Expulsion :
enfants et familles non relogés en plein hiver !
Enseignants, personnels, parents de 10 établissements
interpellent la Ville et réclament pour eux un logement stable
Plusieurs semaines après leur
expulsion de logements précaires, dont le squat de Pacé, une très grande partie des 80 enfants scolarisés dans des écoles,
collèges et lycées rennais et leurs familles sont toujours sans logement !
Si une petite partie a été relogée, la plupart se retrouvent – contrairement à
ce qu'avance la préfecture – livrés à la mouvance et à l'errance soit à la rue
soit logés provisoirement nourris grâce
à la solidarité locale, sans moyen de transport et déscolarisés, la grande
majorité étant éloignés de leur lieu de scolarisation et des dispositifs
d'accueil spéciaux censés facilité leur intégration (dispositif CLA, FLE,
FLIN...) ! Et aujourd'hui la Ville nous annonce qu'un point sera fait
sur leur situation... début janvier !
Or selon notre
estimation avec l'aide du Réseau éducation sans frontière (RESF) :
•
23 élèves sont sans logement
fixe sur Rennes
•
57 hors sont logés hors Rennes
à Pacé, Dol de Bretagne, La Bouéxière, Iffendic, Tinténiac, Montfort,
Chauvigné, Meillac, Baguer-Morvan, Saint-Pern, Gaël, Québriac ou
Maison-Blanche...
•
Et au total seules 6 sont logés
en CADA : 3 à Rennes et 3 hors région Bretagne (1 à Caen, 2 à Reims) !
Scandalisés par cette situation
intolérable nous personnels, enseignants et parents de 7 écoles, 5 collèges et 2 lycée rennais nous sommes regroupés au sein
d'un collectif (« scolarisation pour tous »), qui fait boule de
neige : nous réclamons pour tous ces enfants et leur famille expulsés
pendant la trêve hivernale un logement
stable à proximité de leur lieu de scolarisation et des conditions décentes
pour leur scolarité.
ü A la délégation d'une quinzaine de parents et enseignants reçue par la Ville de Rennes lundi 3 décembre dernier par nos deux élues Gaëlle Andro et Gwenaëlle Hamon, il a été assuré que des logements seraient trouvés pour tous à proximité de leurs lieux de scolarisation. Mais depuis bientôt 15 jours, les choses avancent lentement et c'est hiver ! La Ville nous annonce maintenant que “Mme Andro, première adjointe, nous réunira tout début janvier pour faire le point sur ce dossier” ! Faut-il attendre un drame pour réagir à cette situation d'urgence ?
ü Nous demandons que ce sujet soit mis à
l'ordre du jour du prochain conseil municipal !
Des réponses concrètes doivent
être apportées à ce mal logement que le compte-rendu du conseil municipal de novembre (en ligne sur
le site de la Ville) présentait comme facillement solutionable !
ü Nous lançons
une opération “pochoirs en ville” à partir de maintenant
Pour rendre ainsi visible à tous la situation de ces enfants et familles, nous créons un atelier de fabrication de silhouettes (pochoirs) et lançons à partir de demain, pour une durée indéterminée, une première « action pochoirs », qui sera suivie d'autres « actions pochoirs » partout dans la ville.
Pour rendre ainsi visible à tous la situation de ces enfants et familles, nous créons un atelier de fabrication de silhouettes (pochoirs) et lançons à partir de demain, pour une durée indéterminée, une première « action pochoirs », qui sera suivie d'autres « actions pochoirs » partout dans la ville.
ü Le
mardi 18 décembre, journée
internationale des migrants, nous
invitons chacun à se joindre au
rassemblement de 18 H place de la Mairie
Nous participerons et invitons
chacun à nous rejoindre à ce rassemblement organisé par le Mrap et la ligue des
droits de l'Homme mardi 18 à 18 H. Parents, enseignants et au-delà habitants de
Rennes, profitons de cette journée symbolique pour exprimer notre indignation
face au mauvais traitement infligés à ces enfants et à leur familles au pays
dit des droits de l'Homme.
ü Nous vous convions à un point presse le mardi 18 décembre à 17H30 au café
l'Anjelus place de la maire
Ce point presse avec des
parents et enseignants du collectif “Scolarisation pour tous 35” au café
l'Anjelus (angle place de la mairie et rue Le Bastard) vous sera confirmé
Nous pouvons pas rester indifférents et laisser faire sans
réagir !
Contact collectif "Scolarisation pour tous"
- Maud Rouvière, collège Echange, e-mail : md.rouviere@free.fr
- Philippe Courtois, école Joseph Lotte, e-mail : fyl.courtois@yahoo.fr
- Anne-Cécile , école de l'Ille, e-mail : ac.hoyez@gmail.com
e-mail : scolarisationpourtous35@gmail.com
- Maud Rouvière, collège Echange, e-mail : md.rouviere@free.fr
- Philippe Courtois, école Joseph Lotte, e-mail : fyl.courtois@yahoo.fr
- Anne-Cécile , école de l'Ille, e-mail : ac.hoyez@gmail.com
e-mail : scolarisationpourtous35@gmail.com
Réseau éducation sans frontières 35
Alain Quemener (coordination), tél : 06 64 50 17 95 ou e-mail : a.quemener@wanadoo.fr
Le collectif Scolarisation pour
tous : 7 écoles, 5 collèges, 2 lycées
Une organisation inter-établissements scolaires parents
d'élèves/enseignants essaie de se mettre en place au sein du collectif
« Scolarisation pour tous 35 » lancé en juin dernier par
l'école Joseph-Lotte et le collège Echange. Depuis les dernières expulsions de
squat, plusieurs établissements scolaires ont rejoint ce collectif qui compte
pour l'instant :
•
7 écoles : école Joseph-Lotte, école
Jean-Moulin, école de l'Ille, école Guillevic, école Faux-Pont, école G.Gérard
(Pacé), école Contours Saint-Aubin
•
5 Collèges : Echange, Clothilde-Vautier,
Pacé...
•
2 lycées : Victor-Hélène-Basch,
Jean-Macé
•
Le collectif de Pacé et le Réseau éducation sans
frontières (RESF) y est aussi représenté
•
Les associations et collectifs soutiennent aussi son
action : syndicats enseignants, Mrap...
Rentrée 2012 :
l'obligation d'accueil des enfants allophones
A la rentrée 2012, les
recteurs, inspecteurs, chefs d'établissement et enseignants ont reçu une
nouvelle circulaire sur l'accueil des enfants allophones dans les écoles. Voici
ce que dit une partie de cette circulaire (code
de l'éducation article L11-1, L131-1, L321-4, L332-4):
« L'école est un droit
pour tous les enfants (...)quels que soient leur nationalité, leur statut
migratoire ou leur parcours antérieur », elle a « l'obligation de
mettre en place (...) l'accueil et la scolarisation des enfants allophones
arrivants. Dans ce cadre, il est de la responsabilité de l'institution scolaire
de mettre en place les conditions qui facilitent aux parents les démarches
d'accès à l'école et leur implication dans la scolarité de leur enfant,
condition de sa réussite »
Environ 80 enfants
scolarisés à Rennes
Ils et elles s'appellent
Floreal, Mihail, Krina, Marius, Rebecca, Sabrina, Alexandre, Marius, Vasha,
Mariam, Oto, Nikoloz, Vaché, Bayamaa, Diana, Aïda, Ayoub, Amira, Ashab,
Jarek, Mariam, Nia, Nensi, Negi, Nergisa, Andrea, Alexandre, Lyova, Lina,
Magomed, Yasmina, Ina, Karen, Nika, Lika, Milca, Adeline, Irakli, Giorgi,
Tekla, Nika... Ils sont géorgiens,
russes, roumains, tchétchènes, mongols, albanais ou arméniens et
sont scolarisés dans les écoles
maternelles et primaires(Colombier, l'Ille, Contour Saint-Aubin,
Faux-Pont, Jean-Moulin, Guillevic), collèges(Echange,
Malifeu, Hautes-Ourmes, Les Chalais, Clotilde Vautier), dans les lycées rennais Jean-Macé et Victor
&Hélène Bashet dans les écoles de Pacé.
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