Cela se passe à Rennes, vendredi 12 décembre 2014 à 6 h du
matin...
Cette famille soudanaise,
bien connue des services sociaux, dort depuis plusieurs nuits à l'Abri de Nuit, rabaptisé Le Phare, rue Le Mordant à Rennes.
Cette famille ne correspond
pas à la problématique habituelle des migrants à la rue. Elle est titulaire du
statut de réfugiés et n'est pas sans ressources. Mais elle ne trouve pas de
logement.
Mal conseillée, cette
famille a quitté le logement qu'elle occupait à Brest pour venir à Rennes.
Sa demande de logement
social à Rennes est déposée depuis longtemps mais n'aboutit pas, une demande de
relogement prioritaire a été formulée et rejetée, en raison de la taille de la famille, du montant important
de leurs allocations et de leur départ de Brest.
On lui dit que le montant
des ses allocations lui permet de trouver un logement dans le parc privé. Elle
a fait de nombreuses recherches en ce sens, qui n'aboutissent jamais en raison
de son absence de garanties : pas de salaire, pas de caution… Cette question
pourrait se résoudre assez rapidement, la Fondation Abbé Pierre s'engageant à
se porter garante pour elle.
Mais le problème ne va tout
de même pas se résoudre en 24 h. Présente à Rennes depuis le mois d'août, elle
a aujourd'hui épuisé toutes les solutions d'accueil chez des amis. Ces 8
enfants scolarisés et leur grande sœur jeune majeure malade n'ont plus chaque
nuit que les transats du Phare pour se reposer quelques heures, et ne doivent pas subir plus longtemps
les conséquences des mauvais choix de leur mère. En ce début d'hiver, il est urgent de leur
trouver une solution transitoire décente, le temps qu'aboutissent les démarches
que la famille et les associations qui la suivent désormais s'engagent à
reprendre au plus vite.
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