jeudi 7 août 2014

Le Préfet s'exprime....

Patrick Strozda : « le droit d’asile est souvent dévoyé et instrumentalisé »


Le Mensuel de Rennes - le 5 août 2014. 

Explication et fermeté. Voilà les deux lignes directrices que s’est fixées Patrick Strzoda, préfet de Bretagne, en s’exprimant ce mardi soir sur le problème des migrants de Cleunay. « Concernant l’agression dont auraient été victimes les migrants, il faut être prudent. A ce stade de l’enquête, rien ne permet de démontrer le caractère raciste de cette agression. Il ressort de la plainte déposée que l’incident relève davantage d’un problème de voisinage provoqué par un rodéo de voitures que de faits racistes. Une enquête est ouverte. Les patrouilles de police seront renforcées dans le quartier. »
L’autre mise au point du préfet concerne l’obligation de l’Etat de garantir le droit au logement. « Nous avons l’obligation de loger les personnes en détresse physique, psychique ou sociale. Or cette notion est évaluée par des travailleurs sociaux. Concernant le camp de migrants de Cleunay, depuis mi-juillet, nous avons déjà relogé cinq familles soit 21 personnes. Six familles n’ont pas été jugées en détresse. Nous avons fait une demande auprès d’autres départements pour loger une famille violente. Enfin, une dernière famille a refusé d’être hébergée au Colombier. Chaque année, les budgets d’aide au logement augmentent. L’an dernier, l’Etat a versé 4 millions d’euros pour les demandeurs d’asile. En France, le droit d’asile est hautement respectable mais il est souvent dévoyé et instrumentalisé politiquement.» 

Par ailleurs, Patrick Strozda a fait savoir qu’à la demande de la mairie de Rennes, une réunion serait organisée en septembre pour rappeler les règles du droit au logement aux associations qui viennent en aide aux sans domicile.



Camp de migrants à Rennes. « Pas d'agression raciste », selon le préfet

 

Un camp de migrants a été visité ce week-end, dans le quartier de Cleunay, créant l’émoi parmi les associations. Pour le préfet,  « il ne s'agit pas d'une agression raciste »

D'après les deux témoins entendus par les services de police, un rodéo nocturne s'est produit près du camp. Les migrants ont demandé aux conducteurs de s'éloigner, une altercation verbale s'en est suivie. « Il s'agit davantage d'un incident de voisinage qui a dégénéré, considère Patrick Strzoda, le préfet, et non d'une agression raciste avec une bande organisée. » Une plainte a été déposée, l'enquête se poursuit.

Cinq familles relogées

Concernant l'obligation de logement, le préfet rappelle qu'elle ne s'applique que pour les personnes en situation de détresse, signalées par les travailleurs sociaux. Dans ce camp de Cleunay, cinq familles, soit vingt-et-une personnes, ont bénéficié d'un hébergement. Six autres n'ont pas été jugées prioritaires. Deux font l'objet de très fortes réserves.

Une table-ronde à la rentrée

En résumé, le préfet a adressé un message de fermeté, en veillant à l'application stricte de la loi. À la demande de la Ville de Rennes, une table-ronde aura lieu à la rentrée, en septembre, avec les associations qui interviennent auprès des migrants, afin de leur rappeler les règles en vigueur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire