jeudi 5 mai 2011

Demandeurs d'asile à la rue, Préfecture et Ville de Rennes persistent et signent !



Le rassemblement hebdomadaire du Dal35 place de la mairie, ce mercredi  4 mai,  confirme que le nombre de migrants à la rue reste constant à Rennes.

103 personnes ont sollicité la Ville de Rennes et la Préfecture pour obtenir un hébergement.Une seule a obtenu la promesse d'une mise à l'abri au foyer Benoît Labre.

Après avoir délogé les occupants du 280 route de Fougères, la préfecture assurait dans sa communication, que bien entendu, toutes les familles et personnes dites fragiles auraient une solution de relogement.

Or il n'en est rien. Certaines familles avec enfants de la réquisition  n'ont obtenu qu'une seule nuit d'hébergement et se retrouvaient donc à la rue et place de la mairie aujourd'hui.



Les élus de permanence de la Ville de Rennes continuent de considérer qu'il est inutile de rechercher une solution pour les personnes isolées. La dégradation de l'accueil des demandeurs est telle qu'ils finissent par proposer des solutions indignes. La séparation des familles. On essaye de trouver une solution pour un parent et on acte que sa femme et son fils restent à la rue! .



Le Dal35 a de nouveau dénoncé l'attitude de la Ville de Rennes qui durant dix semaines ne s'est pas exprimée sur la réquisition du 280 route de Fougères. La municipalité, pour mémoire, a refusé d'apporter la moindre aide matérielle, sociale ou sanitaire et n'a pas plus exigé un quelconque relogement des occupants.

Plus que tout le Dal35 est scandalisé par le double discours municipal. La Ville de Rennes a beau jeu de diffuser a posteriori des communiqués de presse condamnant le coup de force de la préfecture et l'expulsion de 150 migrants, quand 48 heures auparavant elle en était informée. Durant cette période, elle n'a nullement cherché à prévenir les migrants ou le Dal35 et surtout pas tenté, ne serait-ce que par une déclaration officielle, de s'opposer à l'expulsion. Elle a donc indirectement participé au retour des migrants à la rue et continue de le faire. Les affirmations de la préfecture sur le relogement des familles et des enfants et autres personnes fragilisées sont mensongères. Pourtant la municipalité juge toujours inutile d'intervenir , de proposer un lieu ou un centre d'accueil.



La situation faite aux demandeurs d'asile est innommable et n'a d'autre but que de les précariser davantage, au risque de les détruire psychologiquement et physiquement.



Aucun élu de l'ensemble de la région Bretagne, aucun parti politique et syndicat, aucune association
organisation et principalement les plus grandes d'entre-elles, etc, ne pourra dire : Nous ne savions pas.
Ne rien dire, ne rien faire revient indubitablement à cautionner et encourager les services préfectoraux dans leurs dérives. Il est plus que temps d'intervenir, la préfecture n'a nullement l'intention d'appliquer la loi ou de rechercher de véritables solutions. Bien au contraire, elle n'a pas attendu la décision de la Cour Européenne des Droits de l'Homme concernant la réquisition du 280 route de Fougères, elle a sciemment commis des irrégularités durant l'expulsion telles que les contrôles d'identité sur un lieu privé.Jusqu'où ira t-elle, jusqu'où chacun la laissera-t-il aller ?
Il est vraiment temps d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard ! Que chacun se le dise.



http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20---haute-bretagne-2011-05-04-18h50.html

.ouest-france.Les-reactions-pleuvent-apres-l-evacuation-du-squat- 




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