Au squat de la Poterie vivent depuis le
15 juin 160 personnes dont 70 enfants. Le squat ne peut plus
accueillir personne, sous peine de précariser tout le monde. Mais
nous ne pouvons rester insensibles au sort des familles sans
solutions qui viennent chaque soir nous supplier de les laisser dormir
dans le couloir.
Nous avons donc permis à 4 familles de s'installer dans une pièce sans eau, sans sortie de secours, non destinée à l'hébergement mais uniquement à des activités en journée. 14 personnes, dont une femme malade, un monsieur paraplégique en fauteuil roulant et 5 mineurs…
Nous avons accompagné ces familles dans toutes les administrations en charge de l'hébergement.
Jeudi 20 octobre
Famille I. : 3 adultes à la rue depuis 4 mois.
Famille R. : 2 adultes et 3 enfants, dont 1 jeune autiste, à la rue depuis 14 nuits.
Famille A. : 2 adultes, dont un monsieur paraplégique en fauteuil roulant et un adolescent, à la rue depuis 10 nuits.
Famille B. : 1 femme seul et 2 enfants à la rue depuis quelques jours.
Famille B. relogée jusqu'au 24/10.
Vendredi 21 octobre
Famille I. : 3 adultes à la rue depuis 4 mois.
Famille R. : 2 adultes et 3 enfants, dont 1 jeune autiste, à la rue depuis 14 nuits.
Famille A. : 2 adultes, dont un monsieur paraplégique en fauteuil roulant et un adolescent, à la rue depuis 10 nuits.
La DDCSPP nous ferme ses portes.
Accompagnement à la DDCSPP
Jeudi 20 octobre
Famille I. : 3 adultes à la rue depuis 4 mois.
Famille R. : 2 adultes et 3 enfants, dont 1 jeune autiste, à la rue depuis 14 nuits.
Famille A. : 2 adultes, dont un monsieur paraplégique en fauteuil roulant et un adolescent, à la rue depuis 10 nuits.
Famille B. : 1 femme seul et 2 enfants à la rue depuis quelques jours.
Famille B. relogée jusqu'au 24/10.
Vendredi 21 octobre
Famille I. : 3 adultes à la rue depuis 4 mois.
Famille R. : 2 adultes et 3 enfants, dont 1 jeune autiste, à la rue depuis 14 nuits.
Famille A. : 2 adultes, dont un monsieur paraplégique en fauteuil roulant et un adolescent, à la rue depuis 10 nuits.
La DDCSPP nous ferme ses portes.
Nous continuerons ces démarches avec les 3 familles, ainsi que pour 3 nouvelles familles que nous ne pouvons absolument pas accueillir dans ce squat.
A suivre….
Témoignage d'une militante
Le 115 (hébergement
d'urgence) est totalement saturé, chaque jour dès le matin. Les
sans-abris passent donc toute la journée pendus au téléphone en
espérant : premièrement que le 115 décrochera (nous vous
encourageons à faire le test : c'est très instructif),
deuxièmement que quelqu'un ne se présente pas au foyer et qu'ils
puissent y être acceptés.
Mais, que tout le
monde se rassure : cela ne signifie nullement, bien sûr, qu'il
ne reste plus de lits disponibles dans des chambres chauffées.
Non, cela signifie simplement que, d'après les normes définies par
l'administration, le maximum du taux d'encadrement par travailleur
social est atteint. Une fois ce maximum atteint, il peut rester
autant de lits disponibles que de gens à la rue, vous resterez sur
votre banc au coin de la rue ou aux urgences de l'hôpital. Pendant
ce temps, des travailleurs sociaux diplômés (français !) cherchent
vainement un emploi… (Mais, que tout le monde soit rassuré :
l'État trouve toujours, par ailleurs, les moyens financiers de
renflouer les banques « déficitaires »...)
C'est
dans ce contexte que, chaque soir, des personnes sans hébergement
arrivent au squat de la
Poterie (qui, ceci dit en passant n'a
toujours pas de chauffage mais, bon, ça va encore : pour une
fois que les étrangers nous apportent quelque chose d'appréciable :
l'été indien!). Elles arrivent en espérant qu'on va pouvoir les
mettre à l'abri or les locaux sont totalement saturés et, pour
conserver des conditions de vie digne aux résidents, l'association
« Un toit c'est un droit » se trouve obligée de refuser
les nouveaux venus (il y a déjà, depuis plusieurs semaines,
dans une salle normalement réservée aux activités, sans eau, sans
toilettes, sans issue de secours, 4 familles soient 14 personnes
parmi lesquelles des enfants, une dame malade et 2 personnes
handicapées).
Si
le squat de la Poterie entraînait un « appel d'air »,
force serait de constater la déficience du téléphone arabe,
albanais, etc : que le monde entier, qui prétend nous envahir,
sache bien que le squat de la Poterie est désormais complètement
full and closed ! Par contre, on peut quand même lui rappeler
(à ce monde en souffrance, quelques fois quand même un peu à cause
de politique internationale de la France) qu'il existe des
conventions internationales signées par la France (voui, voui) et
même des textes de lois franco-français qui fixent quelques
obligations pour l'État : accueil des demandeurs d'asile en
CADA et accueil inconditionnel de toute personne en situation de
détresse dans le cadre de l'hébergement d'urgence.
Face
à cette situation inacceptable, l'association « Un toit c'est
un droit » avait décidé d'aller chaque jour interpeller la
direction de la cohésion sociale
(DDCSPP : av. de Cucillé à Beauregard) pour alerter et tenter
de débloquer des moyens : après 3 déplacements, elle n'a
obtenu de places d'hébergement que pour une seule famille et on lui
a dit « qu'il valait mieux venir
seuls, sans les migrants »…
puis les délégations ont trouvé porte close ! (Bonjour
l'accueil des services publics « au pays des droits de
l'Homme »…). La mairie de Rennes, de son côté, affirme ne
pas/plus trouver de places en hôtels. (Pour rappel : Nathalie
Appéré s'était engagée dans son programme électoral à ce qu'il
n'y ait plus aucun enfant à la rue).
En résumé : les autorités ne veulent pas voir la misère du
monde : elles délèguent « gentiment » aux
associations le soin de signifier aux personnes qu'elles peuvent
crever de froid dehors dans l'indifférence générale.
Tout
cela mérite bien sûr d'être contextualisé. Parallèlement, c'est
vrai que pour espérer pouvoir être élu-es, au PS comme à droite,
il vaut mieux s'inscrire dans le « mouv » dominant :
faire de la sécurité, de la lutte contre l'immigration, ses thèmes
de campagne, plutôt que de reconnaître ses propres responsabilités
dans cette crise économique qui touche tous les Français (NB :
les 100 000 migrants annuels, c'est sûr, menacent gravement
l'emploi : sans eux, les 5 ou 6 millions de chômeurs ou de
précaires français actuels vivraient dans l'opulence !)
*
Un
collectif d'une vingtaine d'organisations
s'est constitué autour des revendications suivantes : du
chauffage au squat pour cet hiver, un logement et des papiers. Le
principe d'une manifestation mensuelle a été acté (voir
tract ci-dessous) :
VIVRE SANS CHAUFFAGE, VIVRE SANS PAPIERS, VIVRE SANS LOGEMENT :
IMPOSSIBLE ! VIE DE GALÈRE !
Aujourd’hui, le lieu abrite 160 personnes, essentiellement des familles. 70 enfants y dorment chaque nuit avant de se rendre dans les écoles du quartier !
Le 14 juin dernier, des personnes étrangères sans papiers et sans logement trouvaient refuge dans une ancienne maison de retraite désaffectée, dans le quartier de la Poterie. Ces personnes sont soutenues par l’association Un toit c’est un droit.
Ce squat est un symbole de la situation actuelle du logement à Rennes (et ailleurs). Tous les soirs, d’autres personnes à la rue viennent au squat pour tenter de trouver un abri. Le 115 (numéro d’hébergement d’urgence) est saturé : il n’y a pas assez de places pour tout le monde.
Le propriétaire des lieux – le Groupe Lamotte Constructeur – a porté plainte mais, début août, la Justice a accordé un délai de six mois aux occupants qui, grâce à la trêve hivernale, devraient même pouvoir rester jusqu’au 31 mars 2017. Cependant, la procédure est encore en cours car le groupe Lamotte a fait appel.
Depuis deux mois, grâce à l’association Un toit c’est un droit, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour soutenir le squat. Des cours, des concerts, des animations, des repas… De nombreuses autres associations et bien des habitants du quartier multiplient les actes de solidarité. Des lycéens et des étudiants de Rennes se mobilisent.
Malgré cette solidarité, tout n’est pas résolu. D’une part, l’hiver approche et l’accès au chauffage n’est pas assuré alors que les occupants sont prêts à participer à son financement ! D’autre part, si le squat permet la mise à l’abri temporaire, il n’est en aucun cas une solution pérenne pour ses occupants.
L’obtention de papiers et l’accès à un logement sont deux conditions urgentes pour que les habitants du squat de la Poterie ne se retrouvent pas à la rue à la fin de la trêve hivernale. En solidarité avec ces habitants, nous avons donc décidé d’interpeller les pouvoirs publics sous diverses formes et de manifester tous les mois :
1ER RENDEZ-VOUS
MANIFESTATION
mercredi 16 novembre à 18 h
Départ : Squat de la poterie
32 Square Ludovic Trarieux
Arrêt Gohier lignes 11/C2
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