samedi 16 novembre 2013

Remerciements à tous



http://untoitundroit35.blogspot.fr/2013/11/urgent-besoin-de-soutien-aujourdhui.html


Chaleureux remerciements de la famille de Gvantsa.

La famille de la petite Gvantsa tient à remercier chaleureusement toutes les personnes qui se sont mobilisées ces derniers jours afin de permettre que leur enfant puisse rester suivre le protocole de soins entamé au CHU de Rennes. Leurs pensées vont tout particulièrement au corps médical et aux travailleurs sociaux qui les ont accompagnés, depuis plusieurs mois, avec professionnalisme et humanité.

La mobilisation des professionnels pour exiger le respect d'un des droits fondamentaux de l'enfant (le droit à la santé), alliée à une procédure de l'avocate de la famille auprès du Tribunal Administratif, pour non respect des procédures, aura – enfin ! - permis d'obtenir une autorisation provisoire de séjour de 3 mois (éventuellement renouvelable) pour la petite et un des deux parents (mais, sans autorisation de travail).

Tout le monde se réjouit bien sûr de cette mesure qui met fin à des semaines d'angoisse.


Toutefois, il est regrettable qu'il ait fallu en arriver là pour obtenir une décision administrative qu'un minimum d'humanité et de bon sens dictait. Que de stress, d'énergie mobilisée, que d'argent, également, dépensé inutilement (heures de travail, frais de dossiers, frais de justice) alors que tout aurait pu être réglé depuis longtemps si les autorités avaient fait preuve d'une réelle volonté d'étude sérieuse de la situation.

Un peu d'amertume toutefois ...

Un des arguments opposés au séjour des étrangers est le coût excessif représenté par leur prise en charge or la situation qui leur est imposée (interdiction de travailler) les contraint, de fait, à vivre uniquement des subsides publics, alors même qu'en échange de l'aide qui leur est apportée, ils souhaiteraient participer à l'effort collectif par l'apport de leurs compétences et le paiement de l'impôt.

La Convention internationale des droits de l'enfant prévoit, dans son article 9, que « Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré ... ». Que dire de ces décisions administratives d'un pays signataire qui, en n'accordant le statut d'accompagnateur d'enfant malade qu'à un seul des deux parents, entend signifier au second qu'il doit quitter le territoire ?

Une situation révélatrice d'un système

Le cas de la petite Gvantsa est, certes, un cas extrême mais ce n'est pas, hélas, le seul cas grave existant sur le territoire français, ni même à Rennes. L'administration, dont l'objet fondamental devrait être d'accomplir une mission de service public, fonctionne hélas aujourd'hui plus souvent comme une machine à expulser (expulser les problèmes, expulser les gens) que comme un outil au service de l'humain et du droit international.
Diminutions de postes, consignes drastiques (voire contradictoires, avec des changements incessants), pression de la hiérarchie : autant de conditions qui rendent les choses invivables, autant pour les usagers que pour le personnel.
En contraignant les personnels à des lectures très restrictives, voire incomplètes, de la loi, on risque de dénaturer l'esprit même de la loi.
En technicisant les choses à outrance, on aseptise les décisions prises : on les limite à quelques notes et à un tampon sur un papier, en en occultant les conséquences humaines. Toute situation est alors considérée comme un « cas » entrant dans la case X ou Y et non plus comme un individu à part entière. De la même façon, on exige aussi du fonctionnaire qu'il se limite à la fonction V ou W et dépose au vestiaire sa citoyenneté et son humanité.
Le risque est grand de fabriquer ainsi des « spécialistes » dans la pire acception du terme …

L'épreuve de la réalité

La préfecture d'Ille-et-Vilaine peut bien faire toute la communication publicitaire qu'elle veut sur son souci d'humanisme : seule compte l'épreuve de la réalité.

La réalité du terrain c'est le parcours du combattant des familles d'enfants malades, ce sont les femmes enceintes dormant dans la rue, ce sont les structures vers lesquelles elles sont orientées qui n'ont aucun moyen pour les accueillir, etc.

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