Les audiences se suivent et se ressemblent : après 5 familles le mois
dernier, 4 familles réclamaient une place en CADA ce mois-ci. Parmi
elles, deux familles avec de jeunes enfants, et une dame de 72 ans
malade et sa fille. Comme le mois dernier, la préfecture ne nie pas
qu'elle doit les loger, mais reconnaît qu'elle ne le peut pas, elle
s'engage donc à laisser les familles à l'hôtel sans discontinuer
et sans les déplacer jusqu'à ce qu'elle leur trouve une place en
CADA. Pour les 5 familles du mois dernier, deux sont parties, trois
sont toujours à l'hôtel. Le juge estime qu'il n'y a donc plus
d'urgence, qu'il sait que la préfecture tiendra ses promesses, et
rejette la demande des familles. Celle-ci sont tout de même
rassurées puisqu'elles ont l'assurance de ne plus se retrouver à la
rue jusqu'à la fin de leur demande d'asile.
La
4ème famille avait déjà déposé un référé il y a deux mois, et
avait été déboutée, le premier juge estimant que cette famille
aurait pu faire jouer la solidarité familiale et se faire héberger
chez la fille de madame. La famille apportait donc des nouveaux
éléments prouvant que la fille en question ne peut héberger sa
mère et ses deux jeunes soeurs car elle n'a pas de revenus
suffisants, que son logement est trop petit pour héberger 3
personnes supplémentaires, ainsi que des nouveaux certificats
médicaux plus explicites. La préfecture demande alors la
condamnation de cette famille pour procédure abusive, et refuse de
prendre le même engagement de logement en hôtel que pour les 3
autres familles. Le juge considère qu'il n'y a pas de procédure
abusive, qu'il est normal de revenir vers la justice si on veut faire
valoir des éléments nouveaux. Et condamne la préfecture et lui
fait injonction de la loger à l'hôtel jusqu'à son départ en CADA.
Qui est pris qui voulait prendre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire