« C'était tellement beau
qu'on n'avait pas envie d'y toucher ! Vraiment incroyable ce qu'ils nous
ont préparé ! On a essayé de goûter à tout parce qu'on sentait qu'ils
avaient mis un point d'honneur à faire dans l'excellence… mais c'était juste
impossible ! ». Sur les tables nappées de blanc et ornées de
petits bouquets, s'étale l'art culinaire du monde : Mongolie, Tchétchénie,
Albanie, Afrique, Géorgie, Afghanistan, Kosovo,...
Ce jeudi 27 avril, près de 70
salariés de CARSAT (la caisse de retraite voisine des Jardins de la Poterie)
étaient invités par les migrants à venir y déjeuner, chaque convive ayant
participé à la hauteur du prix d'un repas « normal ». Depuis la veille,
tout le monde était en effervescence, le matin même, certaines dames s'étaient
levées à 4 h du matin pour être sûres d'être dans les temps, les hommes
s'occupant de l'installation et de la déco : « On sait que ce sont
des gens qui travaillent, il faut absolument qu'on respecte les horaires et
puis on veut que ce soit parfait ». Chaque communauté s'était cotisée
pour abonder le budget prévu, quitte à se priver ensuite sur son propre
quotidien et hors de question de se faire rembourser : « On veut
faire le maximum parce qu'on veut vraiment remercier toutes les personnes qui
nous aident ».
Les discussions allaient bon train
autour des tables autour de la situation des migrants, des perspectives de
relogement après le 17 juillet, de comment faire pour aider, etc. « On peut
avoir un discours théorique sur les migrants mais les avoir en face de soi,
c'est autre chose. Voir les yeux des enfants, le sourire éblouissant des
cuisinières… On ne peut pas ressortir d'ici comme on est entré... ».
« En fait, ce sont les migrants qui nous rappellent le terme de
fraternité de notre devise ».
Une belle journée, pleine de
chaleur humaine pour tous.
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