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samedi 1 mai 2010

Trois expulsions le même jour !

Après avoir été expulsés de la préfecture le midi, les demandeurs d'asile sont retournés en fin d'après midi au foyer de Guy Ouïst.

La cafétéria, où ils espèraient se regrouper, était fermée. Prétendument par mesure de sécurité indiquait une affiche collée sur la porte.

Vers 19h00 la police les contraignait à quitter définitivement les lieux.

Deux heures plus tard ils investissaient le centre d'accueil de jour "La Pause" dont par ailleurs c'était le dernier jour d'ouverture avant travaux pour rénovation.

La Croix rouge qui gère le lieu, après les avoir dignement accueillis et permis de se restaurer, a demandé comme précédemment l'intervention des forces de l'ordre. Les bénévoles ont strictement appliqué les consignes nous a t-on dit.....

Une solution provisoire et sans lendemain, a pour le reste de la nuit, pu être mise en place ....



L'appel à la mobilisation demeure.Nous avons rendez-vous ce matin à 10h30 place de la mairie....

lundi 26 avril 2010

La Ville de Rennes acte comme normal et inévitable qu'un nombre grandissant de personnes vivent temporairement ou définitivement à la rue sans ressources et sans assistance.



Mauvaise nouvelle.
La Pause, local d'accueil pour les sans-abri et précaires entre 20h00 et 22h30 va fermer ses portes  à la fin du mois d'avril durant 2 mois  pour rénovation.  Ce local est mis à disposition par la ville de Rennes.



Le Dal35, avait salué cette ouverture comme une avancée dans la prise en compte par la municipalité Rennaise des souffrances des personnes vivant à la rue. Mais l'étroitesse des heures d'ouverture et le fait de renvoyer en pleine nuit des personnes à la rue quelles que soient les conditions climatiques montraient son insuffisance.

 


Le Dal35 rappelle l’obligation légale de la préfecture d'apporter une solution d'hébergement aux nombreux demandeurs d'asile qui fréquentent ce lieu. Cependant nous avons toujours considéré et plaidé, qu'à défaut de vouloir se substituer à l'État, la Ville de Rennes aurait dû poursuivre plus loin son raisonnement et son engagement pour ouvrir cet espace de façon permanente, de jour comme de nuit.



L'utilité et la fréquentation du lieu par les sans abri n'est plus à démontrer. Tant et si bien que la municipalité s'était rapidement engagée à pérenniser son effort en déclarant souhaiter ouvrir cet espace d'accueil toute l'année. Néanmoins le lieu sera fermé durant 2 mois pour rénovation et aménagement et nul ne sait si au mois d'août il sera comme nombre de services sociaux lui aussi fermé. La rénovation et l'aménagement de La Pause sont sans doute indispensables mais pas moins qu'un accueil quotidien et permanent des sans-abri. La Ville de Rennes ne manque pourtant pas de locaux sans affectation ou de terrains libres où il aurait été possible d'installer une structure d'accueil provisoire.



La Préfecture d'Ille-et-Vilaine quant à elle prend en charge le financement des denrées alimentaires mais a déjà prévenu que l'année prochaine elle réduira sa participation de 50 %. Une économie de 9000 € qui à l'échelle du département est insignifiante et s'apparente davantage à une nouvelle provocation à l'égard des migrants. En effet si la fréquentation de La Pause est en hausse et est majoritairement composée de demandeurs d'asile, celle-ci est artificiellement organisée par la préfecture qui en ne s'acquittant pas de ses obligations légales d'hébergement envers les migrants les contraint à devenir des sans domicile fixe et à vivre de mendicité. Cette augmentation est aussi le résultat des effets pervers de la régionalisation qui impose aux nouveaux arrivants d'effectuer toutes leurs démarches administratives à Rennes....



La réduction budgétaire ou toute argumentation allant en ce sens est proprement scandaleuse. La préfecture, après avoir drastiquement réduit le nombre de places pour l'accueil des migrants l'année dernière dont le coût journalier était estimé aux alentours de 15 €, accompagnement social inclus, loge depuis, quotidiennement un certain nombre d'entre eux, généralement des familles, dans des hôtels. Le prix à payer pour ces hébergements en hôtel est nettement supérieur et annule en partie toute idée d'un quelconque souci économique. Sans compter que l'argent des contribuables ne devrait pas servir des intérêts privés....



Le Dal35 s'inquiète du renoncement et du manque d'implication des élus municipaux  pour lutter efficacement contre la préfecture qui une nouvelle fois, discrètement ou sournoisement, s'attaque aux droits fondamentaux , en réduisant arbitrairement les possibilités d'hébergement, d'aide matérielles et humanitaires des migrants, des sans abri et précaires.



Le constat est simple. La Ville de Rennes acte comme normal et inévitable qu'un nombre grandissant de personnes vivent temporairement ou définitivement à la rue sans ressources et sans assistance.

mardi 16 février 2010

«La Pause», expulsion des demandeurs d'asile somaliens, précisions.

Après l'évacuation par la police nationale, du local d'accueil «La Pause» où s'était réfugiés des demandeurs d'asile somaliens qui, malgré diverses et incessantes sollicitations auprès des services concernés durant toute une journée, n'avaient pas obtenu de propositions d'hébergement et ce en dépit des obligations de l'État de satisfaire leurs revendications, Monsieur Yvan Boisramé, Président de la Croix-rouge de Rennes, déclarait au Mensuel de Rennes :



«Je trouve l'attitude du Dal 35 lamentable ! Ils nous ont pris en otage  là où nous ne pouvons rien. Ils se sont complètement trompés de cible !»



Nous dénonçons l'utilisation abusive de l'expression «pris en otage».



Le Dal 35 soutient comme Monsieur Bruno Tardieu, délégué national d'Atd Quart Monde France que : «distribuer n'est pas agir contre la pauvreté.....»





Lors de l'ouverture du lieu d'accueil «La pause» au public, le Dal35 a salué cette initiative municipale,tout en soulignant ses objections concernant les limitations horaires imposées qui de fait, obligent chaque soir, à des bénévoles de s'assurer, qu'après un instant de réconfort, les sans-abri présents, rejoignent effectivement bien, leur triste condition d'hommes et de femmes à la rue.



Il n'appartient évidemment pas à la Croix-rouge de Rennes de satisfaire à cette revendication de logement mais à la Ville de Rennes qui, a récemment pérennisé l'existence et l'ouverture du lieu, sans toutefois prendre en compte l'absolue nécessité d'ouvrir durant toute la nuit.



Nous nous étonnons de ne pas voir ou n'avoir jamais entendu, en tant que président et au nom de la Croix-rouge de Rennes, Monsieur Yvan Boisramé défendre une telle revendication ou reconnaître celle-ci comme légitime.



Nous contestons l'idée d'avoir voulu prendre en otage l'association.



Les 30 et quelques personnes venues apporter leur soutien sont restées sagement a l'extérieur du bâtiment. Sans slogan, ni banderole.



Durant la présence et la tentative légitime des migrants somaliens pour demeurer au-delà des heures légales à La Pause, aucun des militants du Dal35 ou des sympathisants venus soutenir le groupe de demandeurs d'asile n'a pénétré dans les locaux municipaux, mis à la disposition de l'association ou simplement essayé d'établir un contact avec les personnes réfugiées à l'intérieur.



Nous ne sommes pas venus à La Pause pour interpeller la Croix-rouge de Rennes mais pour solliciter une nouvelle fois durant cette journée la Préfecture et la Mairie de Rennes. Ces deux administrations ont attendu 00h30 pour, (à défaut de proposer une solution transitoire ou exceptionnelle telle que l'ouverture d'un gymnase), et organiser l'expulsion des lieux.



Or nous avions préalablement largement diffusé l'information de notre venue et appelé à une mobilisation....



Certes La Pause n'est pas un lieu d'hébergement et notre intention n'était pas qu'il le devienne mais d'obtenir la mise à l'abri immédiate des personnes le temps d'une négociation avec les autorités responsables.



Cependant nous pouvons considérer que l'absence d'exigence concernant l'hébergement immédiat des personnes de la part de la Croix-rouge a permis aux administrations de justifier l'expulsion....



Il neigeait. Le froid ressenti avoisinait moins 9°. Les somaliens, expulsés du local géré par la Croix-rouge, ont pourtant quitté les lieux dignement, sans un cri ou la moindre protestation.



Pour toute protection, ces migrants devant contre leur gré retourner dormir à la rue n'ont obtenu que deux couvertures données par des bénévoles de l'association.





Condamner les agissements du Dal35, au motif d'une quelconque désorganisation passagère d'un service, aussi utile soit-il, que celui de l'accompagnement de la pauvreté, sans évoquer ou laisser entendre comprendre, l'urgente nécessité d'obtenir un hébergement pour toute une population particulièrement fragilisée et sans clairement identifier les véritables responsables, qui pour les uns, par le refus de l'application de la loi et pour les autres; la non prise en compte d'une urgence humanitaire, est tout aussi condamnable !







Nous invitons la Croix-rouge de Rennes à rejoindre le Réseau Logement 35 pour participer pleinement au refus de la misère. A prendre en compte les aspirations du Dal35 et ne plus davantage se tromper de cible.....

jeudi 11 février 2010

Rennes, un ticket pour l'enfer....(suite)

Acharnement et arrestations matinales....





Ce matin vers 06:00 la police a procédé à l'encerclement et l'arrestation du groupe de Somaliens qui, faute de mieux avait trouvé refuge dans un parking du centre ville après son expulsion du lieu géré par la Croix rouge, dénommé La Pause.



Une surprise considérable puisque cette installation, dans ce lieu misérable, avait été particulièrement suivie par la BAC, plus d'une heure durant, aux alentours d'une heure du matin et que de ce fait on pouvait admettre un tacite accord.



Si quelques uns ont pu s'enfuir, la majorité d'entre eux ont été conduits dans un commissariat du centre, sans que l'on sache véritablement où et dans quelles conditions.



Hélas, parmi ce groupe, quelques uns n'avaient encore pas pu déposer officiellement leur demande d'asile ou avaient rendez vous, aujourd'hui même, à la préfecture pour un contrôle de leurs empreintes.



Depuis, s'il semble que 7 d'entre-eux aient été relâchés, mais que 5 autres se trouveraient actuellement à la PAF....



Décidemment, en Ille-et-Vilaine, pour certains demandeurs d'asile, il est tout aussi interdit de vivre à la rue que d'être hébergés !

Rennes, un ticket pour l'enfer.....

La mairie de Rennes,  en accord ou sur une demande de la Croix rouge,  fait évacuer par les forces de l'ordre une quinzaine de demandeurs d'asile somaliens retranchés à la Pause....



Mercredi 10 février 2010, une dizaine de demandeurs d'asile somaliens, arrivés depuis trois jours à Rennes,  ont vers 13:00, en préfecture d'Ille-et-Vilaine, tenté d'obtenir auprès de l'autorité concernée, conformément à la loi, un hébergement.



Pour toute réponse, ils n'ont obtenu qu'une stricte interdiction d'entrer en préfecture et l'injonction de s'en remettre au 115 malgré la certitude que rien ne leur serait proposé.



Inopinément présents sur place, pour d'autres circonstances toutes aussi dramatiques, des militants du Dal35 prirent les devants et signalèrent par téléphone à l'élue de permanence de la Ville de Rennes, rencontrée le matin, qu'aux 25 personnes sans hébergement signalées, devait être ajouté ce groupe.



Transis de froid et affamés, sans idée où aller, nous les avons invités à se rendre au lieu d'accueil dénommé La Pause, ouvert entre 20:00 et 23:00, un local municipal mis à disposition des sans-abri et géré par la Croix rouge.



Durant l'après midi, le Dal35 a appelé à une mobilisation de soutien en diffusant largement l'information de ce rendez-vous sur le net. Au point que les bénévoles de la Croix rouge nous attendaient pour nous signifier que si naturellement ils accueilleraient les migrants somaliens, une interdiction était donnée aux militants de Dal35 de pénétrer dans les lieux.



Vers 20:30, un groupe de somalien plus important que prévu est entré dans le local géré par la Croix rouge.



A cette même heure, le Dal35 a sollicité les bénévoles et l'équipe encadrante pour que la municipalité Rennaise soit avertie de la présence effective des migrants et de leur intention de demeurer dans les locaux tant qu'aucune autre proposition ne leur serait faite.



Mais ce n'est qu'aux alentours de 23:30 que les choses se clarifièrent.



La préfecture confirma ne pas vouloir céder à ses obligations d'hébergement, même par une nuit glaciale et neigeuse. La Ville de Rennes bien qu'ayant tenté une négociation pour obtenir une solution transitoire renonça et sur demande ou en accord avec la Croix rouge ordonna à la police nationale d'évacuer les lieux.



Une évacuation fermement exécutée à minuit.



Nul ne peut plus douter qu'en Ille-et-Vilaine, les demandeurs d'asile, n'ont plus aucun droit autre que celui de disparaitre ....

mercredi 10 février 2010

Demandeurs d'asile en détresse...

Urgence : Appel à une mobilisation de soutien





Ce matin entre 9:30 et 12:00, mairie de Rennes



25/30 personnes ont sollicité un hébergement d'urgence ce matin en mairie . L'élue était Marie-Anne C.



1) Aucune n'a obtenu de place. Le 115 étant définitivement complet.



2) La préfecture a été alerté, en vain.



3) Malgré un froid ressenti de moins 9° prévu pour cette nuit, le plan grand froid ne sera pas déclenché malgré les demandes de l'élue de permanence.



Aujourd'hui entre 13:00 et 14:30, préfecture Beauregard.



Lors du rassemblement RESF prévu à cette heure, une dizaine de somaliens affamés et à la rue sont arrivés. La préfecture ne les a pas reçu et renvoyé vers le 115.....



Face à cela, nous leur avons indiqué de se rendre à la Pause dès 20:00 ce soir. Dans un premier temps pour s'y restaurer....puis de tenter d'y rester....



Nous avons sollicité la Mairie et la préfecture. Le plan grand froid devrait être appliqué. Que faire d'autre ?





Nous appelons donc à une mobilisation de soutien ce soir à la Pause, sachant que celle-ci ferme à 23:00.





Il ne s'agit pas d'occuper les lieux mais d'obtenir pour ces personnes un hébergement, conformément à la loi et aux conditions météorologiques.



Merci de relayer ce message et de votre participation......