Ce matin, une quinzaine
d'adhérents et de sympathisants de « Un toit c'est un droit » et du
DAL se sont retrouvés à 5 h du matin
devant l'abri de nuit pour protester contre son démantèlement aujourd'hui, du
fait de la fin de la trêve hivernale. Après une courte occupation, ils ont été
expulsés par les forces de l'ordre vers 6 h.
Alors que 70 places d'hébergement
d'urgence existaient à l'hôtel Dieu (chauffé en permanence, avec ses petites
couvertures bien pliées en 4 dans les armoires), l'État a préféré payer une
société privée pour « accueillir » les sans-abris dans des
préfabriqués durant tout l'hiver. Pas de lits, juste des transats, histoire
qu'on ne fasse pas la confusion avec un « hébergement », fut-il
d'urgence. Horaires d'ouverture : 22 h-5 h. Il y avait 21 personnes cette
nuit à bénéficier de cette mise à l’abri précaire, dont 4 enfants.
Non, non, ce n'est pas un poisson
d'avril ! A partir d'aujourd'hui les sans-abris devront, chaque nuit,
partir à la recherche de petits coins douillets sur les trottoirs de Rennes, pendant
que l'hôtel Dieu restera désespérément vide, bouclé mais chauffé aux frais du
contribuable ! Cherchez l'erreur …
Vers 7 h, un représentant de la
DDCSPP est venu sur place pour faire le point. À 10 h 30, nous apprenions enfin
que, suite à l'occupation de ce matin, la famille serait provisoirement relogée
à la Guerche de Bretagne. Toujours rien pour les célibataires.
La fin de la trêve hivernale
c'est : la fermeture de l'abri de nuit, la diminution des places en
hébergement d'urgence et les expulsions locatives et l’évacuation programmée de
6 squats dans l'agglomération rennaise (environ 150 personnes dont 92 enfants).
Nous invitons l'ensemble des
personnes soucieuses du respect des droits fondamentaux à rester vigilantes dans les
jours qui viennent pour contraindre l'État à respecter son obligation
légale de protection des personnes vulnérables.
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