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jeudi 9 juin 2011

Intervention du Dal35 au Conseil Municipal de Rennes. Juin 2006



Monsieur le Maire et Président de Rennes Métropole,
Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux,


Le Dal35 entend dénoncer ici  la double attitude de la Ville de Rennes, concernant l'accueil des demandeurs d'asile à Rennes. Un accueil qui de fait laisse à la rue et sans ressources plusieurs centaines de migrants.


Certes nous avons apprécié à sa juste mesure le communiqué de presse de Monsieur Daniel Delaveau, au lendemain de l'expulsion de 140 personnes de la réquisition du 280 route de Fougères, qui déclarait alors : "Je souhaite dénoncer à nouveau, et avec la plus grande vigueur, cette politique inacceptable du gouvernement, qui bafoue le droit d'asile et rompt avec l’idéal républicain d’un pays qui a pu se prévaloir, jusqu’à une période récente, d’une tradition reconnue d’accueil des personnes qui sont l’objet de persécutions dans leur pays d’origine. Cette politique migratoire est aussi inhumaine qu'inefficace."


Cependant le Dal35 tient à rappeler qu'au delà des déclarations honorables la Ville de Rennes a laissé faire et s'est bien gardée d'intervenir pour dénoncer ou s'opposer à cette expulsion quand il était encore temps de le faire.
Monsieur Delaveau et quelques adjoints du conseil étaient informés, 48 heures auparavant pour le moins, de cette expulsion sans qu'aucun d'entre-eux n'ait jugé utile d'alerter les personnes concernées, en l’occurrence les migrants, le Dal35, la Presse, ou tenté de peser pour qu'à toute expulsion corresponde un relogement.


Par ailleurs, notons que Monsieur Delaveau, en tant que Maire de Rennes ou Président de Rennes Métropole, demande lui aussi l'expulsion des migrants quand ceux-ci réquisitionnent un bâtiment vide sous sa juridiction.


Sur les 140 personnes expulsées du 280 route de Fougères, une majorité d'entre-elles est aujourd'hui de nouveau à la rue. La Ville de Rennes est donc partiellement responsable de cet état de fait.


Mais pas uniquement. Les conseillers de la coalition municipale et ceux de l'opposition, ne se sont pas plus manifestés, au delà de timides déclarations, quand il y en a eu.


Le Dal35, souhaite que durant ce conseil il y ait un véritable débat sur la question débouchant avant tout sur des propositions concrètes.


Nous demandons à la Ville de Rennes de se prononcer aujourd'hui pour la réquisition de bâtiments vides ou de salles pouvant servir immédiatement d'accueil d'urgence et que cesse le calvaire infligé aux migrants.
Nous souhaitons que la Ville de Rennes exige auprès de la préfecture et de l’État  la réouverture des plate-formes d'accueil qui ont été fermées.


Nous demandons aux différents groupes politiques représentés dans ce conseil de prendre position ouvertement et de formuler des propositions claires.


Nous demandons à tous les élus de cette assemblée de s'informer au minimum de la situation, de descendre sur la place de la Mairie lors des rassemblements mensuels du Dal35 et de se rendre régulièrement sur les réquisitions du Dal35 pour soutenir les migrants dans leur lutte pour le respect de leurs droits.


À ce jour, quelques 180 migrants sont partiellement hébergés et ce dans des conditions plus que précaires sur 4 sites ouverts par le Dal35. La situation est intenable. Aidez-les, secourez-les, avant qu'il ne soit trop tard


samedi 6 février 2010

Conseil Municipal du lundi 08 Février 2010

Communiqué de presse





Le Réseau logement 35 interviendra au prochain conseil municipal de Rennes, le 8 février 2010,

sur l'accueil discriminatoire réservé aux demandeurs d'asile en mairie.



Le Dal35 remercie et soutient ses partenaires du Réseau logement 35 pour cette initiative.



Le Dal35 ne peut hélas que confirmer l'application de consignes restrictives à l'encontre des migrants et des associations militantes sur le droit au logement mises en place par la ville de Rennes et ses élus.



Certes, il sera rappelé que le logement des demandeurs d'asile est de la compétence de l'État et de la préfecture en particulier.



Certes, nous reconnaissons que la municipalité rennaise intervient régulièrement sur le sujet pour s'imposer comme une partenaire et médiatrice incontournable dans les négociations auprès des autorités concernées, allant jusqu'à mettre à disposition 32 logements....



Mais en vain.... puisque ces logements sont toujours vides, comme tant d'autres, et le nombre de personnes sans hébergement pour le moins constant.



Bien évidemment la mairie de Rennes ne peut et ne doit se substituer à l'État pour tout et toujours.



Cependant le respect des droits fondamentaux pour tous doit rester indiscutable.



Limiter ou interdire le droit de circuler, de représentation, de revendication, de rassemblement, exceptionnellement ou temporairement, qui plus est à destination des plus démunis, de surcroît étrangers, est sans contestation possible antidémocratique mais avant tout contreproductif pour qui prétend vouloir défendre et trouver une solution rapidement pour les sans-abri.



Nous souhaitons voir la ville de Rennes en finir avec ses contradictions récurrentes, qui consistent à tenter artificiellement de réduire toute visibilité du problème et sa médiatisation, en utilisant si nécessaire des méthodes contestables, pour prétendre affirmer à la suite, utiliser tous les moyens en son pouvoir pour résoudre les dysfonctionnements avérés, concernant l'hébergement des demandeurs d'asile à la rue sur son  propre territoire.