vendredi 17 mai 2013

Réquisition de Saint-Jacques de la Lande : Plaidoiries et mise en délibéré



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  • L'avocat de la partie adverse ( Me Poignard  - cabinet Demidoff) plaide l'effraction, évidente d'après lui, l'urgence pour héberger un agent communal de façon transitoire entre deux logements, et la sécurité en raison du surpeuplement et de la présence de chauffages au gaz défectueux. ( Au passage il rappelle le dramatique incendie du squat des Roms à Lyon...). Il parle fort, très sûr de lui, dans un tribunal plus habitué aux plaidoiries murmurées face à face avec le juge... Il demande donc la suppression du délai de deux mois et l'expulsion immédiate, même si bien sûr, " la mairie de Saint Jacques, comme toutes les collectivités locales, est très sensible à la dimension sociale du problème" 


  • L'avocate des migrants a elle aussi très bien plaidé, contestant l'effraction, affirmant que le premier huissier n'avait rien vu de tel, et que les photos produites par la mairie montrent bien que les serrures ont été changées mais ne disent absolument pas quand et par qui elles ont été changées. 
  • Que l'agent communal qui pourrait avoir besoin de ce logement n'a pas encore vendu sa maison, et qu'il a un salaire et est propriétaire de son logement, il n'est donc pas totalement démuni et pourrait louer un logement momentanément. 
  • Que le deuxième huissier passé n'a pas vu de chauffages au gaz, et que tout de même on va vers les beaux jours ( le juge semble en douter et pense que la Bretagne a été oubliée par le réchauffement climatique) et que donc le danger n'existe plus. Elle parle de la situation de précarité des habitants, de l'état de santé de Sandro, du risque de se retrouver à nouveau à la rue pour les enfants. 
Elle demande donc le maintien du délai de 2 mois plus un délai de 3 mois en raison de l'extrême dureté des conséquences d'une expulsion pour les habitants. 

Mise en délibéré au 31 mai.

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