vendredi 22 mars 2013

Occupation de l'Ecole de l'Ille, suite et fin.

 Catherine Debroise  : "Vous n'alliez quand même pas croire que vous réussiriez à nous apitoyer ?" 


Une cinquantaine de personnes sans abri, dont une vingtaine de mineurs et parmi eux des bébés occupaient un gymnase. Pour toute réponse la Ville de Rennes aura finalement et seulement demandé l'expulsion des occupants de l'école de l'Ille par les forces de l'ordre et impérativement souhaité qu'elles retournent à la rue.  
C'est un fait incontestable, la Ville de Rennes a choisi d'incriminer les plus faibles et de préserver son entente cordiale avec la préfecture. Aucune déclaration, aucune exigence n'est venue pour réclamer une quelconque médiation, une prise en compte des droits de l'Enfant, voire l'application de la loi, ne serait-ce que partiellement pour les plus fragiles d'entre-eux. 
La Ville de Rennes et ses élus participent pleinement à la dégradation des conditions d’accueil des migrants. Ce n'est qu'après l'expulsion que nous avons - enfin - pu joindre une élue : Catherine Debroise, adjointe à l'insertion et à la lutte contre l'exclusion. Et qu'a-t-elle déclaré ? "Vous n'alliez quand même pas croire que vous réussiriez à nous apitoyer ?" 
Au-delà de cet effroyable cynisme, ce "nous" utilisé est éloquent et renvoie à une décision collective, sciemment réfléchie. Pour une bouchée de pain, un strapontin dans les allées du pouvoir, nous renonçons à la défense des droits élémentaires. Nos valeurs et notre étique sont à vendre aux plus offrants. Fermer le ban.

Communiqué de Presse :

Ligue des Droits de l'Homme

Liens presse :

Hit West
AFP Rennes via Le Nouvel Observateur
Ouest-France
Le Mensuel de Rennes


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