Juste
après votre élection comme Maire de Rennes, vous avez déclaré
qu'il n'y aurait pas d'enfants à la rue à Rennes. Pour faire face à
la saturation du 115, vous avez mis en place un système
d'hébergement hôtelier, coûteux et complexe, depuis août 2014.
Le mardi 24 mars, la famille H,
7 enfants de 18 ans à 4 mois, a dû quitter le logement qu'elle
occupait et s'est retrouvée à la rue. Elle s'est présenté à la
permanence mise en place par la mairie... et n'a pas obtenu de
solution. Ils se sont présentés à l'Abri de nuit, dispositif
ouvert par la préfecture pour la période hivernale pour accueillir
les SDF, de 23 h à 6 h du matin, sur des transats tellement
inconfortables que les gens préfèrent dormir par terre. Le
lendemain, la mère de famille, et les 2 plus jeunes ont été placés
à l'hôtel par le 115, le père de famille et les 5 grands ont passé
7 nuits dans cet Abri précaire.
Le jeudi 2 avril, deuxième jour
après la fin de la trêve hivernal, la famille R, deux enfants de 6
et 5 ans, n'a pas obtenu de place au 115. Elle s'est présenté à la
permanence mise en place par la mairie... et n'a pas obtenu de
solution. La famille a dormi dans sa voiture. Le lendemain, "pas
de place" au 115, la famille H s'est à nouveau présenté à la
permanence mise en place par la mairie... et n'a pas obtenu de
solution, sans la moindre explication, sans même être reçue par
qui que ce soit. A la veille du week-end de Pâques, elle va encore
passer au moins 4 nuits à la rue.
En une semaine, 10 enfants ont
connu la rue. La liste est longue des familles qui nous ont informés
que leur hébergement va se terminer dans les semaines à venir. Le
115 ne pourra pas répondre à tous. Le système d'hébergement
hôtelier mis en place va forcément s'enrayer de plus en plus
souvent. Si la personne qui le gère n'est pas disponible, si tous
les hôtels sont pleins, si la composition de la famille ou l'état
de santé de ses membres ne permet un hébergement à l'hôtel, il y
aura des enfants à la rue à Rennes, Madame la maire, et nous ne
manquerons pas de vous rappeler vos engagements.
Armelle Bounya - Présidente "Un
toit, c'est un droit"
Le 4 avril 2014.
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