger a également rappelé la circulaire du 26 août 2012 la circulaire du 26 août 2012 , qui préconise un diagnostic social avant toute évacuation et
les efforts d'intégration réalisées par ces familles depuis leur
arrivée à Rennes.
Les
mensonges
Selon
l'avocate de la Ville de Rennes, un membre de la famille aurait
précisé à l'huissier lors de son passage, que le précédent
squatteur vivait toujours dans les lieux.
L'huissier
doit sûrement parler roumain...
Les
occupants ne justifient d'aucune démarche active de recherche de
logement.
Pas
facile quand on n'a pas de revenus. Tant
que les textes du code du travail ne sont pas modifiés, ce
qu’ils seront avec la fin de la période transitoire, les
Roumains restent privés d'accès à l'emploi.
Risque
sanitaire car la maison n'a accès ni à l'eau, ni à l'électricité.
Dès
leur entrée dans les lieux, le Réseau Ville hôpital Louis Guilloux est intervenu à notre demande auprès de la Ville de Rennes pour demander l'accès à l'eau, mais
cette demande est restée sans réponse...Quant à l'électricité,
l'accès n'a jamais été coupé.
Les
riverains se plaignent de nuisances olfactives.
Les
militants, qui se rendent régulièrement sur les lieux, démentent.
Une
femme souffre de graves problèmes cardiaques, mais elle a été
opérée. Elle peut donc reprendre les activités physiques.
C'est
bien connu, l'errance est bon pour la santé !
Mensonge
par omission, l'avocate n'a pas évoqué les conséquences sur la
scolarisation des enfants en cas d'expulsion...
Et
pour finir, le couplet habituel "Ce n'est pas à la Ville de
Rennes de compenser les carences de l'Etat français".
Me
Leverger a demandé un délai raisonnable, afin que les enfants
puissent au moins terminer leur année scolaire. Décision rendue le
26 avril.
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