dimanche 13 janvier 2013

Malgré les moyens immédiats dont elle dispose la préfecture laisse délibérément 38 personnes dont une dizaine de mineurs à la rue

Manifestation du 12 janvier 2013


300 personnes, migrants, militants et sympathisants ont répondu à l'appel du MRAP35 et occupé durant plus d'une heure la place de la Mairie de Rennes.


La représentante du MRAP a dénoncé l'expulsion de la réquisition des bâtiments de l'ARS orchestrée sans aucune base juridique par la préfecture le samedi précédent. Une opération policière effectuée de nuit, pour rejeter brusquement à la rue une centaine de migrants et arrêter arbitrairement deux militants de l’association Un Toit c'est un Droit. La militante a rappelé les obligations de l'Etat concernant le droit au logement et l'accueil des populations étrangères, qui à Rennes, depuis l'arrivée du nouveau Secrétaire Général de la préfecture, semblent de moins en moins respectées et appliquées. Une situation locale comparable à ce qui se pratique au niveau national où intransigeance et inhumanité demeurent le fil conducteur d'une politique chiffrée du rejet de l'étranger. Le MRAP a notamment rappelé et condamné l'attitude du gouvernement et les déclarations du Ministre de l'Intérieur quant au refus d'entendre et de satisfaire les revendications des grévistes de la faim de Lille qui au 71ème jour de leur action sont au stade ultime de la survie.


Puis un cortège de manifestants a défilé dans les rues du centre, effectué une brève halte devant les grilles de la préfecture de région pour, par mégaphone interposé, désavouer publiquement les pratiques policières à l'encontre des migrants et des militants et informer les autorités que le cortège comptait se rendre à  l’hôpital Hôtel-Dieu.


Outre le fait que la préfecture refuse obstinément  de mettre à disposition pour les sans-abri les locaux inoccupés dont elle dispose, l'Hôtel Dieu comporte de nombreuses places d'hébergement d'urgence toutes aussi inexploitées puisque réservées uniquement dans le cadre du plan grand froid. Une aberration supplémentaire, la probabilité de leur utilisation étant très relative en Ille-et-Vilaine car assujettie à des températures extrêmes pour la région, quand parmi les manifestants étaient présentes 38 personnes  sans logement ou hébergement dont une dizaine de mineurs.


L'entrée principale de l'hôpital étant cadenassée les participants ont occupé la voie publique et interrompu la circulation durant 2 heures, soit la durée des négociations avec la préfecture concernant l'ouverture des places disponibles de l'Hôtel-Dieu. Une lenteur administrative inexplicable entraînant inutilement le blocage partiel du centre ville.
Vers 17h00,  les renseignements généraux ont communiqué aux manifestants la décision préfectorale. Refus catégorique d'ouvrir de nouvelles places mêmes inexploitées et indication d'attendre lundi pour appeler le 115 et les services d'urgence ce dernier étant saturé.
La décision rendue, les militants ont donné spontanément l'ordre de dispersion de la manifestation;

Une nouvelle fois,  la préfecture refuse toute véritable négociation et laisse délibérément à la rue 38 personnes malgré les moyens immédiats dont elle dispose.




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