Dès la mise en place du dispositif de
relogement des migrants évacués de l'église Saint Marc, tout le
monde savait que le terme serait le 30 juin.
Il aura fallu un appel à soutien pour
organiser un camping place de la mairie, pour que les pouvoirs
publics trouvent miraculeusement des solutions de mise à l'abri pour
tous les migrants de Saint Marc... L'hébergement d'urgence étant saturé, cette priorité
donnée aux migrants de Saint Marc, n'a pu se faire qu'au détriment
d'autres usagers laissés à la rue.
Sous une pluie battante, militants et migrants ont commencé à se rassembler dès 19 h place de la mairie, alors que se préparait le conseil municipal de la Ville de Rennes.
A l'initiative de cette action,
l'association « Un toit, c'est un droit » avait
préalablement déposé une question au conseil municipal demandant à
la maire Nathalie Appéré de se positionner face à cette situation
d'urgence, sachant qu'elle avait déclaré dès sa prise de fonction
qu'elle ne laisserait pas d'enfant à la rue à Rennes.
Jusqu'à ce jour, les conditions fixées
par la Ville de Rennes pour obtenir1 ou 2 nuits d'hôtel sont :
- être une famille avec enfant
- avoir des papiers
- se présenter aux horaires d'ouverture
- que l'élu de permanence accepte de vous recevoir
- accepter de se présenter à la préfecture dès le lendemain.
Frédéric Boursier, adjoint à la
solidarité, a donc rappelé que « la collectivité locale
n'avait pas vocation à se substituer aux compétences de l'Etat »
et que « c'était pas bien de prendre les séances du conseil
municipal comme une tribune »...
Pendant ce temps les militants s'activaient à monter des tentes sous les fenêtres de l'Hôtel de Ville en revendiquant bruyamment à coups de percussions des logements dignes pour tous.
Pendant ce temps les militants s'activaient à monter des tentes sous les fenêtres de l'Hôtel de Ville en revendiquant bruyamment à coups de percussions des logements dignes pour tous.
Vers 1h du matin, les élus de « Changez
la Ville » sont venus apporter leur soutien aux migrants à
l'issue du conseil municipal. Frédéric Boursier est venu également
informer les militants, qu'il les recevrait dès 8 h pour une étude
des situations au cas par cas, à condition que le camp soit levé...
En se réveillant ce matin, les
migrants ont eu la surprise de découvrir qu'une trentaine de
palmiers avait poussé dans la nuit place de la mairie pour rendre
le campement plus exotique ou accueillir "transats en ville".
5 familles « en règle »,
ayant accepté sans crainte de se présenter à la mairie, ont été
reçues ce matin accompagnées de 3 représentants de UTUD, par
Frédéric Boursier. Après nous avoir réchauffé son discours
« c'est pas notre compétence » , il s'est engagé
à... intervenir auprès de la préfecture pour trouver des solutions.
Un grand merci à tous les soutiens : Le Collectif de Soutien aux Personnes Sans Papier, Bienvenue, les intermittents du spectacle, les élus du groupe "Changez la Ville" (pardon à ceux qui ne sont pas cités ici, il y a de la fatigue dans l'air)... mais aussi aux particuliers qui sont venus spontanément à nous, certains avec des couvertures, avec une tente, à manger...
Et ce soir, on dort où ?
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