Affichage des articles dont le libellé est Occupation d'un camping à Chevaigné. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Occupation d'un camping à Chevaigné. Afficher tous les articles

samedi 28 mai 2011

La situation semble bloquée pour les migrants - Chevaigné

mercredi 25 mai 2011





Les migrants ont trouvé refuge sur le site de l'ancien camping.
Article et Texte Ouest-France 25 mai 2011


Depuis le 5 mai dernier, les migrants chassés de Rennes campent sur le bord du canal, sur le site de l'ancien camping désaffecté, avec l'espoir de voir leur situation s'améliorer mais aussi avec le stress de ne pas trouver d'issue à leur condition.

Hulan Delger, jeune fille de 23 ans qui s'exprime un peu en français, raconte qu'elle est arrivée il y a deux ans à Rennes et n'a jamais trouvé de logement. Elle a vécu jusque-là de squat en squat, et essaye tant bien que mal de plaider la cause de ses compatriotes, venus comme elle de Mongolie. Tous parlent le chinois-mongol.

Ils sont 15, dont deux enfants en bas âge, et attendent sous la tente. Il en reste douze, les Somaliens étant partis. Une famille a installé de quoi faire la cuisine, car ils sont trop fatigués pour prendre le bus et aller à Rennes, depuis 24 jours qu'ils ont quitté la ville.

À Chevaigné, les adjoints et conseillers leur rendent visite régulièrement. Les employés communaux nettoient les lieux et les jours passent. Une question revient régulièrement : que peut-on faire ? Les autorités ne semblent pas pouvoir apporter de réponse. Un peu de chance dans leur malheur : le temps clément de mai leur a permis de ne pas tomber malades par le froid ou l'humidité...



http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-La-situation-semble-bloquee-pour-les-migrants-_35079-avd-20110525-60550158_actuLocale.Htm 

samedi 14 mai 2011

Chevaigné : Point de situation





Un accueil remarquable de la part de la municipalité de Chevaigné.

Certes les conditions de vie, l'utilisation de l'aire de camping au bord du canal, restent sommaires. Néanmoins les élus ne cherchent nullement à fuir leurs responsabilités. Ils considèrent qu'il est plus urgent d'être humain et d'accueillir que d’évoquer un quelconque prétexte pour ne pas le faire.

Contrairement à ceux de Rennes, les élus de Chevaigné interpellent publiquement la préfecture et dans leur communication dénoncent, sans équivoque, dans la forme et sur le fond, l'indigne accueil réservé aux migrants par la préfecture.

Durant la première semaine, une soixantaine de personnes ont donc régulièrement campé sur les rives du canal. Des conditions de vie trop précaires. 2 femmes et 2 enfants ont été hospitalisés quelques jours.

En conséquence, le Dal35 a depuis ouvert une nouvelle réquisition à Thorigné-Fouillard. Nous espérons que les élus de cette commune, à l'instar de ceux de Chevaigné, auront, pour axe prioritaire de réflexion, la vie et le droit des personnes à vivre dignement et qu'ils s'opposeront à toute expulsion sans relogement définitif et la dénonceront, en temps et en heure, et non après coup comme les élus de la Ville de Rennes.

Depuis la nouvelle réquisition, nombreux sont les naufragés du canal à avoir rejoint Thorigné-Fouillard. Néanmoins, une vingtaine de personnes, faute de place dans celle-ci, demeurent à Chevaigné.

Nous souhaitons que les élus des communes de Rennes Métropole, Ville de Rennes compris, au nom des principes qu'ils défendent, s'organisent, communiquent et fassent pression, dans toutes les instances où ils sont représentés, pour qu'enfin, la préfecture d'Ille-et-Vilaine, et au delà l’État français, applique et respecte la loi sur l'accueil des migrants et le principe du droit fondamental au logement, pour tous et sans condition, que l'on soit français, demandeurs d'asile ou sans- papiers.


Chevaigné :" Pas question pour nous d'expulser les demandeurs d'asile"



Chevaigné : une attitude digne et responsable !








Photo et article Ouest-France


"Le mardi 3 mai, au matin, on a découvert que les migrants avaient pris possession d'une ancienne auberge, propriété de la commune », relate Marcel Cadieu, adjoint au maire.

Des hommes majoritairement, mais également des femmes et des enfants, originaires de Somalie, d'Afrique sahélienne, de Mongolie et du Kasakhstan, soit une cinquantaine de personnes, et qui avaient été évacués la veille d'un squat rennais (Ouest-France du mardi 3 mai).

Le matin même, un représentant du Dal (Droit au logement) demandait à rencontrer la municipalité. « Nous avions alors convenu que les lieux seraient quittés au plus tard le mercredi soir », rappelle Marcel Cadieu. Des bâtiments où il n'y avait ni eau, ni électricité.

Une promesse tenue, suivie d'une installation près du canal d'Ille-et-Rance. « Un site qui fut il y a une vingtaine d'années terrain de camping », alors prévu pour deux ou trois tentes au plus...

Depuis, une trentaine de tentes bordent le canal. « Mais cette situation ne pourra pas durer », prévient Marcel Cadieu, en charge du dossier en l'absence du maire, Gilles Nicolas.

Et ce n'est pas pour des raisons idéologiques : « Ils ne posent aucun problème avec la population, qui de son côté ne manifeste aucun sentiment d'hostilité ». En témoigne la bonne cohabitation entre les demandeurs d'asile, installés d'un côté du canal, et les dizaines de boulistes qui jour après jour investissent le boulodrome, sur l'autre rive. « Le gros problème, ce sont les conditions d'accueil, et notamment l'hygiène ! » déplore Marcel Cadieu. Ils n'ont à disposition que les anciens sanitaires du camping, dont seulement deux WC. « Des installations engorgées dès le dimanche matin », note Marcel Cadieu, qui observe par ailleurs le nombre de personnes installées augmenter.

« Une gestion hypocrite de la situation... »

Dès le mercredi 4 mai, la commune informe la préfecture de la situation. Puis réitère ses appels, sans toutefois obtenir de réponse claire. Lundi matin, Marcel Cadieu insiste, en colère, et demande « une réponse claire et définitive ». Dans l'après-midi, les services de la préfecture lui font savoir que « c'est à nous, propriétaires du terrain, de déposer un référé auprès du tribunal en vue d'une expulsion. C'est choquant ! » regrette Marcel Cadieu.

Qui n'entend pas mener d'action en ce sens. « On les accueille, on va jusqu'au bout. Si on les expulse, c'est pour qu'ils aillent se réinstaller ailleurs, se retrouvant alors dans une situation identique. »

Ce qui pourrait tout arranger, « c'est qu'une commune, disposant d'une surface de camping adaptée, se propose de les accueillir ! »

En attendant, Marcel Cadieu se sent « prisonnier d'un système hypocritement géré : on expulse, mais on ne se préoccupe pas des conséquences ! »

Une situation que l'élu juge « totalement ubuesque ».

Quant au Dal, à l'initiative de l'installation des demandeurs d'asile à Chevaigné, « on a des contacts réguliers et de bonnes relations avec eux, ils gèrent le dossier de manière très respectable ».

Les demandeurs d'asile, Marcel Cadieu s'en préoccupe au quotidien, ainsi que certains habitants de la commune.

« Ils ont l'air en bonne santé. Chaque jour, ils prennent le car et se rendent à Rennes, pour régler des problèmes d'ordre administratif. »



Brigitte SAVERAT-GUILLARD.



http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_--Pas-question-pour-nous-d-expulser-les-demandeurs-d-asile-_35079-avd-20110511-60452831_actuLocale.Htm

samedi 7 mai 2011

Bucolique !





Nous voici, autorisés par la mairie de Chevaigné, en camping, dans un endroit ombragé au bord du canal. Mais la situation n’est pas si idyllique que cela.


Malgré les assertions de la préfecture, seules 52 personnes ont été hébergées, pour quelques nuits, suite à l’expulsion de la rue de Fougères ; après quelques pérégrinations en ville et un refus de la mairie de Rennes de prendre en charge les migrants sans logement, ce sont environ 60 personnes que nous avons accueillies sommairement le 2 mai au soir. Les Demandeurs d’Asile et le DAL apprécient la réponse humaine que nous a donnée la commune de Chevaigné et sont abasourdis que celle de Rennes ne puisse en faire autant.


Il est d’ores et déjà prévisible que d’autres personnes viendront grossir notre installation.


Nous lançons donc un appel aux autres communes de l’agglomération pour qu’elles mettent à notre disposition des locaux habitables, même sommairement, ou des places de camping afin que la petite commune de Chevaigné ne supporte pas à elle seule l’accueil des Demandeurs d’Asile que Rennes n’aurait pas les moyens d’abriter !


Lors de l’expulsion de la rue de Fougères les effets personnels des Demandeurs d’Asile ont été emportés par les déménageurs dans un garde-meubles ; la préfecture ayant égaré (sic) le projet de contrat entre elle et ledit garde-meuble, c’est sans matelas, sans assez de couvertures, sans équipement de cuisine ni provisions et surtout sans habits de rechange que subsistent les DA de Chevaigné.


Nous avons donc besoin de tentes, couvertures, réchauds, bouteilles de gaz et de nourriture solide au corps : Nous tiendrons permanence samedi et dimanche après midi ainsi que tous les jours à partir de 18h. Merci !