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jeudi 16 juin 2011

Préfecture, Ville de Rennes, AFTAM, Conseil Général, expulsent !









Près de150 personnes à la rue ont sollicité un logement ou un hébergement d'urgence ce mercredi matin à la permanence des élus de la Ville de Rennes. En vain.



Parmi elles, les 40 personnes, dont 16 enfants, qui étaient hébergées à l’hôtel depuis l'évacuation par les forces de l'ordre, sur ordre préfectoral, du 280 route de Fougères. Toutes mises dehors aujourd'hui par les services de l'AFTAM, malgré les promesses faites en amont de les voir intégrer un Cada ou pré-Cada.



Tandis qu'une partie retournait sur les réquisitions; une autre a souhaité spontanément  se rendre en préfecture. Sur place M. Roy, responsable du service étrangers; et Mme Mercier, chef de cabinet du préfet, ont reçu une délégation de différents représentants d'associations. Les revendications exprimées, ceux-ci ont semblé surpris de l'attitude de l'AFTAM et promis d'en faire part au Préfet....

Autant dire une fin de non recevoir.

Sans illusions sur l'issue de cette rencontre, les demandeurs d'asile ont décidé d'occuper le foyer Guy Houist (rue Bahon Rault)





Tandis qu'une cinquantaine de migrants occupait la cafétéria,  l'AFTAM a prétendu qu'un responsable se déplacerait à leur rencontre mais il n'est jamais venu les voir.

Néanmoins le directeur était présent pour solliciter l'intervention des forces de l'ordre et les accueillir. Vers 19h00, quelques véhicules de la police nationale se sont positionnés devant les grilles du foyer. Une dizaine de policiers ont investi les lieux et annoncé qu'ils avaient ordre de procéder à l'évacuation, tout en assurant qu'une solution était recherchée..



Le Dal35 a essayé de négocier un répit, puisqu'une solution semblait recherchée. Onze enfants en bas-âge, des femmes enceintes, les intempéries, etc. Des arguments qui ont semblé émouvoir le responsable de la police. Celui-ci a donc rappelé ses supérieurs. 15 minutes plus tard, il annonçait que nous pouvions rester sur place à condition que le directeur de l'AFTAM donne son accord.



Un espoir de courte durée puisque Monsieur le Directeur de l'AFTAM est resté inflexible, au point d'exiger l'évacuation immédiatement. Sans le moindre remords, sans la moindre considération pour quiconque, ne serait-ce que pour les bébés.

Bref, il semble, concernant les migrants, qu’aujourd’hui l'AFTAM ait été plus intransigeante que la préfecture...

Une fois dehors, le Dal35 a sollicité la Ville de Rennes via l'élue de permanence. Après consultation auprès de sa hiérarchie, nous avons été informés qu'ils ne pouvaient rien faire. Comprendre qu'ils ne voulaient rien faire.



Par la suite, nous avons dû faire hospitaliser un enfant de sept mois, avant de trouver une solution temporaire pour la nuit et celles à venir de l'ensemble des personnes qui étaient avec nous.






Enfants à la rue
http://www.rennes.lemensuel.com/actualite/article/2011/06/15/une-quarantaine-de-demandeurs-dasile-investit-le-foyer-guy-houist-9115.html



mardi 24 mai 2011

Article alter1fo





A la suite de l’évacuation du 280 rue de Fougères, à Rennes, le Droit au Logement 35 dénonce un traitement indigne des demandeurs d’asile.


Le DAL 35 indigné... 


Début mai, l’intervention des forces de l’ordre au 280 rue de Fougères n’est pas passée inaperçue… Loin de là. Depuis le 27 février, près de 150 demandeurs d’asile logeaient dans ce grand bâtiment. Aujourd’hui, le DAL 35 tient à dénoncer les vices de procédure de cette expulsion. « Il s’agit d’une procédure d’ordonnance sur requête. C’est très rare. On a l’habitude d’obtenir un délai d’environ 6 mois. Le temps pour l’Etat de loger les personnes vivant dans les squats », précise Mélanie le Verger, avocate de la fédération en Ille-et-Vilaine. Cette fois-ci, pas de recours possible. Le DAL saisit alors la Cour Européenne des droits de l’homme.
Un huissier est chargé de signifier aux occupants l’avis d’évacuation. Mélanie le Verger insiste sur ce point : « L’huissier a signifié la requête au Procureur de la République directement, non aux occupants. Son motif : les occupants n’avaient soi-disant pas été identifiés ». Pour le DAL, cette explication n’est pas valable. Les membres de l’association auraient à plusieurs reprises présenté les listes des demandeurs d’asile présents dans le squat. « La requête stipule précisément que Yannick Cottin, membre du DAL, était présent et allait présenter les listes à la Préfecture ». Pour l’avocate, pas de doute. La signification est irrégulière. Elle ajoute : « Il y a un aspect inéquitable dans cette procédure. Nous souhaitons la reconnaissance du traitement indigne des demandeurs d’asile qui n’ont eu aucune chance de faire valoir leur statut et leurs droits ». Si la Cour Européenne plaide en la faveur du DAL 35, la condamnation « sera symbolique et une réforme législative pourrait peut-être être envisageable en France ».
« Enlever une bulle médiatique »
Le DAL 35 indigné... 


Pour Yannick Cottin, la situation est critique. Pour lui, le plan COORUS (projet voté à l’unanimité lors du dernier Conseil municipal, en mai, prévoyant 75 places d’hébergement supplémentaires) est un premier pas en avant mais est loin d’être complet et satisfaisant. « On se pose la question des moyens financiers et humains. Comment vont-ils faire ? Aucun engagement n’a été pris encore. Nous ne sommes certains de rien. Et puis, le dispositif ne concerne pas les célibataires. Comment une municipalité de gauche peut-elle accepter ça ? », déclare-t-il. Pour ce porte-parole, le projet COORUS « n’est qu’un effet d’annonce. Histoire d’enlever une bulle médiatique… » A Rennes, le caractère d’urgence se fait sentir : « Certains vivent dans des conditions atroces. Deux mères et leurs enfants ont été hospitalisées récemment. Des femmes accouchent et viennent avec leurs nourrissons de 3-4 jours », poursuit-il. Le problème de la régionalisation est alors évacué. En effet, depuis 2006, les demandeurs d’asile circulant sur le territoire breton doivent se présenter à Rennes pour les formalités administratives. La capitale de la Bretagne a été une ville de test. La régionalisation s’est ensuite étendue dans le reste de la France, à partir de 2008.
Si la baisse des moyens d’accueil des demandeurs d’asile est généralisée en France selon Jean-Baptiste Heyraud, président national du DAL, il avoue être « stupéfait par ce qu’il se passe à Rennes ». Les membres du Droit au Logement ne lâcheront pas leur lutte, notamment sur les différents sites qu’ils ont ouvert autour de Rennes (qui font aussi l’objet de demandes d’expulsion).


mercredi 18 mai 2011

Demandeurs d'asile : "L’Etat méprise le droit et la justice"

 Article du Mensuel de Rennes
Demandeurs d'asile : "L’Etat méprise le droit et la justice"




Deux semaines après l’évacuation par la police du squat, le Dal 35 conteste la méthode utilisée, jugée « arbitraire et expéditive ». L’avocate a saisi la Cour européenne des droits de l’homme.


Droit au logement 35 ne décolère pas. Lors d’une conférence de presse organisée par l’association, en présence notamment de Jean-Baptiste Eyrault, porte-parole national, elle a dénoncé la procédure utilisée par la préfecture pour vider le squat de la rue de Fougères, où logeaient encore 150 demandeurs d’asile il y a deux semaines.
La préfecture a utilisé une « ordonnance sur requête » auprès du procureur. Mélanie Le Verger, l'avocate de l'asso, pointe le fait qu'elle n'a pu faire valoir les recours pour contester la décision d'expulsion avant qu'elle ne prenne effet. "L’Etat méprise le droit et la justice du début à la fin", tonne-t-elle. C'est une méthode "arbitraire et expéditive, qui ne reconnaît pas le droit des gens à se défendre et que le Dal a déjà rencontrée ailleurs en France", complète Jean-Baptiste Eyrault.
"Nous sommes le 115 bis"
La procédure utilisée a donc tué dans l'oeuf tout "procès équitable", selon les militants. Ce point s'ajoute à la liste des griefs que l'avocate soumet à l'examen de la Cour européenne des droits l'homme. Elle a saisi l’instance européenne, notamment pour non respect d’une directive qui demande à chaque Etat membre de l’Union européenne de prendre en charge le logement des demandeurs d’asile et pour "traitement inhumain".
L’association s’inquiète aujourd’hui que la procédure ne soit utilisée dans les autres squats. Deux sont ouverts à Rennes, boulevard de Guines et rue Claude Bernard. Certains demandeurs d’asile de la rue de Fougères ont également trouvé refuge dans une maison à Thorigné-Fouillard, et dans une aire de camping improvisée à Chevaigné. Une cinquantaine de demandeurs ont par ailleurs été répartis dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile à travers la France. Actuellement, l’association affirme loger au moins 120 demandeurs d’asile chaque soir. "Nous sommes devenus un 115 bis", affirme Yannic Cottin. 


Lire aussi :

dimanche 15 mai 2011

C0NFERENCE DE PRESSE DU DAL35





Suite à l'évacuation par les forces du l'ordre du 280 rue de Fougères, le DAL35 vous convie à sa conférence de presse le mardi 17 mai à 11h au Club de la Presse, 9 rue Martenot à Rennes.



Évacuation de la réquisition du DAL35 à Rennes : l'Etat viole le droit français et européen.



Malgré la saisine de la Cour européenne des droits de l'Homme par une partie des occupants, le Gouvernement français a décidé de l'évacuation des 140 demandeurs d'asile logés au 280 rue de Fougères depuis le 25 février 2011 sur réquisition du DAL35, ce 2 mai 2011.



Le DAL35 souhaite faire le point sur cette réquisition et sur la procédure mise en œuvre par l’État pour procéder à l'expulsion de personnes qu'il a pourtant l'obligation de loger. Du début à la fin, l’État a révélé son mépris pour la justice et pour les droits de personnes dans uns situation de grande précarité et de grande vulnérabilité.



Tout a été mis en œuvre par le gouvernement pour priver les occupants des voies de recours normalement ouvertes.



Le DAL35, en présence de son avocat, souhaite apporter toutes les explications sur ces événements et faire le point sur la procédure actuellement en cours devant la Cour européenne des droits de l'Homme.



Participants: 



- Mélanie LE VERGER, avocate du DAL35
- Yannic COTTIN, secrétaire du DAL35
- Jean-Baptiste EYRAULT, porte-parole de la Fédération du  DAL.

samedi 7 mai 2011

L'expulsion du 280 route de Fougères en images






 
Prévenus depuis la veille nous attendions ....



l'impensable armada.






Une trentaine de véhicules....








 
Route barrée, Presse interdite.....






Liberté de parole tout de même !



Des images mais de loin



Fatalisme et incompréhension



Contrôles d'identité en série....



bien qu'illégaux !



Barrage à l'extérieur



Barrage intérieur



Embarquement des effets personnels...



Contre barrage ?



Arrivée des premiers engins



Avant fermeture définitive



Protection renforcée



Protection des bâtiments vides, retour à la rue pour les personnes !


mercredi 4 mai 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE PREFECTURE


Depuis le vendredi 25 février 2011, les anciens locaux de la Direction Régionale de
l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt situés au 280 rue de Fougères à Rennes, font
l'objet d'une occupation illégale, à l'initiative du DAL 35. Sur la base d'une ordonnance
d'expulsion exécutoire rendue par le Président du Tribunal de Grande Instance de Rennes le
1er mars 2011, le Préfet d'Ille-et-Vilaine a fait procéder ce jour, avec le concours de la Force
Publique, à l'exécution de ce jugement.

L'Association DAL 35 avait été reçue en Préfecture dès le 2 mars et la décision
judiciaire lui avait été notifiée par huissier dès cette date. L’huissier a de nouveau informé les
occupants le 27 avril dernier. Enfin, la notification a été renouvelée ce jour.

Au départ, les occupants de ce squat étaient au nombre de 76 personnes. Au terme d'un
examen détaillé de la situation administrative de chacune de ces personnes, 25 d'entre elles
(familles avec enfants, étrangers malades, femmes enceintes…) avaient pu bénéficier dès le
mois de mars, d'un hébergement dans le dispositif de prise en charge des demandeurs d'asile.

Malgré cela, le nombre des occupants étrangers de ce squat n'a cessé d'augmenter avec
une accélération de plus en plus rapide au cours des toute dernières semaines. Un
renouvellement extérieur constant des arrivées est constaté et des installations de tentes, de
toilettes sèches et d'autres équipements ont été réalisées.

A la date d'aujourd'hui, c'est plus de 100 ressortissants étrangers qui occupent les
locaux.

Dans ces conditions, la situation est devenue telle que l'expulsion est devenue
inévitable.

Le Préfet d'Ille-et-Vilaine organise dès aujourd'hui une cellule d'accueil d'urgence
spécialement dédiée à l'examen des situations individuelles des occupants de ce squat. Un
hébergement sera attribué en Ille-et-Vilaine ou par mise en œuvre de solutions
d'hébergement dans d'autres départements, principalement en région Bretagne, à ceux
d'entre eux en situation vulnérable (familles avec enfants, étrangers malades, femmes
enceintes…), ou qui peuvent régulièrement prétendre à entrer dans le dispositif
d'hébergement des demandeurs d'asile mis en place par les Pouvoirs Publics.
Le Préfet d'Ille-et-Vilaine rappelle que notre département a connu en 2010 une
augmentation tout à fait exceptionnelle d'arrivées d'étrangers et de demandeurs d'asile (+40 %
contre 15% au plan national). Le nombre des demandeurs d'asile est passé de 272 en 2007 à
647 en 2009 et à 1177 en 2010 pour la Bretagne, dont 902 pour le seul département d'Ille-et-
Vilaine en 2010). Face à cet afflux, qui explique les difficultés aujourd'hui rencontrées, le
Préfet d'Ille-et-Vilaine a pris dès l'année dernière, des mesures pour augmenter les capacités
d'hébergement des demandeurs d'asile en Bretagne. 65 places supplémentaires ont été
ouvertes en Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile -CADA- en 2010 ce qui porte à 928 le
nombre de places de CADA en Bretagne.
Depuis le début 2011, le Préfet d'Ille-et-Vilaine a également obtenu l'attribution de 25
places supplémentaires d'hébergement pour le département ainsi que la mobilisation de places
disponibles dans d'autres régions françaises pour des ressortissants étrangers sans solution
d'hébergement en Ille-et-Vilaine.

Communiqué de Presse de la Ville de Rennes



Communiqué de Presse de la Ville de Rennes



Ne rien faire pendant et se désoler par la suite....



Expulsion du 280 route de Fougères. Messages de soutien



COMMUNIQUE DE PRESSE DU NPA35


Le préfet, en fidèle serviteur de la politique de xénophobie et de mépris de Nicolas Sarkozy, s’est mis au diapason des discours sécuritaires et xénophobes du gouvernement.  La police a ainsi procédé  à  l’expulsion d’un bâtiment de l’état inoccupé, à Rennes et réquisitionné par le DAL et les demandeurs d’asile.
Pour eux, c'est l'effroyable retour à la case départ, contraints à errer dans la ville le jour et à dormir dans la rue, dans des conditions absolument indignes d'un État de droit  qui se transforme jour après jour en une terre d'insécurité envers les plus faibles et les plus démunis.
Ce racisme et ce déni des droits humains fondamentaux sont devenus désormais la boussole d'un président dont le gouvernement s'acharne à démolir les principes les plus élémentaires du droit, en stigmatisant les étrangers, les faibles, et en menant par là une véritable guerre aux pauvres, sans doute pour mieux faire oublier la politique de régression sociale généralisée qui frappe chaque jour un peu plus chacun et chacune d'entre nous.
Que dire des élus PS et PCF de la mairie de Rennes, qui tout en s’indignant de cette expulsion sont incapables de donner un lieu d’hébergement ,ne serait ce qu’à titre humanitaire et qui durant les 10 semaines qu’ont durées l’occupation ne sont jamais venus apporté leur soutien à ces demandeurs d’asile !
Ces demandeurs d'asile sont pourtant, ne l'oublions pas, des citoyens de droit dans un État toujours régi par une constitution et des lois et qui leur doit l'accueil au titre de l'application de la législation européenne, sur l'accueil des réfugiés.
Le NPA 35 exige que le droit d'asile soit appliqué à Rennes comme il doit l'être partout en France, que ces réfugiés reçoivent enfin l'aide, le soutien matériel et la régularisation auxquels ils ont le droit pour vivre dignement parmi nous.
Les militants du NPA se tiendront et participeront, au côté du Dal et des demandeurs d’asile, à toutes les actions qui auront lieu dans les prochains jours.


COMMUNIQUE DE PRESSE DU PARTI DE GAUCHE D’ILLE ET VILAINE


Le 2 mai au petit matin, plus de 140 personnes ont été expulsées par les forces de l’ordre du 280 rue de Fougères, alors que l’Etat n’assume toujours pas ses obligations légales en termes de logement de demandeurs d’asile.


Le Parti de Gauche 35 s’indigne des méthodes employées envers une population affaiblie et désorientée d’autant qu’il ne comprend pas en quoi l’occupation de ces locaux abandonnés pouvait constituer une menace ou une gêne quelconque.


La Préfecture d’Ille et Vilaine ne peut se contenter d’accorder au compte goutte quelques places d’hébergement provisoire alors que des milliers de logements sont actuellement vacants dans le département.


Cela est d’autant plus scandaleux que dans le même temps le gouvernement vient d’autoriser les banques à faire main basse sur 13 milliards d’épargne populaire, au détriment du logement social.


Le Parti de Gauche d’Ille et Vilaine soutient totalement le DAL 35 dans toutes ses démarches, y compris celle effectuée auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme. 








mcpl

Appel pour un soutien aux expulsés du 280 route de Fougères !




            Le logement situé au 280 route de Fougères à Rennes occupé, depuis le 28 février à la suite d’une réquisition du DAL 35 (Droit Au Logement), par 150 demandeurs d'asile a été expulsé ce lundi 2 mai à 6h du matin. Un important dispositif policier a été déployé (25 camions de CRS) ordonnant l'expulsion de tous ceux qui y vivaient dans l'attente d'un titre de demandeur d'asile et d'un logement pérenne pour tous. Les habitants ont dû quitter précipitamment le lieu réquisitionné, sans pouvoir rassembler leurs affaires qui ont été mises dans des cartons et stockées dans des locaux de la ville. Beaucoup de leurs biens, dont le strict nécessaire, ne leur est plus accessible. Au cours de l'expulsion, trois personnes venant de Somalie ont été interpelées puis relâchées dans la journée, tandis qu’une autre a été conduite au centre de rétention administratif.


            Suite à cette expulsion ordonnée par la préfecture, seulement quelques familles ont pu être provisoirement relogées dans des conditions précaires, dans des hôtels pour une durée maximale de dix jours. Aucune garantie de logement pérenne n'a été proposée par les autorités (préfecture et mairie de Rennes) alors que le département d'Ille-et-Vilaine compte 8 000 logements vides. Une cinquantaine de célibataires qui vivaient rue de Fougères se retrouvent à la rue, la préfecture jugeant leur situation « moins urgente », la priorité étant donnée aux familles dont certaines sont elles aussi sans proposition de relogement.


            Afin de faire entendre la nécessité d'un relogement pour tous les expulsés de la rue de Fougères, nous nous sommes rassemblés à la mairie, puis s'en est suivie une manifestation qui s'est rendue jusqu'au centre social de Rennes, rue de Kléber, que nous avons occupé jusqu'à 17h45 avant de se faire à nouveau expulser par la police, sur ordre de la mairie cette fois-ci.


            Nous sommes malgré tout déterminés à occuper d'autres espaces jusqu'à la satisfaction des revendications portées par les expulsés soutenus par le DAL et rejoints par d’autres collectifs et individus.




         Nous appelons largement à nous rejoindre dans les actions qui seront organisées les prochains jours.




RENDEZ-VOUS MERCREDI 4 MAI A 9H30, PLACE DE LA MAIRIE :


Rassemblement, assemblée et action pour un logement pour toutes les personnes du 280 rue de Fougères.




 Agi-Rennes
Des logements pour tous avec ou sans papiers !


Le logement situé au 280 route de Fougères à Rennes occupé, depuis le 28
février à la suite d’une réquisition du DAL 35 (Droit Au Logement), par
150 demandeurs d'asile a été expulsé ce lundi 2 mai à 6h du matin. Un
important dispositif policier a été déployé (25 camions de CRS) ordonnant
l'expulsion de tous ceux qui y vivaient dans l'attente d'un titre de
demandeur d'asile et d'un logement pérenne pour tous. Les habitants ont dû
quitter précipitamment le lieu réquisitionné, sans pouvoir rassembler
leurs affaires qui ont été mises dans des cartons et stockées dans des
locaux de la ville. Beaucoup de leurs biens, dont le strict nécessaire, ne
leur est plus accessible. Au cours de l'expulsion, trois personnes venant
de Somalie ont été interpelées puis relâchées dans la journée, tandis
qu’une autre a été conduite au centre de rétention administratif.

 Suite à cette expulsion ordonnée par la préfecture, seulement quelques
familles ont pu être provisoirement relogées dans des conditions
précaires, dans des hôtels pour une durée maximale de dix jours. Aucune
garantie de logement pérenne n'a été proposée par les autorités
(préfecture et mairie de Rennes) alors que le département
d'Ille-et-Vilaine compte 8 000 logements vides. Une cinquantaine de
célibataires qui vivaient rue de Fougères se retrouvent à la rue, la
préfecture jugeant leur situation « moins urgente », la priorité étant
donnée aux familles dont certaines sont elles aussi sans proposition de
relogement.

 Afin de faire entendre la nécessité d'un relogement pour tous les
expulsés de la rue de Fougères, nous nous sommes rassemblés à la mairie,
puis s'en est suivie une manifestation qui s'est rendue jusqu'au centre
social de Rennes, rue de Kléber, que nous avons occupé jusqu'à 17h45
avant de se faire à nouveau expulser par la police, sur ordre de la
mairie cette fois-ci.

 Nous sommes malgré tout déterminés à occuper d'autres espaces jusqu'à la
satisfaction des revendications portées par les expulsés soutenus par le
DAL et rejoints par d’autres collectifs et individus.


 Nous appelons largement à nous rejoindre dans les actions qui seront
organisées les prochains jours.


RENDEZ-VOUS MERCREDI 4 MAI A 9H30, PLACE DE LA MAIRIE :

Rassemblement, assemblée et action pour un logement pour toutes les
personnes du 280 rue de Fougères.


Des logements pour tous avec ou sans papiers !

 
 Communiqué de Presse EELV-Rennes
 
 
Lundi 2 mai 2011
Immigration : l'État apporte la force pour seule réponse. 
 
Depuis
 le 28 février, l'association Droit au Logement a ouvert un squat au 280
 rue de Fougères à Rennes dans des bâtiments appartenant à l'État. [Le 
bâtiment avait été investi afin de mettre l'État face à ses obligations 
en matière d'hébergement des demandeurs d'asile, telles que définies par
 la Directive européenne "accueil" du 27 janvier 2003]. Rapidement, plus
 de 150 personnes s'y sont installées confirmant une fois de plus le 
grave déficit d'hébergement pour les populations migrantes à Rennes. Le 
squat a été évacué ce matin par les forces de l'ordre.
 
Une 
fois de plus et malgré l'urgence de la situation sur notre 
agglomération, l'État a apporté la force pour seule réponse. En agissant
 de la sorte, ce dernier bafoue le droit européen et ses obligations.

 En refusant d'apporter des solutions pérennes en matière d'hébergement,
 l'État met en difficulté les populations migrantes concernant leur 
prise en charge sanitaire, sociale et leur insertion. Avec cette 
nouvelle expulsion, ce sont des familles, des enfants, des personnes 
handicapées qui sont renvoyés à la rue et livrés à eux mêmes.
 
La
 situation des étrangers en France ne cesse de s'aggraver, leurs droits 
les plus élémentaires sont piétinés. Nous ne pouvons pas supporter 
l'insupportable : face aux politiques xénophobes du gouvernement 
Sarkozy, qui flatte l'électorat de l'extrême droite, il est temps de 
faire le pari de la solidarité.
 
La Bretagne, terre 
d'accueil mais aussi d'émigration, doit assumer toute sa place dans la 
construction de nouvelles réponses à la question migratoire. Nous 
réaffirmons notre volonté de voir la création en Bretagne d'un 
dispositif d'accueil au niveau régional, associant l'État et les 
Collectivités Locales bretonnes et prenant particulièrement en compte la
 problématique de l'hébergement et de l'insertion des personnes 
migrantes.
 
Europe Écologie-Les Verts Rennes
Sylviane Rault, conseillère régionale Europe Écologie-Les Verts
Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée Les Verts / ALE 



Expulsion du 280 route de Fougères. L'info en vrac.

mardi 3 mai 2011

Expulsion du 280 route de Fougères. Déroulement de la journée.



L'ordre d'expulsion de la réquisition du 280 route du Fougères a été exécuté lundi 2 mai à 6h00.

Un dispositif policier invraisemblable et impressionnant pour appliquer une décision indigne d'un État de droit.

Une trentaine de véhicules, une armada de CRS,  la PAF (Police Aux  Frontières) , une escouade des Renseignements Généraux et le gratin des services policiers préfectoraux pour contrôler et expulser quelques 150 migrants en situation régulière.

Mais aussi les journalistes, jugés indésirables




La veille au soir :



Le Dal35 a été prévenu anonymement par diverses sources confirmant la programmation de l'expulsion pour le lendemain matin. Durant la nuit le Dal35 a individuellement expliqué la situation à tous les occupants. Essayer de les rassurer, d'organiser une position commune et rappeler notre opposition à toute violence. Certains ont préféré quitter les lieux et rejoindre temporairement amis ou compatriotes. Néanmoins plus d'une centaine de personnes étaient présentes lors de l'intervention et toutes ont redouté cet instant.



La procédure :



Le Président du TGI a de nouveau confirmé l'ordre exécutoire d'expulsion le vendredi 30 avril au soir sur demande du Préfet. Il était donc impossible d'utiliser le moindre recours avant que l'expulsion  ne soit achevée. De plus, nul ne semblait ignorer que notre avocate partait en vacances à cet instant précis.

En aucune manière l'ordre d'expulsion n'a été communiqué aux migrants ou au Dal35. Si un huissier est venu sur la réquisition la semaine précédente, cela s'apparentait à une visite d'information à titre personnel. Il n'a  pas cherché à communiquer quoi que ce soit en particulier. Par la suite, il sera évoqué dans la requête que les occupants étant des migrants, la barrière de la langue empêchait toute possibilité d'informer. Or beaucoup de résidants sont francophones...De même sera évoquée l'impossibilité d'identifier les personnes quand la préfecture était en possession de ladite liste et l'utilisera durant l'évacuation forcée.

L'huissier a refusé de nous lire et de nous donner la notification, les justifications de l'expulsion et évidemment les possibilités de recours.



L'expulsion :



Malgré la violence psychologique exercée durant une expulsion et l'invraisemblable démonstration de force utilisée, cette expulsion s'est déroulée sans réel incident, autre que celui d'un placement au  CRA (Centre de Rétention Administrative) de St Jacques de la Lande, d'un ressortissant africain ayant un lourd passé médical et nécessitant un suivi particulier.

Nous condamnons fermement cette arrestation.

La police a investi le bâtiment et obligé chaque ressortissant à demeurer sous escorte dans la pièce où il se trouvait. Puis elle a distribué des cartons pour y déposer les effets personnels ne pouvant pas être emmenés le jour même.Ces cartons étant acheminés par la suite vers un garde-meuble.

L'évacuation, méthodique des migrants a été organisée par famille et par pièce.À la sortie chacun a vu son identité et son autorisation de séjour contrôlées par la PAF. Puis, si les familles ou personnes étaient considérées comme prioritaires, elles se voyaient attribuer un coupon les engageant à se rendre au service logement de la préfecture.



Accueil en préfecture :



Contrairement aux chiffres annoncés par celle-ci , plus d'une centaine de migrants s'y sont présentés. Néanmoins la préfecture a refusé de les recevoir, du fait qu'ils n'avaient encore pas retiré leur dossier de demandeur d'asile et ne pouvaient donc pas être considérés comme tels. Un délai anormalement long, mais justifié selon les dires préfectoraux.... bien qu'il faille plus de trois mois pour obtenir ce premier fameux rendez-vous, qui  permet entre autres, 2 mois plus tard, d'obtenir l'ATA. Une Allocation Temporaire d'Attente dérisoire; de 10`€ par jour, pour se loger, se nourrir et vêtir.

Un refus catégorique d'accorder un hébergement pour ces Somaliens en raison de leur statut de célibataire nous a t-on spécifié et d'un manque de places...



Une organisation des hébergements pour les expulsés quelque peu aléatoire, confuse mais habilement présentée.Ainsi la préfecture déclare avoir accordé une solution pour une cinquantaine de personnes. Elle ne dit pas qu'il s'agit d'un placement de de courte durée, en hôtel généralement, 10 jours au maximum.Au delà de ce délai, elle n'indique nullement si  la garantie de l 'hébergement sera renouvelée définitivement. Elle n'annonce pas plus une augmentation de l'offre d'hébergement et du budget consacré à cette offre.Il est donc possible, voire probable, que sous peu, la problématique de cet hébergement spécifique et uniquement de la compétence de l'État ressurgisse avec tout autant d'intensité.

Faute de véritable création, la préfecture risque de pérenniser son turnover de la misère. Cette méthode qui consiste à loger pour un certain temps quelques familles tandis que d'autres restent à la rue, puis d'alterner. Logement de courte durée/ sans hébergement de plus en plus souvent.




Mairie de Rennes.



Dans la foulée, le Dal35 a organisé un rassemblement place de la Maire.pour une cinquantaine de demandeurs d'asile, toujours sans solution d'hébergement. De nombreuses organisations spontanément ont répondu à l'appel.

Le Dal35 a rencontré l'élu(e) de permanence qui a immédiatement signifié qu'il n'y aurait aucune aide particulière à attendre, pas même une ouverture de gymnase ou le moindre préau. A l'exception de celle accordée à ce réfugié somalien amputé; deux nuits d'hôtel. Ainsi la préfecture, malgré son discours du jour, n'avait pas jugé utile de classer cette personne comme étant prioritaire. Pourtant l'étude de l'accueil réservé à ce monsieur par la préfecture est actuellement en cours à la Cour Européenne des Droits de l'homme...

L'élu(e) a rappelé les engagements de la municipalité, les choses faites et à venir, les déclarations officielles dénonçant la politique d'accueil de la préfecture. Mais nié farouchement n'avoir rien fait concernant la réquisition du 280 route de Fougères.

Cependant durant ces dix semaines d'occupation, le Dal35 n'a cessé de solliciter l'aide la Ville de Rennes. Pour une aide matérielle et sanitaire,dont le seul résultat a été la mise à disposition de poubelles, et ce avec bien des difficultés ou le refus constant d'y placer des toilettes mobiles... .

Sollicité une aide politique réelle, conforme aux déclarations annoncées durant la liquidation de la réquisition Louis Postel. Mais aucun élu de cette municipalité, et la Ville de Rennes elle-même, n'a jamais évoqué publiquement ne serait-ce que le nom de cette réquisition : 280 route de Fougères. Aucun élu, aucun groupe politique représenté au conseil municipal ne s'est déclaré seulement indigné des conditions de vie de ces réfugiés.

Bien sûr il y a eu le communiqué de presse de la Ville de Rennes. C'est beau et sûrement vrai mais hélas trop tard pour avoir la moindre utilité. Il ne suffit pas d'être désolé ou de condamner un acte odieux a posteriori. Le  dénoncer avant qu'il ne se produise nous semble une évidente nécessité. Et la Ville de Rennes avait la confirmation de l'expulsion depuis le vendredi précédent...




Le Conseil Général.



Confronté au refus de la Ville de Rennes d'apporter la moindre aide à des demandeurs d'asile, dépouillés de leurs effets personnels, le Dal35 soutenu par des militants de diverses organisations a occupé le centre social  Kléber durant deux heures. Un représentant du Conseil Général nous a expliqué ne pas pouvoir, dans son analyse, prendre en compte la protection des personnes; dussent-elles devoir dormir dans la rue et sous les pluies torrentielles. Sa fonction étant de protéger les lieux, les données informatiques et le matériel, il a donc en conséquence très naturellement demandé le recours de la force publique.




Point de chute : Chevaigné.



Conseil Général, Ville de Rennes, Préfecture, au final, ont eu la même attitude. Quelles que soient les justifications, chacun a fait en sorte que ces migrants restent à la rue.



Dans la soirée le Dal35 a investi une ancienne auberge sur la commune de Chevaigné. Sans eau, sans électricité, sans sanitaires. Un  squat de fortune où une cinquantaine de demandeurs d'asile ont dormi avec pour seul confort quelques couvertures... Le seul objectif étant de pouvoir dormir à l'abri des intempéries, de récupérer après tant d'acharnement.



Organisations, partis politiques, syndicats, collectifs, associations,etc, ces personnes ont besoin de votre soutien maintenant.



mercredi 27 avril 2011

DIMANCHE 1er MAI : LE PROGRAMME DU 280




DIMANCHE 1er MAI

APRÈS LA MANIFESTATION



REPAS COLLECTIF
AU 280 ROUTE DE FOUGÈRES




En soutien aux demandeurs d'asile
Et au Droit au Logement pour tous 




Plat de résistance par le 
Restaurant de la Maison de le Grève;



Apporter Entrées, Fromages, 
Desserts, Boissons, Chansons et 
Instruments de Musique...






lundi 25 avril 2011

Un dimanche au 280 route de Fougères

Comme chaque dimanche les activités se poursuivent. Le jardin écologique s'étend. Sur les conseils de nos amis les jardiniers, fruits, légumes et fleurs ont été plantés.
















Une distribution de vêtements  était aussi organisée. Nous recherchons principalement des vêtements pour adultes mais aussi des chaussures hommes ( 40 à 45).











Le Dal35 tient chaque jour une permanence au 280 route de Fougères entre 17h00 et 18h00. Nous centralisons les dons pour une meilleure répartition. Bouteilles de gaz, matelas et couvertures, draps, serviettes, torchons, ...sont particulièrement prisés.



samedi 23 avril 2011

Les occupants du 280 route de Fougères et le Dal35 vous invitent à :



QUE PEUT-ON FAIRE LE DIMANCHE DE PÂQUES?




POURQUOI Ne PAS VENIR RENCONTRER LES OCCUPANTS


AU 280 RUE DE FOUGÈRES!


SOUTENIR LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS
ET APPORTER UN ACCUEIL HUMAIN
AUX DEMANDEURS D'ASILE


APPORTER OUTILS, SEMIS ET PLANTS,
SAVOIR-FAIRE ET EXPÉRIENCE,
ET SON ENVIE DE JARDINER
POUR CRÉER UN POTAGER SOLIDAIRE


OU


DISCUTER (POLYGLOTTES BIENVENUS),
ÉCHANGER ENTRE NOUS TOUS ET TOUTES
DÉCOUVRIR AU DELÀ DE LA PRESSE
LA REALITE.


OU

PARTICIPER AUX ATELIERS DU jOUR
ANIMES PAR 
" LA DIGNE RAGE"








TOUTES ET TOUS DONC, BIENVENUE !




DIMANCHE 24 AVRIL À PARTIR DE 14H30