vendredi 12 avril 2013

Expulsions de Roms : La Ville de Rennes se permet de mentir devant la justice



Ce matin, une nouvelle fois, nous avons eu droit à un florilège de mensonges devant le juge de la part de la Ville de Rennes qui était représentée par une jeune avocate du Cabinet Martin. 

Mélanie Leverger, avocate des familles Roms, a rappelé le contexte de cette expulsion : L'assignation concernait un précédent squatteur, qui avait  déjà quitté cette maison, trouvée ouverte quand les familles roms se sont installées sans effraction.
Elle a rappelé que cette assignation précisait que la Ville de Rennes ne justifiait d'aucune urgence à récupérer son bien vide depuis 7 ans ! 
Me Leverger a également rappelé la circulaire du 26 août 2012 la circulaire du 26 août 2012 , qui préconise un diagnostic social avant toute évacuation et les efforts d'intégration réalisées par ces familles depuis leur arrivée à Rennes. 

Les mensonges

Selon l'avocate de la Ville de Rennes, un membre de la famille aurait précisé à l'huissier lors de son passage, que le précédent squatteur vivait toujours dans les lieux. 
L'huissier doit sûrement parler roumain...

Les occupants ne justifient d'aucune démarche active de recherche de logement. 
Pas facile quand on n'a pas de revenus. Tant que les textes du code du travail ne sont pas modifiés, ce qu’ils seront avec la fin de  la période transitoire, les Roumains restent privés d'accès à l'emploi. 

Risque sanitaire car la maison n'a accès ni à l'eau, ni à l'électricité. 
Dès leur entrée dans les lieux, le Réseau Ville hôpital Louis Guilloux est intervenu à notre demande auprès de la Ville de Rennes pour demander l'accès à l'eau, mais cette demande est restée sans réponse...Quant à l'électricité, l'accès n'a jamais été coupé. 

Les riverains se plaignent de nuisances olfactives.
Les militants, qui se rendent régulièrement sur les lieux, démentent. 

Une femme souffre de graves problèmes cardiaques, mais elle a été opérée. Elle peut donc reprendre les activités physiques.
C'est bien connu, l'errance est bon pour la santé ! 

Mensonge par omission, l'avocate n'a pas évoqué les conséquences sur la scolarisation des enfants en cas d'expulsion...

Et pour finir, le couplet habituel "Ce n'est pas à la Ville de Rennes de compenser les carences de l'Etat français". 

Me Leverger a demandé un délai raisonnable, afin que les enfants puissent au moins terminer leur année scolaire. Décision rendue le 26 avril. 


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