jeudi 9 janvier 2014

Le squat de l'Eglise Saint Marc sera évacué le mardi 14 janvier.

Rennes, le jeudi 9 janvier 2014.                                


Le squat de l'Eglise Saint Marc sera évacué le mardi 14 janvier.

Après des mois d'errance et de lutte depuis l'expulsion du squat de Pacé en novembre 2012, une cinquantaine de migrants soutenus par l'association "Un Toit, c'est Un Droit", réquisitionnait l'Eglise Saint Marc le 25 avril 2013. Face à l'indifférence des pouvoirs publics malgré une série d'occupations de gymnases d'école et de centre sociaux, les migrants ont trouvé refuge dans ce lieu de culte désaffecté.

L'archevêché, propriétaire des lieux, a d'emblée déclaré « Pas question d’expulser les migrants. L’église doit remplir ses missions de solidarité habituelle. »

Rassurés les migrants ont enfin posé leurs bagages et se sont appropriés le lieu pour quelques mois de répit, pendant que les expulsions continuaient : Rue de Chateaugiron, Contour Saint Aubin, Saint Jacques de la Lande, Rue de Lorient, La Mézière...

Aujourd'hui près de 150 personnes occupent l'Eglise Saint Marc, dont 50 enfants.

Dès l'été les négociations ont débuté entre l'association "Un toit, c'est un droit" et le secours-catholique en lien avec la Préfecture d'Ille et Vilaine. Les 2 organisations sont tombées d'accord sur 2 exigences : des relogements pour tous et pas de tentative d'éloignement du territoire avant la fin de l'année scolaire.

Après négociation, les engagements pris par le secrétaire général auprès de l'évêque sont les suivants :

Les personnes seront relogées au minimum jusqu'à la fin de la période hivernale et aucune mesure d'éloignement ne sera mise en oeuvre avant cette date.

Les familles avec enfants scolarisés bénéficieront d'un logement stable jusqu'à la fin de l'année scolaire et aucune mesure d'éloignement ne sera mise en oeuvre avant cette date.

Comme après l'expulsion du squat de Pacé, la Préfecture a choisi d'orienter les migrants vers des gîtes ruraux éloignés de Rennes. La destination ne sera connue que le 14 janvier, jour de l'évacuation, où les migrants sont invités à se présenter dès 7h du matin à la préfecture pour être conduits en bus vers les différents lieux qui leur seront attribués.

Les objectifs ne sont que partiellement atteints, car  ces propositions de relogement ne concernent pas tous les migrants de Saint Marc. Certains ont été exclus par la préfecture selon leur situation administrative. Une quarantaine de personnes risquent à nouveau de se retrouver à la rue au coeur de l'hiver ? Alors que le caractère inconditionnel du 115 est sans cesse remis en cause par la Préfecture, nous rappelons au secrétaire général ses engagements dans Ouest-France le 12 novembre 2013 (lien :  http://www.ouest-france.fr/la-prefecture-renforce-lhebergement-durgence-1713789 ). "Nous avons totalement réorganisé les services de l'hébergement d'urgence en Ille et Vilaine. Personne ne restera dehors. C'est l'honneur de la République".

Un Toit, c'est Un Droit.


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