vendredi 30 novembre 2012

Communiqué de presse du Collectif de Citoyens Pacéens


Après le squat de Pacé, les familles attendent toujours des solutions durables…
« Nous craignons le retour à la rue». Voilà le constat que fait le Collectif de Citoyens Pacéens concernant le relogement des ex-occupants de l’ancienne maison de retraite de Pacé (Ille-et-Vilaine), dit « le plus grand squat de France ».

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Comme annoncé par la Préfecture d’Ille-et-Vilaine le 16 novembre, les « migrants de Pacé » ont été expulsés mardi 27 novembre à l’aube. Le collectif de citoyens pacéens reconnaît certains efforts des autorités locales : le calme pendant l'évacuation à Pacé, l'accueil des personnes à l'intérieur de la Préfecture, le relogement le soir-même de la totalité des personnes, le transport vers les lieux de relogement. Mais force est de constater que le traitement de ces personnes n'a pas été aussi « humain » que ce que ce qui a été prétendu, que la mobilisation des élus du d’Ille-et-Vilaine est très inégale et que nous avons toutes les raisons de rester inquiets.
Le manque d'humanité commence par ces dizaines de familles avec enfants dans le froid à 6h30 du matin devant se rendre à la Préfecture pour connaître leur sort. Aucun transport groupé n’était organisé. La plupart des expulsés ont dû prendre le bus de ville déjà bondé le matin, avec le peu de bagages qu’il leur reste. Ils ont dû attendre ensuite devant la préfecture, femmes enceintes, personnes âgées et enfants à la même enseigne. Les bénévoles présents sur place ont été volontairement écartés. Impossible d’accompagner les familles à l’intérieur de la Préfecture et de connaître leur lieu d’affectation. Et devant les grilles, du mépris, des humiliations par certains policiers que ces hommes, femmes, et enfants, tout comme les Pacéens présents, ne sont pas prêts d’oublier.
Les pistes semblent aujourd’hui brouillées pour retrouver les lieux d’hébergement très précaires, attribués pour quelques nuits, sur tout le département, de la baie du Mont-Saint-Michel à Gaël, parfois en pleine campagne. L’éparpillement géographique complique la situation de la plupart de ces familles. Sans moyens de locomotion, les familles y sont isolées. Les enfants ne peuvent plus être scolarisés. Les malades ne peuvent plus être soignés aisément. Et surtout, nous apprenons qu’aujourd’hui, vendredi 30 novembre, certains sont à nouveau sans logement.
Pour toutes ces raisons, le collectif de citoyens pacéens s’inquiète du devenir des hommes, femmes et enfants concernés, quelle que soit leur nationalité. Il craint que le relogement annoncé ne soit qu’une belle opération de communication de la Préfecture, sur qui tous les médias du pays étaient braqués le mardi 27 novembre. Il s’indigne du peu de considération que les autorités accordent à ces familles pour se reconstruire et poursuivre leurs efforts d’intégration. Si la commune de Pacé a su mettre à disposition des logements vides pour 4 familles, qu'en est-il de la solidarité des communes alentours et du Conseil de Rennes Métropole ?
Le collectif de citoyens pacéens a réuni plus de 1000 signatures en 3 semaines. Il dépasse désormais les 90 membres actifs et restera mobilisé tant que le relogement durable de ces migrants ne sera pas assuré.

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Pour contacter le collectif de citoyens pacéens : collectif.paceen@gmail.com

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