Lundi
22 septembre à 9 h, prenait fin le séjour des migrants dans les
anciens locaux de France Télécom à Saint Jacques de la Lande,
appartenant aujourd'hui à l'ADAPEI 35. Quarante personnes mises à
l'abri 10 jours, après la signature d'une convention avec
l'association propriétaire.
Ce
même jour arrivait également à son terme la convention avec la
Ville de Bruz pour la mise à l'abri de 2 familles pendant 6 mois.
Une
cinquantaine de personnes ont donc repris leur parcours d'errance
entre les heures pendues au téléphone pour décrocher une place au
115 et les files d'attente à la mairie pour obtenir quelques nuits
d'hôtel dans des conditions inadaptées pour les familles.
Comme d'habitude, seuls les migrants avec de jeunes enfants sont hébergés pour une semaine par le 115 ou la mairie, les autres (12) sont accueillis dans le cadre de l'hébergement solidaire, pour une nuit.
Il
est important de rappeler le contexte dans lequel s'est signé cette
convention pour expliquer sa courte durée :
Les
migrants, accompagnés par UTUD, pensaient s'installer durablement
dans un bâtiment vacant appartenant à France Telecom.
La
désillusion fut grande d'apprendre que l'ADAPEI (Papillons Blancs)
avait acquis ce bien pour en faire un ESAT (établissement et service
d'aide par le travail pour des personnes handicapées).
Face
à cette situation inédite, il n'y avait que 2 solutions : Soit
maintenir l'occupation et attendre que le tribunal d'instance décide
de la date d'expulsion comme pour chaque réquisition, soit trouver
un accord avec l'association pour quitter les lieux sans procédure
judiciaire.
Après
une journée de dialogues parfois très tendus avec l'ADAPEI, nous
avons finalement signé une convention de mise à disposition d'un
bâtiment pour 40 personnes du 11 au 22 septembre 2014.
Nous
ne pouvons que déplorer la brièveté de cette convention signée
dans des conditions difficiles, mais nous avons préféré ne pas
retarder le début des travaux de l'ESAT et rester en bon terme avec
l'ADAPEI, même si nous savons que sa gestion relève plus d'une
entreprise que d'une véritable association.
Les migrants étaient aux premières loges pour assister au Rennes Airshow :
La patrouille de France au-dessus du bâtiment de l'ADAPEI
Certes,
nous n'avons toujours pas trouvé de solution pérenne d'hébergement
pour les migrants qui mènent une vie infernale (même quand ils sont
logés par le 115 ou la mairie) : tout au plus ont-ils pu se
(re)poser 2 petites semaines. Et la pression doit continuer pour que
l'État assume ses responsabilités.
Mais cette réquisition temporaire, sous convention, aura cependant eu le mérite de faire découvrir à beaucoup la réalité concrète des sans-abris, leur dignité et leur capacité à être respectueux des locaux et des personnes ainsi que celle de l'association à gérer l'occupation avec sérieux en honorant ses engagements. Dans cette période où nous tentons d'obtenir de Rennes Métropole leur accord pour l'occupation conventionnée de bâtiments inoccupés, souhaitons que cette expérience positive lève les dernières réticences.
Mais cette réquisition temporaire, sous convention, aura cependant eu le mérite de faire découvrir à beaucoup la réalité concrète des sans-abris, leur dignité et leur capacité à être respectueux des locaux et des personnes ainsi que celle de l'association à gérer l'occupation avec sérieux en honorant ses engagements. Dans cette période où nous tentons d'obtenir de Rennes Métropole leur accord pour l'occupation conventionnée de bâtiments inoccupés, souhaitons que cette expérience positive lève les dernières réticences.
En quittant les lieux, les migrants ont chaleureusement remercié le représentant de l'ADAPEI qui nous a dit "avoir énormément appris de ces 2 semaines" et qui n'était pas le moins "chamboulé" au moment du départ ...
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