mardi 15 décembre 2015

Un Somalien malade menacé d'expulsion vers la Hongrie

B. été présenté lundi 14 décembre devant le TA pour contester son renvoi en Hongrie et son placement en rétention. 

Le parcours migratoire de B. en Europe

B. est arrivé en Hongrie en juin 2013. Après 3 mois d'enfermement dans un centre pendant sa demande d'asile, il a obtenu un titre de séjour de 10 ans. 

Une vidéo édifiante sur les conditions d'accueil pour les demandeurs d'asile en Hongrie

https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2015/09/hungary-deplorable-images-in-asylum-seekers-reception-centre/

Les conditions de vie pour les réfugiés étant déplorables en Hongrie, B. a décidé de continuer son périple migratoire vers l'Allemagne. Il est renvoyé en Hongrie en décembre 2013.

Après quelques semaines, il tente cette fois sa chance en France. Il rend ses empreintes illisibles afin de ne pas être refoulé en Hongrie et fait une nouvelle demande d'asile à Rennes. 
En France, les conditions d'accueil sont également difficiles pour les demandeurs d'asile, notamment les célibataires jugés "non vulnérables" par la préfecture. B. fait partie du groupe de Somaliens contraints de dormir durant tout l'été dans un camp de fortune aux Gayeulles. 


Victime d'un malaise, B. est hospitalisé en urgence le 20 octobre 2015. Un diabète de niveau 1 est diagnostiqué. Il est insulinodépendant et doit subir 4 injections par jour.  Il reste plus d'un mois au CHU. A sa sortie, il lui faut un hébergement stable pour stocker au frais ses médicaments et suivre son traitement. Il est pris en charge au foyer ADSAO. 

Fatigué par toutes les démarches administratives et affaibli par la maladie (importante perte de poids), il se rend seul à la préfecture de Rennes et accepte de donner ses empreintes. La borne Eurodac révèle plusieurs identités sous lesquelles il a fait des demandes d'asile en Hongrie, en Allemagne et en France...La préfecture contacte les autorités hongroises qui confirment que B. est titulaire d'une carte de séjour valide jusqu'en 2023. Il est arrêté au guichet et placé en rétention. 

L'audience au TA

L'audience devant le TA a été très technique. Etant titulaire déjà titulaire d'un titre de séjour, il ne s'agit pas d'une réadmission dans le cadre du règlement Dublin, mais d'une remise aux autorités hongroises. Les nombreuses insuffisances relevées par l'avocate dans la procédure n'ont pas suffi à convaincre le juge qui a confirmé l'enfermement de B., afin de procéder à son renvoi vers la Hongrie malgré son état de santé.

La Hongrie n'est pas un pays sous-développé, il existe un traitement contre le diabète, mais pour les réfugiés l'accès aux soins est très aléatoire . Renvoyer B. en Hongrie serait criminel !

Bulhan sera présenté devant le JLD (6e étage cité judiciaire) 
mardi 15 décembre à 14h30 

Dernière minute : B vient d'être libéré par la préfecture 
avant l'audience devant le JLD. 


mardi 3 novembre 2015

AG ouverte le 12 novembre à Carrefour 18

Nous vous convions à participer à notre prochaine AG ouverte le 


Jeudi 12 novembre à 20h à Carrefour 18*

Cette réunion sera l'occasion de faire le point et d'échanger sur :

La situation des Somaliens, les squats, les conventions, la période hivernale...

Venez nombreux, nous avons besoin de vous ! 








mardi 27 octobre 2015

Des nouvelles des Somaliens...

Contraints par la préfecture d'Ille et Vilaine de continuer leur parcours d'errance, quelques Somaliens ont trouvé refuge la semaine dernière au centre social Carrefour 18. 
Cette occupation aura duré une semaine puis, dans le souci de ne pas perturber durablement le fonctionnement de la structure, il a été décidé de l'évacuer. Que les personnels soient ici chaleureusement remerciés pour la gentillesse de leur accueil.

La situation aujourd'hui 


  • 4 demandeurs d'asile sont hébergés à l'hôtel à l'Hermitage jusqu'à lundi prochain
  • 6 autres sont été provisoirement accueillis dans des familles françaises
  • 6 autres sont toujours dans une maison sous convention avec la Ville de Chartres de Bretagne mais doivent quitter prochainement. 

Dans le même temps, le CADA de la Poterie, entièrement équipé depuis plusieurs mois et chauffé ... reste obstinément fermé !

Besoin d'aide 

Dans l'urgence, nous avons besoin de reconstituer une liste de personnes sensibles aux droits humains et qui auraient la possibilité d'héberger ponctuellement une ou deux personnes. Merci d'avance à tous.

Nécessité d'action politique 

Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. Il est donc impératif de prévoir, dans les semaines à venir, des actions d'interpellation des pouvoirs publics. Une date sera prochainement proposée. 


mardi 20 octobre 2015

6 Somaliens trouvent refuge à Carrefour 18



Après avoir vécu tout l'été sur un campement de fortune aux Gayeulles, les Somaliens ont évacué le terrain le 5 octobre.
Ils ont été relogés par la préfecture dans des hôtels à Redon, Montfort et St Malo. 

A la fin de la première semaine, ceux de Redon ont été envoyés à St Malo et ceux de Montfort ont été maintenus dans le même hôtel pour une semaine supplémentaire. 

Lundi 19 octobre, nouvelle rotation du 115 : Ceux de St Malo ont été envoyés à L'Hermitage et ceux de Montfort ont été remis à la rue. 

Ils sont 6 Somaliens à avoir trouvé refuge au centre social Carrefour 18, qui a accepté de les accueillir tant que les services de l'État seront défaillants...

Cette occupation nécessite une présence militante jour et nuit. N'hésitez pas à nous faire part de vos disponibilités, si vous pouvez assurer quelques heures de permanence à Carrefour 18. 

dimanche 18 octobre 2015

Hébergement d’urgence, l’Etat remplit les hôtels

http://www.liberation.fr/politiques/2015/10/12/hebergement-d-urgence-l-etat-remplit-les-hotels_1402639

Le 22 juillet 2015 dans un hôtel Formule 1, proche de Paris, accueillant des familles ayant fait appel au 115. Julien Mignot  

Alors que la ville de Paris s’engage pour l’accueil des réfugiés, les associations dénoncent le coût et l’inefficacité du recours à l’hôtellerie dans le processus de réinsertion.

  Hébergement d’urgence, l’Etat remplit les hôtels
Un hôtel Formule 1, en bordure du périphérique parisien : le prix de la chambre s’affiche sur un écran lumineux et change chaque jour, en fonction du taux de remplissage. Ce soir-là, au milieu de l’été, il faut compter 49 euros la nuit pour la chambre de deux ou trois personnes. Un couple de retraités grimpe au cinquième d’un coup d’ascenseur. Ils sont de passage pour visiter la capitale. Devant la porte, un jeune homme fume sa cigarette, la tête dans ses pensées. Il rentre du boulot, un chantier de désamiantage dans le VIIIe arrondissement ; son patron lui a réservé une chambre pour plusieurs nuits. Deux hommes discutent à quelques mètres de lui. Eux dorment dans cet hôtel depuis des mois. Ils vivent ici avec femme et enfants. L’un depuis un an, l’autre depuis cinq semaines. «Allez voir au rez-de-chaussée et au premier étage, vous verrez, des comme nous, il y en a plein.» Des familles sans abri, logées dans cet hôtel par le Samu social de Paris qui répond pour le compte de l’Etat au 115, le numéro d’hébergement d’urgence.

Environ 35 000 personnes sont ainsi hébergées chaque nuit dans 538 hôtels de la capitale et de sa banlieue ; ce qui représente 15 % de l’offre hôtelière de la région Ile-de-France, parmi les plus touristiques du monde. «Nous sommes arrivés à saturer le marché des hôtels économiques… Le parc est aujourd’hui insuffisant pour répondre aux besoins», affirme Christine Laconde, la directrice générale du Samu social de Paris.

«Mise en concurrence»
Le système d’hébergement d’urgence se craquelle de partout, et surtout en Ile-de-France. La ministre du Logement, Sylvia Pinel, a bien lancé un plan pour trouver des solutions alternatives à ces hébergements en hôtel, en janvier, basé entre autres sur l’incitation faite aux bailleurs privés de mettre leur logement en location. Mais «cela ne suffira pas, les objectifs fixés ne seront pas atteints, il y a de trop gros blocages sur le marché du logement», assure la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars). Et Philippe Martel, le président de l’association Interlogement 93 qui gère le 115 en Seine-Saint-Denis, est amer : «Avec ce plan, l’Etat a fixé un plafond de nuitées hôtelières à ne plus dépasser… Sauf que, comme les alternatives ne suivent pas, on laisse de plus en plus de personnes à la rue.» Pour la seule nuit du 1er octobre, 248 ont dormi dehors en Seine-Saint-Denis. Ces dernières semaines, la crise des migrants a obligé les politiques à ouvrir les yeux. «Au moins, cela aura permis de donner de la visibilité au besoin d’hébergement d’urgence dans notre pays. Maintenant, on espère un effet de levier pour que cela profite à tous les sans-abri», explique Florent Guéguen, le directeur général de la Fnars. Il s’inquiète d’une «mise en concurrence» des publics : «Quand on voit que 20 000 nouvelles places ont été trouvées en quinze jours face à la crise des réfugiés… cela interroge. Tous les lits doivent être mis dans le pot commun.» Lundi, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé de nouvelles mesures pour l’hébergement des migrants (lire l’encadré ci-contre).

Dans la région parisienne, on compte 40 000 places dans les structures d’urgence (les centres d’hébergement et les centres d’insertion sociale) gérées par des associations, mais très peu sont adaptées à l’accueil des familles. Or depuis la fin des années 90, il y a une explosion du nombre de parents à la rue avec leurs enfants. Des couples ou des mères seules avec des enfants, sans ressources ni logement. En grande partie des étrangers, souvent sans papiers, et donc sans autorisation de travail. Pour éviter de laisser des enfants dormir à la rue, le Samu social a recours à l’hôtel, avec l’aval de l’Etat qui finance. «Cela a commencé il y a une dizaine d’années, mais la croissance a vite été exponentielle», soupire Christine Laconde.

Le recours à l’hôtel représente un coût de 180 millions d’euros par an sur les 212 millions du budget du Samu social de Paris. Depuis 2007, il existe même un «pôle de réservation hôtelière» dans les locaux du Samu, à Ivry-sur-Seine. Dix salariés, en permanence, ratissent les hôtels, négocient tarifs et conditions d’accueil.

«Hôtels sociaux»
La directrice générale parle de «drogue dure» : «Réserver des chambres, c’est bien plus facile que de construire des centres. C’est une offre immédiatement disponible, avec une élasticité qui permet de s’adapter à la demande. Mais cela repose sur deux leurres. Le premier, c’est de croire que l’hébergement hôtelier est provisoire et réversible.» L’histoire prouve le contraire. On est passé de 2 500 nuitées en moyenne en 2005 à 14 fois plus aujourd’hui. Parce que la demande d’aide a explosé au fil des années, mais aussi parce que sortir de l’hôtel n’est pas simple.

La chaîne qui mène de l’hébergement au logement est embourbée. D’autant plus compliqué que les familles placées à l’hôtel se retrouvent isolées, sans accompagnement social, et galèrent dans les démarches. «C’est le deuxième leurre, explique Christine Laconde. Croire que l’hôtel coûte moins cher que de construire des centres.» La nuit à l’hôtel est négociée 17,50 euros en moyenne par personne (adulte ou enfant), là où une place en centre d’hébergement varie entre 24 et 41 euros la nuit. Mais les prestations ne sont pas comparables. Les centres incluent l’accompagnement social, la nourriture, là où l’hôtel se résume à un lit. Dans le meilleur des cas, le gestionnaire met à disposition un micro-ondes dans un bout de couloir. Tout dépend du type de structures.

Il y a ce qu’on appelle «les hôtels sociaux», qui ne tournent qu’avec des familles du 115. Souvent, il s’agit de petits établissements d’une ou deux étoiles dans le nord de Paris - 500 familles y vivent depuis plus de cinq ans. Ces hôteliers-là concèdent parfois quelques aménagements, pour cuisiner par exemple. Ce qui n’empêche pas des conditions d’hébergement difficiles, les lieux étant souvent peu (ou pas) entretenus.

A l’inverse, d’autres établissements refusent catégoriquement tout aménagement : souvent des chaînes, acceptant seulement les sans-abri en période creuse pour s’assurer un taux de remplissage… Le Samu social loue des chambres dans 78 hôtels de chaînes. Formule 1, Campanile, Première Classe, Balladins, etc. Inspirés des motels américains, ils sont souvent situés dans les zones commerciales, subissent la concurrence de plateformes internet comme Airbnb.

L’hébergement d’urgence est une part importante de leurs recettes, même si ce n’est pas toujours assumé. «Oui, on travaille avec le 115 depuis plusieurs années : une vingtaine d’hôtels en Ile-de-France, mais cela varie beaucoup en fonction de nos disponibilités», répond le groupe Accor, qui ne veut pas parler du chiffre d’affaires. Les chaînes refusent souvent que les chambres soient occupées plus de quelques jours consécutifs, pour éviter que les familles ne s’installent.

Étages réservés
Dans l’hôtel Formule 1 où nous nous sommes rendus, le gestionnaire a découpé son établissement en deux. «Les familles du 115» habitent le rez-de-chaussée et le premier étage. Les deux autres sont réservées à la clientèle classique. Drôle d’ambiance. Des portes qui claquent, à l’aube, quand les travailleurs décollent des étages supérieurs. Tandis que le rez-de-chaussée s’anime le soir venu.

Assises dans le couloir, Cynthia, 17 ans et Nadia, 15 ans, papotent. «Revenez vers 20 heures-21 heures. Là, c’est tout mort.» Elles racontent qu’«ici, il y a des enfants et des jeunes dans toutes les chambres». Que «tout le monde se connaît», que l’ambiance est «super sympa».

Des poussettes sont garées devant les portes. Kassian, 15 ans, déboule. Il tient à souligner qu’il est «l’un des plus anciens» ici. Cinq ans qu’il vit dans cette chambre avec sa mère et sa sœur. Il montre un grand lit, un deuxième, suspendu en travers. Un lavabo, pas de placard, les habits sont entassés dans des valises. Dans la chambre voisine, une mère avec son bébé dans les bras a branché un stérilisateur à la prise du sèche-cheveux.

D’autres hôteliers n’acceptent que des courts séjours, préférant réserver leurs chambres à leur clientèle «classique» en cas de forte demande. «L’offre hôtelière varie en fonction des périodes de l’année, voire de la semaine, explique Christine Laconde. Les soirs de match, par exemple, les hôtels aux abords du Stade de France sont pleins.» Chaque événement organisé dans la capitale réduit la capacité d’accueil du 115. Des familles avec des enfants se retrouvent alors à la rue. «Nous appréhendons beaucoup la Cop 21 qui se tient à Paris en décembre. On va perdre des centaines de chambres», s’inquiète Philippe Martel. La semaine dernière, rien qu’à Paris, 195 enfants ont dormi dehors.

Marie Piquemal - Libération le 12 octobre 2015.

lundi 12 octobre 2015

17 octobre 2015 : 29e journée mondiale du refus de la misère

Ne laissez personne derrière : 
participons à la construction d'un monde sans pauvreté ni discrimination

Notre modèle de développement actuel, fondé sur la course à la croissance, à la compétition exacerbée et au bien être à tout prix ne permet pas aux plus fragiles de se faire un chemin dans la vie.

Le groupe rennais de préparation du 17 octobre dénonce cette logique du « toujours plus », qui laisse au bord de la route ceux pour qui la vie est la plus difficile. C'est pourquoi l'équipe a choisi cette année le thème : « Ne laisser personne derrière, participons à la construction d'un monde sans pauvreté ni discrimination ».

Pour cela un groupe de pilotage est constitué autour d'ATD Quart Monde avec plusieurs partenaires :

la Fondation Abbé Pierre
l’association AGIR abcd
le MRAP 35
l’association « Un toit c'est un droit »
le Centre Avicenne

Seront mises en avant des actions collectives, où, épaulés par plusieurs associations, les habitants de différents quartiers rennais attestent qu'il est possible :

de vivre la mixité dans la convivialité comme à Maurepas où s'est déroulée en septembre une manifestation sur le thème : « mixer les saveurs et les couleurs »

d'encourager le lien social comme à Beauregard où un film sur une expérience vécue dans les halls d'immeubles montre comment les habitants apprennent à vivre ensemble leurs différences.

de découvrir l'autre dans sa différence, à travers une expo photos consacrée à la vie des roms à Rennes.

de permettre à plusieurs familles volontaires du Blosne de partager des vacances communautaires.

Un moment fort d'échanges et de débat sera animé par le Centre Avicenne autour d'un thé citoyen.
Il y aura aussi des chants,du théâtre et peut être des danses.
Cette journée du refus de la misère fera place au témoignage de migrants qui vivent des situations angoissantes et très difficiles.

PROGRAMME DU 17 OCTOBRE 2015 SUR LE MAIL MITTERRAND A RENNES 

14H ouverture des stands et animations
14H30 jeu du « Pas en avant »
15H30 prise de parole « sens du 17 octobre aujourd’hui »
16H00 thé citoyen
17H00 moment scénique : théâtre, musique, chant
18H00 clôture

Flyer : file:///C:/Users/live/Pictures/Un%20toit/flyer%20journ%C3%A9e%20mondiale%20refus%20de%20la%20mis%C3%A8re%202015.pdf

mardi 6 octobre 2015

A voir ou revoir...

Actualité oblige, Arte rediffuse le 7 octobre à 1h30  "Rennes, ville ouverte", un reportage réalisé en 2013 sur l'accueil des migrants dans la capitale bretonne :

http://www.arte.tv/guide/fr/050220-000/arte-reportage

Visible pendant 7 jours en replay. 

Les demandeurs d'asile somaliens provisoirement relogés à l'hôtel

Alors qu'un rassemblement était annoncé en soirée en soutien aux demandeurs d'asile somaliens, la préfecture d'Ille et Vilaine, via la DDCSPP, leur faisait dès le matin de nouvelles propositions d'hébergement :

Des places à l'hôtel attribuées par le 115 pour "la durée nécessaire à stabiliser leur situation administrative" selon le jargon préfectoral. 

Après discussion collective, une douzaine de Somaliens ont accepté cette proposition : 8 sont partis à Redon, 3 à Montfort et 1 à Saint Malo, les autres ayant choisi de poursuivre leur parcours migratoire vers d'autres horizons ...

Dans les 3 villes accueillantes, des militants ont été contactés pour accueillir les Somaliens et leur apporter du soutien matériel (aide alimentaire, transport..)

Le campement des Gayeulles a été démonté. 


dimanche 4 octobre 2015

Quelles solutions pour les demandeurs d'asile somaliens menacés d'expulsion aux Gayeulles ?




L'évacuation du campement des Gayeulles est donc imminente.

Afin de faire le point sur la situation et d'envisager de nouvelles actions pour mettre à l'abri les demandeurs d'asile somaliens, nous appelons à un

rassemblement lundi 5 octobre à 18 h devant les Champs Libres. 

Venez nombreux, ils ont besoin de vous !

lundi 21 septembre 2015

SOLIDARITE avec les MIGRANTS
OUI à une solution d'ACCUEIL DIGNE pour TOUS,
dans une prise en compte globale du VIVRE ENSEMBLE.
Non à l'Europe Forteresse et aux discours xénophobes,
OUI à l'HOSPITALITE et à un monde plus JUSTE et SOLIDAIRE.

Devant le chaos qui bouleverse notre planète :
- les guerres
- le dérèglement économique
- l'insécurité alimentaire
- la crise climatique
- la misère
- le manque de démocratie et les dictatures, ...
la RESPONSABILITE de TOUS, citoyens et acteurs publics, EST ENGAGEE pour préserver la dignité et l'avenir de chacun.

Aujourd'hui, la France doit sans délais adopter des positions
PLUS COURAGEUSES et DEBLOQUER les moyens nécessaires :
- pour les migrants se trouvant déjà sur le territoire français (logement, accès aux soins et à l'éducation, ...)
- pour les personnes se trouvant actuellement aux portes de l'Europe ou désirant y entrer.

MANIFESTATION
SAMEDI 26 SEPTEMBRE à 15h,
PLACE DE LA MAIRIE à RENNES

N'AYONS PAS PEUR et ENGAGEONS-NOUS
POUR UN ACCUEIL OUVERT!

Bienvenue!, CCFD-Terre Solidaire, le Cercle de Silence de Rennes, Chato Sans Frontières, la CIMADE, le Conseil des Migrants, le DAL, la Fondation Abbé Pierre, la LDH Pays de Redon,
le Mouvement pour la Paix, le MRAP, Québriac Migrants, RESF35, le Secours Catholique,
Un Toit c'est un Droit, La Vie Nouvelle.


Ne pas jeter sur la voie publique

mardi 15 septembre 2015

Le campement des Gayeulles accueille des familles

6 familles, soit 15 adultes et 12 enfants, sont venues rejoindre le campement de fortune des Somaliens aux parc des Gayeulles. Une nouvelle famille avec 4 enfants est annoncée dès demain...




Ces personnes étaient hébergées à  l'hôtel par la Ville de Rennes, dans le cadre du dispositif complémentaire au 115 pour les familles avec enfants mineurs, mais elles ont été remises à la rue en raison pour certaines de leur "comportement inadapté à l'hébergement hôtelier" et de la saturation des hôtels engendrée par les participants au SPACE. Ce salon de l'agriculture mobilise chaque année à la même période l'ensemble des hôtels de la région rennaise.

Nous déplorons le manque d'anticipation de la Ville de Rennes, déjà confrontée l'année dernière à la même situation, et nous demandons l'ouverture d'un lieu municipal pour accueillir temporairement et dignement ces familles.

mardi 8 septembre 2015

Les demandeurs d'asile somaliens refusent une mise à l'abri de 8 jours

"Un toit, c'est un droit" a été contacté lundi 7 septembre par le responsable de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations)  qui avouait être bien embêté par la décision du juge administratif de ne rendre son délibéré que dans 1 mois pour les demandeurs d'asile somaliens qui campent aux Gayeulles.

Pour la Préfecture d'Ille et Vilaine, comme pour la Ville de Rennes, c'était plié d'avance, le juge rendrait sa décision dans les 48h et n'accorderait aucun délai.
Ben non... Ce sursis accordé par le TA n'arrange pas la préfecture qui avait prévu une mise à l'abri par le 115 à partir du mardi 8 septembre.

Les consignes transmises par la DCSPP sont les suivantes :
"Vous devez nous transmettre la liste des Somaliens qui occupent le terrain des Gayeulles. Ils pourront appeler le 115, via un numéro dédié, à partir de 11h mardi matin, des places leur seront réservées. Ils recevront également une convocation à se présenter à la préfecture".
Le responsable de la DDCSPP a précisé qu'il n'avait pas reçu de consigne pour prolonger cette mise à l'abri au delà de 8 jours...

Les demandeurs somaliens ont donc appelé le 115 comme prévu ce matin. Des places leur ont été attribuées à La Guerche, Redon et Vitré pour 8 jours.

Après concertation, ils ont décidé collectivement et unanimement de ne pas accepter cette proposition sans garantie qu'elle soit prolongée au delà de 8 jours. Ils préfèrent donc attendre la décision du TA, par crainte d'être remis à la rue le 15 septembre et devoir rétablir un campement...

Rappel : Ils ont déjà vécu ce scénario fin juin. Ils avaient quitté le campement du Vieux St Etienne, après l'engagement de la préfecture d'un hébergement pérenne. Ils avaient été remis à la rue 15 jours plus tard et avaient été contraints de remonter un campement en centre-ville, dont ils ont été délogés sans ménagement par les forces de police le 3 juillet, avant de s'établir aux Gayeulles.

vendredi 4 septembre 2015

Audience au TA pour l'expulsion des Somaliens qui campent aux Gayeulles


10 demandeurs d'asile somaliens, sur les 18 qui ont dressé un campement de fortune dans le parc des Gayeulles, étaient convoqués ce matin devant le TA pour contester leur expulsion demandée par la Ville de Rennes.

Leur avocate a déploré l'absence de représentant de la préfecture d'Ille et Vilaine en rappelant que l'hébergement des demandeurs d'asile était de la compétence de l'Etat.

Le juge a mis la décision en délibéré dans 1 mois. Un nouveau sursis pour les demandeurs d'asile somaliens...

lundi 31 août 2015

Succès de la soirée de solidarité


Belle affluence pour le pique-nique de solidarité envers les demandeurs d'asile somaliens en sursis avant l'expulsion du campement des Gayeulles :

Rappel : Audience devant le Tribunal Administratif de Rennes vendredi 4 septembre à 10 h

La réponse de la préfecture d'Ille et Vilaine sur la situation administrative des demandeurs d'asile somaliens des Gayeulles :

http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/migrants-de-rennes-la-reponse-de-la-prefecture-795953.html

jeudi 27 août 2015

Pique-nique solidaire en soutien aux demandeurs d'asile somaliens


"Un toit, c'est un droit" propose un pique-nique/ barbecue solidaire sur le campement des Gayeulles (le lieu sera fléché à partir du parking du REC près du camping municipal). 

     vendredi 28 Août  à partir de 19h
                   
Selon vos goûts et vos envies n'hésitez pas à venir avec un plat salé ou sucré à partager avec les migrants (barbecue à disposition).

Ils comptent tous sur votre présence.

mardi 18 août 2015

La Ville de Rennes demande l'expulsion du campement des Gayeulles

Plus personne ne peut désormais faire seulement semblant d’ignorer la situation catastrophique que vivent les migrants, et, avec un peu d’efforts, on arrive même à en analyser les causes et la part de l’Occident. Pourtant, au nez de ceux qui réchappent de la traversée mortifère des Sud, de la route éreintante et dangereuse des Balkans, des divers culs-de-sac et impasses hérissées de murs et d’obstacles, les portes de l’Europe entière claquent. De Calais à Vintimille en passant par Paris, la France s’arcboute sur une diagonale du refus et de l’exclusion qui traverse aussi Rennes. Ici, le CRA se remplit et se vide au rythme d’arrivées nombreuses et tardives, de formalités expédiées dans l’urgence et de migrants expulsés sans délais. Un désespéré  s’est mutilé, mais pour ceux dont la mutilation est juste mentale et qui se taisent à l’unisson, il est important de récapituler les derniers faits d’été qui déshonorent la capitale bretonne.

10 juin 2015 : Le squat de Thorigné-Fouillard est évacué laissant une vingtaine de demandeurs d'asile somaliens sans solution de relogement. Ils passent leur première nuit d'errance au "40 m cube», un squat désaffecté d'où ils sont chassés dès le lendemain matin.

11 juin 2015 : Un camp de fortune est dressé dans l'urgence au cœur de Rennes devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

13 juin 2015 : Les demandeurs d'asile somaliens sont tous relogés dans le dispositif hôtelier par les services de l'Etat, pour une durée indéterminée...  Après 15 jours de mise à l'abri, ils sont remis à la rue.

29 juin 2015 : Nouveau camp de fortune dressé devant le théâtre du Vieux Saint Etienne.

3 juillet 2015 : La police évacue manu militari le campement et confisque le matériel.
Les demandeurs d'asile somaliens tentent alors d'investir un squat à Chartres de Bretagne où quelques compatriotes ont trouvé refuge depuis avril 2015, mais la gendarmerie s'y oppose. Philippe Bonnin, maire de Chartres de Bretagne, leur ouvre une salle municipale pour les accueillir durant le week-end.

6 juillet 2015 : Après des négociations infructueuses avec la Ville de Rennes et la préfecture, un nouveau campement est implanté dans le parc des Gayeulles.





24 juillet 2015 : La Ville de Rennes, propriétaire de la parcelle occupée dans le parc des Gayeulles, saisit la juridiction administrative et demande l'expulsion de tous les occupants :

Audience au TA le 4 septembre 2015 à  10 h

13 août 2015 : Dans la nuit du 12 au 13 août, 3 demandeurs d'asile somaliens sont victimes d'une agression vers 4h : "2 tentes ont été lacérées pour y introduire un liquide irritant et nauséabond, type lacrymogène, provoquant de vives brûlures au niveau des yeux et des irritations sur tout le corps" selon le PV de la police.
Les 3 victimes ont été très choquées par cet acte lâche et haineux en plein sommeil, qui rappelle l'agression raciste déjà subie l'été dernier par les migrants qui occupaient alors un terrain à Cleunay. Une plainte a été déposée.


 Tentes lacérées


C'est le même scénario qu'en 2014. Un campement de fortune est dressé début juillet au coeur de Rennes pour faire face à l'urgence. Les migrants y survivent dans des conditions très précaires et sont victimes d'une agression. La seule réponse des pouvoirs publics est une demande d'expulsion sans solution de relogements.

Pour soutenir ces hommes lâchement agressés dans leur sommeil, pour refuser cette haine rampante qui fait le lit d’autres haines et exiger des conditions d'hébergement dignes pour tous, un pique-nique est organisé

 le vendredi 28 août à partir de 19 H au Parc des Gayeulles. 

C’est un été ensoleillé qui s’achève dans une torpeur inquiétante. Mais c’est surtout un sale été, un été meurtrier qui nous fait appréhender l’automne et l’hiver qui suivront en Europe, en France, en Bretagne aussi.

mardi 7 juillet 2015

Les demandeurs d'asile somaliens érigent un nouveau campement au parc des Gayeulles

Après avoir été expulsés manu militari du campement de fortune réinstallé lundi 29 juin au Vieux St Etienne, les demandeurs d'asile somaliens ont été hébergés le week-end dernier par le maire de Chartres de Bretagne qui n'a pas hésité à leur ouvrir une salle municipale. 


Lundi 6 juillet l'évacuation du campement et ses conséquences ont été évoquées lors d'une réunion inter-associations qui s'est tenue à la mairie de Rennes.
Aucune solution ne s'est dégagé des débats.  La Ville de Rennes renvoie la responsabilité de hébergement des demandeurs d'asile à l'État en précisant qu' "aucun campement ne sera toléré cet été à Rennes"...


Malgré cette menace, les migrants et leurs soutiens ont décidé de rétablir un campement, à proximité du camping des Gayeulles, sur le terrain de foot (Bus 3 direction St Laurent - arrêt Gayeulles piscine - prendre le chemin qui longe la piscine). 


 AM

vendredi 3 juillet 2015

L'actualité de la semaine

Les demandeurs d'asile somaliens de retour à la rue 

Après 15 jours de mises à l'abri, les demandeurs d'asile somaliens expulsés  le mercredi 10 juin du squat de Thorigné ont été remis à la rue lundi 29 juin.
Selon les services de l'Etat, "ils ne font pas partie du public vulnérable", autrement dit ils peuvent dormir dehors comme la majorité des célibataires exclus de tous les dispositifs d'accueil d'urgence !

Avec le soutien de "Un toit, c'est un droit", le groupe d'une vingtaine de Somaliens a dressé un nouveau campement de fortune devant le théâtre du Vieux st Etienne dans des conditions très précaires (pas d'accès à l'eau, pas de sanitaire...) malgré les fortes chaleurs.

Dernière minute : Le campement vient d'être détruit et évacué par la police 
à la demande de la Ville de Rennes  
Nous donnons rdv lundi 6 juillet à 14h place de la mairie 
à tous les soutiens pour envisager de nouvelles actions 




Squat de Noyal-Chatillon : une expulsion en 2 temps

Jeudi 2 juillet a pris  fin l'expulsion à rebondissements de la maison de Noyal-Chatillon occupée depuis plus d'un an par des sans-abris.

Après concertation avec les autorités (gendarmerie, huissier, 115), rendez-vous était pris le lundi 22 juin pour acter le fermeture de la maison : squat entièrement vidé et nettoyé, personnes prêtes à partir, attendant sagement sur le trottoir avec leurs maigres bagages. Tout était donc prêt ... sauf le relogement, les autorités affirmant qu'il n'avait pas lieu d'être, "les personnes quittant le lieu de leur plein gré" ! Une seule famille, avec 2 enfants en bas âge et un papa nécessitant des soins médicaux journaliers était hébergée par le 115. Devant cette situation ubuesque, et n'ayant aucune autre solution, les personnes décidaient de rester dans la maison. Dix jours dans une maison vidée de tous meubles, sans eau, sans électricité, par un temps de canicule !

Le 2 juillet, gendarmerie et huissier revenaient sur les lieux, avec un représentant de la préfecture, pour faire les choses "dans les règles", les 6 personnes restant sur place étant convoquées à la préfecture le matin-même. Elles s'y sont donc rendues, espérant ressortir avec, au minimum, une proposition d'hébergement de quelques nuits... et en sont ressorties avec OQTF ou promesse d'OQTF à venir ... sans aucune proposition de relogement !

Ces personnes vont donc s'ajouter au flot des sans-logis : expulsés de squats, sortis de CADA, perspective d'expulsion du dispositif COORUS.

Ainsi va le respect du code de l'action social dans notre douce France !

dimanche 14 juin 2015

Les demandeurs d'asile somaliens, expulsés du squat de Thorigné, sont relogés

Mercredi 10 juin, 8h. L'huissier passe au squat de Thorigné-Fouillard annoncer à ses occupants que la gendarmerie arrive à 9h pour les expulser.

squat de Thorigné-Fouillard ouvert le 13 mai 2011

Ce n'est pas une surprise. Comme 4 autres lieux, ce squat est en sursis depuis la fin de la trêve hivernale. Ouvert depuis le 13 mai 2011, il a vu se succéder des dizaines de Somaliens et quelques Géorgiens qui ont cohabité pendant 4 années. Il restait 18 demandeurs d'asile somaliens quand la maréchaussée est arrivée mercredi. 

La durée de vie d'un squat excède rarement plus d'un an. La commune de Thorigné-Fouillard a été accueillante et tolérante envers ce lieu : remplissage de la cuve de fuel, distribution alimentaire...On ne peut donc pas lui reprocher d'avoir demander l'évacuation de cette maison, propriété de Rennes Métropole, après 4 années de présence sur son territoire. Cependant on peut regretter qu'aucune négociation ait eu lieu préalablement avec la préfecture  pour trouver des solutions de relogement. Rien de prévu, pas même une nuit d'hôtel ! Pour la première fois, aucun représentant de l'Etat était présent lors de l'expulsion. 

Évacuation du squat de Thorigné le 10 juin 2015

Les 18 Somaliens se sont donc retrouvés à la rue avec leurs maigres bagages. Accompagnés par "Un toit, c'est un droit", ils se sont rendus à la préfecture où un rassemblement de soutien avait lieu contre l'expulsion d'une famille mongole, puis ils ont rejoint la place de la Mairie où une seconde action était prévue pour dénoncer les conditions de scolarisation des enfants de migrants.


En fin de journée, le groupe s'est réfugié au "40 m cube", un squat abandonné par ses occupants, dont l'expulsion est déjà prononcée. Une nuit au chaud, mais dès le lendemain matin, la police municipale leur demande de partir. 

Les Somaliens ont trouvé refuge la 1e nuit au 40 m3 (photo Ouest-France)

Après une seconde journée d'errance, la décision est prise d'établir un campement de fortune en centre-ville de Rennes pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de ces jeunes hommes, exclus de tous les dispositifs d'accueil, comme tous les migrants célibataires. Des tentes sont dressées devant le théâtre du Vieux St Etienne. Les Rapidement la solidarité s'organise, malgré des conditions très précaires et une météo difficile...

Campement de fortune dressé pour les Somaliens devant le théâtre du Vieux St Etienne


Dès le lendemain, des négociations sont engagées avec la Ville de Rennes, qui renvoie vers la préfecture.  

Samedi 13 juin, après 2 nuit au cœur du centre-ville de Rennes, les services de l'Etat se déplacent sur le campement et demandent à tous les Somaliens de se présenter à la PADA (plate-forme d'accueil des demandeurs d'asile) pour leur faire des propositions de relogement selon leur situation administrative. La préfecture semble découvrir qu'ils sont tous demandeurs d'asile, soit en cours de procédure, soit dans l'attente d'une convocation au service asile pour entamer leurs démarches. Le soir même, ils sont tous relogés via le 115, majoritairement dans des hôtels, le représentant de la DDCSPP s'engageant à ce que ce dispositif soit pérenne. Le campement est démonté. 

Démontage du campement (image Ouest-France)

Nous pouvons nous réjouir de cette issue positive, mais nous déplorons le manque d'anticipation des services de l'Etat, alors que nous n'avons cessé d'alerter depuis des semaines sur l'expulsion programmée des squats. Cette situation risque donc de se reproduire dans les jours à venir et nous n'hésiterons pas à réinstaller un nouveau campement si nécessaire...

vendredi 12 juin 2015

Un nouveau campement de migrants au cœur de Rennes

Les demandeurs d'asile somaliens ont dressé un campement de fortune aux abords du Théâtre du Vieux Saint Etienne.




Nous ignorons combien de temps va être tolérée cette situation dans des conditions précaires. Des négociations sont en cours avec la Ville de Rennes pour tenter de trouver une solution plus digne et pérenne.

En attendant nous demandons une présence militante sur le campement et un soutien matériel.

jeudi 11 juin 2015

Journée d'actions du 10 juin 2015

L'action prévue mercredi 10 juin pour dénoncer les conditions de scolarisation des enfants de migrants a été perturbée par l'actualité, mais elle a cependant réuni de nombreuses familles étrangères.

Photo Julien Ermine 

La journée a débuté par l'expulsion du squat de Thorigné-Fouillard, où une vingtaine de demandeurs d'asile somaliens vivaient depuis plusieurs mois. Cette évacuation, programmée depuis la fin de la trêve hivernale, s'est faite sans anticipation entre Rennes Métropole et la Préfecture et aucune solution de relogement n'a été proposée aux migrants.

Devant l'urgence de la situation, les Somaliens expulsés sont venus rejoindre le rassemblement place de la Mairie. 

Photo Julien Ermine

Le groupe de Somaliens à la rue a finalement passé leur première nuit au 40 m cube, un squat abandonné par ses occupants dont la décision d'expulsion est déjà rendue. Ils ont dû quitter ce lieu dès le lendemain. 


vendredi 5 juin 2015

"Classe sauvage" mercredi 10 juin 2015 place de la Mairie

Un toit, c'est un droit organise mercredi 10 juin à 15 h place de la Mairie à Rennes,

une "classe sauvage" avec les enfants de migrants


pour revendiquer des conditions  d'hébergement dignes et stables permettant une scolarisation correcte et ininterrompue :

Animations pour les enfants
Des écrivains publics (militants et sympathisants) écriront les demandes des enfants et des parents
Signature de pétition

Venez nombreux soutenir cette action !

jeudi 28 mai 2015

Journée de soutien aux migrants rennais



Venez nombreux participer à cette journée familiale et festive qui se déroulera 
le samedi 30 mai à partir de 15h à la Boite Noire (Bus 4 - arrêt Paul Bert)

Le programme 

15 h goûter jeux pour petits et grands autour de crêpes
17 h projection d'un documentaire sur la situation des migrants 
19h concerts avec Malek chanteur militant tunisien,  puis A.Vice(n) avec son spectacle Scorifiction (experience sonore et poétique), Riversound (musique irlandaise), Les Paroles en l'air (chanson punk musette), et enfin Double Shit (métal aphone). Final sur disque de platine.

 Et une tombola surprise...

Vous pourrez également découvrir l'expo photos de Julien Ermine "Avec les sans-papiers" : 




Tous les fonds récoltés au cours de cette journée de soutien seront reversés à l'association "Un toit, c'est un droit" au profit des migrants. 

Contact : 0637338096

samedi 9 mai 2015

Mise au point Squat de la rue Châtillon

Les récents événements sur le squat de la rue de Châtillon et leur surexploitation médiatique nous poussent aujourd'hui à nous exprimer publiquement.

En premier lieu, nous tenons à exprimer notre totale solidarité avec le DAL 35 et à dénoncer avec la plus grande fermeté tout propos haineux tenu à l'égard de qui que ce soit. 


 


Communiqué DAL national


"Squat à Rennes : mise au point du Droit Au Logement

Le DAL a été cité sur des sites internet d’extrême droite, notamment de mouvements identitaires, à la suite de la médiatisation d’un fait divers : le squat d’une maison apparemment vide depuis plusieurs années, propriété d’une octogénaire qui dit vouloir s’y réinstaller.

Depuis quelques jours, le responsable du DAL Rennes est assailli d’appels téléphoniques à ce sujet, chargés d’insultes et de menaces, caractéristiques des pratiques d’extrême droite.

Le DAL ne connaît pas les occupants de cette maison, et ignorait cette occupation avant qu’elle ne devienne une affaire « médiatique », du fait de la situation particulière de la propriétaire et suite à une campagne alimentée par les réseaux d’ultra droite, relayée par la droite locale. L’ancien secrétaire d’État au logement député l’UMP, Marc Daubresse, a même promis de déposer une loi....

Pour mettre un peu d’ordre dans ce débat, la fédération DAL rappelle que le domicile est protégé contre son occupation abusive notamment par l’article 38 de la loi du 5 mars 2007 :

Celui ci permet au Préfet de faire expulser, sans décision de justice et en 2 ou 3 jours, « les personnes qui se son introduits et se sont maintenus dans le domicile d’autrui».

Cet article qui a été introduit par le Sénat pendant l’examen de la loi DALO, n’a pas à voir avec la procédure DALO, ni avec le « délai de 48h » évoqué dans les médias.

Pourquoi l’avocat de cette vieille dame n’a pas demandé au  Préfet d’Ile et Vilaine de mettre en œuvre cette disposition, ou n’a t’ il pas diligenté une procédure urgente, afin que la propriétaire réintègre  rapidement  sa maison?  Il est aussi surprenant  que celle ci n’ait pas donné suite aux aides proposées par la mairie de Rennes, appui juridique et relogement, en attendant l’aboutissement de la procédure, selon un communiqué de la maire de Rennes

Un toit c’est un droit !"



La vraie question posée par cette affaire est celle du droit au logement pour tous. Nous connaissons tous, dans notre entourage, des personnes, même salariées, qui n'ont pas les moyens de se loger.


Le nombre de SDF en France a augmenté de 50 % en 3 ans ! Cette situation intolérable n'épargne aucune génération, même si les jeunes sont les plus touchés. Aujourd'hui, certains sont parfois contraints de dormir dans la rue ou dans leur voiture, quand ils en ont une.


Dans le même temps, des milliers de logements restent vides, leurs propriétaires préférant spéculer sur le prix de l'immobilier. L'ordonnance de 45 prévoit la possibilité de les réquisitionner pour mettre les gens à l'abri, mais elle n'a pas été utilisée depuis plus de quinze ans : Nous ne pouvons tolérer que la protection du patrimoine immobilier soit prioritaire par rapport à celle des personnes !


Que, dans cette situation, des personnes sans toit cherchent des toits sans personne (s) est pour nous quelque chose de légitime, en parfaite adéquation avec l'esprit de la Constitution dont la référence première est le respect des droits fondamentaux.


Instrumentaliser les récents événements pour tenter de remettre en cause la mise à l'abri des personnes en détresse et le loi DALO est inacceptable !
Parallèlement, des lois existent aussi pour protéger la propriété privée : le législateur a prévu des procédures précises pour le garantir.


Dans tous les cas, c'est à la Justice de décider. En aucun cas il ne saurait être permis de faire justice soi-même, ou par des milices interposées. Les procédures légales doivent être respectées, sinon c'est la loi du plus fort et c'est totalement contraire au principe même de démocratie.


Dans l'affaire de la rue de Châtillon, on peut comprendre qu'une dame âgée soit un peu perdue dans les méandres de la justice, malgré les avertissements de la Ville de Rennes . Par contre on peut s'étonner de la promptitude de sa famille à s'exprimer avec autant de clarté devant les caméras et surtout à remercier les milices d'extrême droite pour leur aide !
L'affaire a été présentée dans la presse avec tout le pathos nécessaire pour émouvoir les gens, mais ceci ne suffit à justifier les appels à la haine sur les réseaux sociaux. Force doit rester à la raison, au calme et à la Justice.

Force doit rester également à un autre principe fondamental : le devoir de solidarité. Il faut exiger de toute urgence des mesures contre le mal-logement et faire en sorte qu'il n'y ait plus, dans notre pays, une seule personne à la rue.


lundi 4 mai 2015

Quelles solutions pour les personnes déboutées qui doivent quitter leur logement ?



Depuis quelques mois, l'Association Un Toit c'est Un droit est sans cesse sollicitée par des familles déboutées du droit d'asile, inquiètes à l'idée de devoir quitter leur logement en CADA, HUDA ou autre dispositif. 
Le temps passe, aucune solution satisfaisante ne se dessine, et l'angoisse monte.

L'association a souhaité donner rendez-vous à ces familles, pour leur permettre de mieux connaître notre association, se rencontrer, et essayer d'imaginer des actions collectives pour alerter les autorités et les citoyens sur leur situation.

Jeudi 30 avril, les familles, et aussi quelques personnes seules, ont répondu à l'invitation :  37 personnes, représentant 26 foyers, et 40 enfants. Chacune avec son histoire et son angoisse.
Ces familles ont frappé à toutes les portes sans trouver de solution. Inévitablement, elles vont solliciter le 115 qui ne pourra les satisfaire toutes, puis se tourner vers la mairie de Rennes qui risque aussi d'être débordée. 8 familles étaient absentes de cette réunion, mais sont dans la même situation, et d'autres encore peut-être que nous ne connaissons pas.

Qu'allons-nous faire avec toutes ces personnes en détresse dans les semaines à venir ? Ouvrir des squats, occuper des lieux publics comme au printemps 2012, installer un campement en ville ???


mardi 28 avril 2015

"Moi je suis avec la mariée"



C’est l’histoire d’un voyage de trois mille kilomètres, du nord de l’Italie (Milan) à la Suède, d’un groupe de Palestiniens et de Syriens ayant fui la guerre.
Pour passer les frontières blindées d’une partie de l’Europe, ils imaginent un stratagème : un faux cortège nuptial avec sa mariée et ses invités. Quel policier s’aviserait de perturber la noce en leur demandant leurs papiers d’identité ?

Raconté en prise direct, le voyage se déploie d’un pays à l’autre, se jouant des confins interdits pour devenir un film. « Io sto con la sposa » (Moi, je suis avec la mariée) est une histoire fantastique et pourtant terriblement vraie.

« Une histoire fantastique mais absolument vraie. Un acte courageux de désobéissance civile » 

http://www.focusonsyria.org/fr/moi-je-suis-avec-la-mariee-le-documentaire-de-lannee/

Anime et Tisse, RUSF 35, MRAP35, Tous pour la Syrie,  Carpes, France Palestine Solidarité et Un Toit c’est Un Droit vous invitent à la projection-débat du film documentaire « Moi, je suis avec la mariée », en présence d’un des réalisateurs, Garbiele del Grande :

Le mardi 5 mai 2015 à 19h00 - Amphi L1 (Université Rennes 2) 

Suite à la projection, un échange sera proposé avec le réalisateur et les associations MRAP35, Tous pour la Syrie et Un Toit c’est Un Droit pour aborder la réalisation du film, les politiques migratoires européennes et leurs conséquences ainsi que les moyens d’agir collectivement face à la situation.

2 autres séances sont programmées :

Le mercredi 6 mai 2015 à 20h20 - Cinéma Vers Le Large à Dinan (22)

Le jeudi 7 mai 2015 à 20h20 - Salle de l’Odyssée à Dol-de-Bretagne