"Un toit, c'est un droit" a été contacté lundi 7 septembre par le responsable de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) qui avouait être bien embêté par la décision du juge administratif de ne rendre son délibéré que dans 1 mois pour les demandeurs d'asile somaliens qui campent aux Gayeulles.
Pour la Préfecture d'Ille et Vilaine, comme pour la Ville de Rennes, c'était plié d'avance, le juge rendrait sa décision dans les 48h et n'accorderait aucun délai.
Ben non... Ce sursis accordé par le TA n'arrange pas la préfecture qui avait prévu une mise à l'abri par le 115 à partir du mardi 8 septembre.
Les consignes transmises par la DCSPP sont les suivantes :
"Vous devez nous transmettre la liste des Somaliens qui occupent le terrain des Gayeulles. Ils pourront appeler le 115, via un numéro dédié, à partir de 11h mardi matin, des places leur seront réservées. Ils recevront également une convocation à se présenter à la préfecture".
Le responsable de la DDCSPP a précisé qu'il n'avait pas reçu de consigne pour prolonger cette mise à l'abri au delà de 8 jours...
Les demandeurs somaliens ont donc appelé le 115 comme prévu ce matin. Des places leur ont été attribuées à La Guerche, Redon et Vitré pour 8 jours.
Après concertation, ils ont décidé collectivement et unanimement de ne pas accepter cette proposition sans garantie qu'elle soit prolongée au delà de 8 jours. Ils préfèrent donc attendre la décision du TA, par crainte d'être remis à la rue le 15 septembre et devoir rétablir un campement...
Rappel : Ils ont déjà vécu ce scénario fin juin. Ils avaient quitté le campement du Vieux St Etienne, après l'engagement de la préfecture d'un hébergement pérenne. Ils avaient été remis à la rue 15 jours plus tard et avaient été contraints de remonter un campement en centre-ville, dont ils ont été délogés sans ménagement par les forces de police le 3 juillet, avant de s'établir aux Gayeulles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire