C'est
un article paru dans l'édition du 17 juillet du journal
Ouest-France, qui a contraint la Ville de Rennes à exprimer sa
position face à cette situation sur le domaine public.
« Un
toit, c'est un droit » a aussitôt proposé l'établissement
d'une convention permettant de s'installer sur le camping municipal
dans des conditions sanitaires plus décentes.
Réponse
de la mairie : Mise en œuvre d'une procédure d'expulsion et
fin de non-recevoir.
Nathalie
Appéré a t-elle oublié sa belle déclaration selon laquelle « il
n'y aurait pas d'enfants à la rue à Rennes » ou
considère-t-elle que le terme enfant ne s'applique qu'à ceux qui
dont les parents sont en situation régulière, les autres n'étant
que des indésirables ?
En
effet, seules les familles vivant légalement sur le territoire avec
de jeunes enfants bénéficient ponctuellement de quelques nuitées
d'hôtel.
Côté
préfecture, c'est toujours le silence. Aucune déclaration
officielle face à cette situation qui relève pourtant de la
compétence de l'État.
Comme
si ça n'était pas suffisamment difficile à vivre, une nouvelle
menace est intervenue dans la nuit du 2 août : 8 individus
armés de barres de fer et de chaînes ont semé la terreur dans le
campement par 2 fois. Après avoir proféré des insultes racistes
envers les migrants et renversé leurs maigres réserves
alimentaires, ils ont pris la fuite en promettant de revenir. Un
dépôt de plainte a été déposé pour « menaces avec arme en
raison de la race ».
60
personnes, dont une vingtaine d'enfants et 3 femmes enceintes,
contraints d'occuper illégalement un terrain dans des conditions
très précaires, vivent maintenant dans l'angoisse de voir revenir
une bande d'individus haineux.
A
Rennes comme à Calais, les autorités, à force de stigmatiser les
migrants et leurs soutiens ont donné à certains extrémistes
fanatiques l'idée que leur haine est légitime.
Face
à cet acte odieux, « Un toit, c'est un droit »
renouvelle sa demande à la Ville de Rennes de pouvoir accueillir les
migrants sur le camping municipal des Gayeulles dans des conditions
plus dignes et plus sécurisées, en attendant de trouver des
solutions plus pérennes.
« Un
toit, c'est un droit » - Rennes le lundi 4 août 2014.
Rassemblement de soutien aux migrants sur le campement de Cleunay le 2 août
Communiqué du MRAP Ille et Vilaine
Cleunay et les migrants : Jusqu'où peut aller la haine ?
Le MRAP s’indigne des incidents violents qui se sont produits dans la nuit du 1er au 2 août et dont ont été victimes les migrants qui ont planté des tentes derrière l’école Champion de Cicé à Cleunay.
Par deux fois, des individus – 3, puis 7 hommes - ont « visité » leur campement de fortune en frappant sur leurs tentes avec des objets métalliques, en proférant des injures à caractère raciste et en jetant au sol leurs maigres provisions alimentaires. En menaçant aussi de revenir !
Une plainte a été déposée. Le MRAP Ille et Vilaine saisira le procureur de la République pour qu’une enquête sérieuse soit menée et des poursuites engagées envers les coupables.
Après les injures racistes, le passage à l’acte et les violences physiques : le MRAP s’inquiète qu’une telle dérive se manifeste à Rennes. C’est hélas ! la prévisible évolution d’un discours de stigmatisation qui s’est intensifié contre les migrants ces dernières années jusqu’au plus haut niveau de l’État. Le passage à la haine et à la violence en découle quasi inévitablement.
Sans solution d’hébergement, l’indifférence et l’impéritie de la Préfecture comme de la Ville de Rennes ont contraint cette soixantaine de migrants, hommes, femmes et enfants, à recourir à cette installation de fortune avec le soutien de l’Association Un toit c’est un droit.
Ce n’est pas faute d’avoir alerté les autorités : même un hébergement sur le Camping des Gayeulles a été refusé par la Ville.
Attend-on qu’il y ait des blessés pour enfin leur accorder un hébergement décent et la sécurité dont ils croyaient pouvoir enfin trouver en France ?
Attend-on qu’il y ait des blessés pour enfin leur accorder un hébergement décent et la sécurité dont ils croyaient pouvoir enfin trouver en France ?
Rennes. L’émotion après l’agression nocturne d’un camp de migrants
Ce week-end, des migrants ont été agressés dans leur campement à Rennes, dans le quartier de Cleunay. Plusieurs associations s’indignent.
Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 h du matin, «
des individus (trois, puis sept hommes) ont fait irruption par deux fois
dans leur campement de fortune, en frappant sur leurs tentes avec des
objets métalliques, en proférant des injures à caractère raciste et en
jetant au sol leurs maigres provisions alimentaires. En menaçant aussi
de revenir », décrit le Mouvement contre le racisme et pour
l'amitié entre les peuples (Mrap), qui s'est rendu sur place le
lendemain, avec le collectif Un toit, c'est un droit.
Le Collectif antifasciste rennais s'indigne également, en regrettant le « tournant notable » de la politique migratoire en France.
Une plainte déposée
Pas de blessé, ni de dégâts, mais la soixantaine de personnes qui dort là sous des toiles de tente vit désormais dans la peur. Une plainte a été déposée. Le Mrap Ille-et-Vilaine prévoit de saisir le procureur de la République « pour qu'une enquête sérieuse soit menée et des poursuites engagées envers les coupables. »Le Collectif antifasciste rennais s'indigne également, en regrettant le « tournant notable » de la politique migratoire en France.
Dans la nuit du
1er au 2 août à Rennes, la soixantaine de migrants campeurs
regroupés à Cleunay - faute d'autre solution d'hébergement - a
subi les assauts de huit individus armés de chaînes de métal.
L'agression nocturne s'est voulue spectaculaire (rodéos de voitures,
saccages). Elle a été explicitement raciste.
Les élus rennais
d'EELV et du Front de Gauche s'indignent devant cette violence, cette
lâcheté insupportable.
Depuis trop longtemps victimes de l'indifférence de l'État qui n'assure pas son devoir d'accueil et d'hébergement digne, ces personnes migrantes subissent désormais l'hostilité de Français haineux constitués en groupuscules défiant l'état de droit.
Depuis trop longtemps victimes de l'indifférence de l'État qui n'assure pas son devoir d'accueil et d'hébergement digne, ces personnes migrantes subissent désormais l'hostilité de Français haineux constitués en groupuscules défiant l'état de droit.
Si le logement des personnes migrantes est compétence d'État la violence exercée à l'encontre de plus vulnérables doit inquiéter une municipalité de Gauche. La Ville doit prendre ses responsabilités et doit agir comme d'autres villes l'ont fait (Grenoble, Bourg-en Bresse). A défaut, ce type d’incident grave se reproduira avec potentiellement des issues dramatiques. Nous encourageons à l'ouverture d'un dialogue avec les militants des organisations et associations qui soutiennent les migrants afin de prendre très rapidement des décisions claires et efficaces, pour la mise à l'abri de ces familles.
Les élus des groupes Les Ecologistes, d'Ensemble et du Parti de Gauche
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