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samedi 14 avril 2012

Expulson de Poirier-Nivet, réaction d'EELV





Logement, appliquer la loi de réquisition.




Au moins huit fourgons de policiers ont été mobilisés pour expulser au petit matin une quarantaine de demandeurs d'asile. En l'absence de proposition de logement par l'Etat, comme elles sont pourtant en droit de l'attendre, ces familles avec enfants étaient installées dans deux maisons vides, vouées à la démolition, rue Poirier-Nivet. (Rennes)
Aujourd’hui' hui, bien qu'il n'y ait aucune proposition de relogement, la préfecture n'a aucun scrupule à les jeter à la rue !
EELV dénonce cette politique indigne et demande l'application de la loi de réquisition.
Si l'hébergement des demandeurs d'asile est de la compétence de l’État, les collectivités territoriales ne peuvent se défausser de leurs responsabilités face à ces situations d'urgence et nous appelons les collectivités locales à instaurer un véritable rapport de force avec l’État en proposant des lieux d'hébergements et en sommant publiquement la préfecture de les réquisitionner. 
Face à l'urgence humanitaire, nous en appelons à la solidarité.


Solène Raude et Xavier Baron porte-paroles Europe Ecologie Les Verts de Rennes,
Annie Bégot et Patrick Anne porte-paroles EELV, Ille et Vilaine.





Par ailleurs, Syviane Rault, Conseillère régionale EELV est venue apporter son soutien aux familles expulsées de la réquisition Poirier-Nivet durant l'occupation de l' Hôtel d’Agglomération de Rennes-Métropole






Expulsion de Poirier-Nivet, réaction des communistes rennais








Vendredi 13 Avril 2012


Dupli Rennes en bref





Expulsion rue Poirier-Nivet : « Une honte »  




Le 5 avril, vers 6 h 30, policiers et gendarmes ont expulsé 25 demandeurs d'asile d'une réquisition du collectif Droit au logement (DAL), rue Poirier-Nivet, à Maurepas. La section communiste de Rennes Métropole condamne cette opération. « Une honte pour l'agglomération rennaise ».  Selon eux, « disperser des familles, les expédier à plus de 40  km ne résoudra rien  ».   


Les communistes rennais demandent aux élus rennais « de prononcer les réquisitions des logements vides 


afin de ne pas laisser ces familles à la rue ».  Et appellent le préfet « à respecter la loi Dalo, qui stipule 


que chacun a le droit à un logement ».   





Tous droits réservés : Ouest-France 

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jeudi 24 novembre 2011

Le Dal35 écrit au Maire de Rennes



  Objet : Sollicitation pour l’accès à des logements décents pour tous. 

Monsieur le maire, 




Le DAL35 héberge actuellement plus de 300 personnes dans 11 onze réquisitions citoyennes. Selon les chiffres énoncés par la préfecture lors d’un référé, 900 personnes sont en attente d’hébergement  dont 400  en situation d’urgence, considérées comme prioritaires. Sans le concours des associations,  ces personnes seraient à la rue à Rennes. Parmi elles, on peut dénombrer de nombreuses personnes malades et de très jeunes enfants.
Cette situation résulte du refus par l’ Etat de satisfaire à ses obligations légales, entraînant des conséquences sanitaires et humaines inacceptables, à Rennes.  
Toutefois les réquisitions d’habitations inoccupées que nous avons dû effectuer pour éviter la rue à de très nombreuses familles et individus, ne peuvent en aucun cas être considérées comme un habitat décent auquel ils ont droit. 
Avec l’arrivée de l’hiver, le manque de chauffage dans ces réquisitions va se rajouter aux difficultés quotidiennes déjà prégnantes d’accès à l’eau, et à un minimum d’hygiène.
Il est de notre devoir de citoyen d’attirer votre attention sur cette situation et sur  les risques d’incendie potentiels liés aux modes de chauffage ( plaques électriques, installations de fortune…). 
Récemment la télévision présentait un reportage sur les bidonvilles de Paris en 1956. Il est scandaleux de constater qu'aujourdhui des personnes vivent, sur Rennes et sa métropole, dans des réquisitions où les conditions sont encore plus déplorables qu'à l'époque du Père Wresinski.  
 Nous vous avons récemment sollicité par courrier recommandé du 17 octobre. pour que les branchements d’eau soient rétablis sur les habitations sises au 2 et 2 bis rue du Poirier  Nivet, ainsi qu’au  233 et 237 rue de Châteaugiron.  La non réponse  de votre part à cette demande constitue une violation d’un droit fondamental défini notamment par l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et entraîne de graves conséquences en termes d’hygiène et de salubrité publique.  
Vous connaissez les responsabilités du Maire sur son territoire définies par les articles   L. 1421-4 du Code de la Santé Publique, L. 2212  et L. 2542-1 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) .
 En conséquence, nous vous demandons expressément de rétablir  l’accès à l’eau dans les maisons situées dans votre commune et citées plus haut et de permettre une utilisation sécurisée de l’électricité. 
Pour fournir un logement décent à ces personnes, nous vous rappelons également, Monsieur le Maire que vous avez le pouvoir d’exiger l'application de la loi de réquisition du 11 octobre 1945 pour pallier les urgences liées à la pénurie de logements pour les personnes à la rue.  
Nous vous convions à visiter ces réquisitions pour vous rendre compte par vous-même de la situation sanitaire extrêmement précaire et des risques encourus à l’approche de l’hiver, et à réagir à l’urgence avant qu’un drame vienne remplir les colonnes des médias.  
Comptant sur votre humanisme et votre réactivité,  
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations citoyennes. 
                                                                                                                              Le DAL  35


                                                Le Président               
                                                Jean-Claude KERNIN

dimanche 22 août 2010

Comment la mairie de Rennes reçoit les demandeurs d'asile le mercredi matin

Ce mercredi plus d'une cinquantaine de demandeurs d'asile en quête d'un hébergement étaient réunis place de la mairie.



Depuis un an ce rendez-vous hebdomadaire, mis en place par le Dal35, a pour but d'interpeller la Mairie de Rennes et la préfecture d'Ille-et-Vilaine afin d'obtenir quelques places supplémentaires dans le dispositif restreint de l'accueil des migrants de ce département.



Tout au moins pour les familles avec enfants, les femmes enceintes ou les personnes malades, dites prioritaires, car depuis longtemps plus personne dans les services concernés ne juge utile de s'intéresser vraiment aux couples sans enfants ou aux célibataires tant actuellement ce dispositif d'accueil est reconnu comme insuffisant.



Ce qui indirectement induit à considérer comme logique ou inévitable pour ces derniers de devoir survivre et vivre à la rue. Mais là n'est pas notre propos. Bien que nous nous ne cessions de dénoncer cette commodité pour diviser par deux le problème des sans-abri.



Tant et si bien que malgré nous, au fil du temps, le Dal35 a dû se plier aux désidérata municipaux qui consistent pour l'élu(e) de permanence à ne recevoir que les personnes considérées comme prioritaires. Toutefois, et la police veille à l'entrée pour qu'il n'en soit pas autrement, l'élu(e) n'accepte qu'une famille et la présence d'un militant du Dal35 à la fois.



Rappelons que depuis un an en vain nous demandons une salle pour être reçus et un élu de référence qui puisse efficacement suivre les dossiers....



C'est ainsi que ce matin nous n'avons pu présenter qu'une seule famille alors qu'elles étaient plusieurs en quête d'un hébergement à attendre.



Faute de temps, faute d'empressement à résoudre les problèmes, faute de préparation en amont à nous recevoir alors que notre rendez-vous est hebdomadaire, faute de volonté politique, faute d'engagement humanitaire, faute d'une décision collégiale et municipale de ne pas vouloir passer outre ou déplaire à une politique préfectorale qui elle-même répond à une politique nationale....



Une seule famille a donc été accueillie ce mercredi matin. L'élu a décroché son téléphone pour appeler le 115, bien que la famille l'ait déjà fait. Le 115 a répondu de s'adresser directement à la préfecture. L'élu n'a pas insisté. L'entretien était terminé. La famille restera à la rue.



Alors recevoir une autre famille aurait servi à quoi ? Le temps ne le permettait pas mais dans le cas contraire aurait-on rejoué le même scénario indéfiniment ?



Certes le Dal35 établit la liste de toutes les personnes. Celle-ci est par la suite communiquée par fax à la préfecture par les services municipaux comme chaque semaine depuis un an. Un simple courrier qui restera sans effet.



Chaque semaine il en va ainsi. Au mieux deux ou trois familles sont reçues. Chaque élu rencontré proteste de son intérêt pour les gens à la rue, invoque ses actions (qui doivent rester secrètes) en faveur des plus démunis (j'ai déjà mes pauvres!), témoigne de son activisme en prenant pour exemple quelques rassemblements devant le CRA et finit par avouer son impuissance et parfois son incompétence. Ensuite, il expédie la famille reçue de façon plus ou moins expéditive : RDV l'après midi (sans solution), promesse de rappeler (rarement tenue) ou tout simplement un mariage à célébrer quand ce n'est pas l'heure de déjeuner. Ils affirment faire le maximum. Nous ne sommes pas de cet avis. Quelques coups de fils et un fax ne peuvent suffire.


Le Dal35 attend toujours que la ville de Rennes fasse officiellement une demande de réquisition au préfet, que des élus protestent vivement contre cette politique inhumaine tant au conseil municipal qu'en préfecture.

samedi 1 mai 2010

1 mai les militants interpellent le Maire de Rennes sur la place de la mairie.

Le Dal35 et d'autres associations appartenant ou pas au Réseau logement avaientt rendez-vous ce matin place de la Mairie durant le rassemblement pour la traditionnelle manifestation du 1er Mai.

Daniel Delaveau, Maire de Rennes, était sur place. Nous lui avons présenté les enfants des familles qui viennent d'être expulsées par trois fois.

Le Maire n'a pas fait de déclaration mais rappelé des faits. Le logement des demandeurs est de la compétence de l'Etat. Adressez-vous au 115 !  nous a t-il conseillé alors que chacun sait combien le service est saturé ! Bref peu d'humanité.

Nous ne souhaitions pas polémiquer mais réaffirmer nos positions. Il est inimaginable que ces enfants et leur famille puissent rester cette nuit à la rue.

Nous avons plaidé pour une certaine complaisance de sa part à l'égard des éventuelles réquisitions à venir.Pour qu'il n'ordonne pas une expulsion sans relogement mais tout au moins attende un délai de 48 heures avant d'entamer une procédure judiciaire.

Il ne nous a évidemment pas répondu mais nous espérons que cette humanité qu'il n'a pu exprimer sur la place publique, tenu qu'il était par les codes de sa fonction  lui revienne rapidement en mémoire.....





                                                                                      



lundi 26 avril 2010

La Ville de Rennes acte comme normal et inévitable qu'un nombre grandissant de personnes vivent temporairement ou définitivement à la rue sans ressources et sans assistance.



Mauvaise nouvelle.
La Pause, local d'accueil pour les sans-abri et précaires entre 20h00 et 22h30 va fermer ses portes  à la fin du mois d'avril durant 2 mois  pour rénovation.  Ce local est mis à disposition par la ville de Rennes.



Le Dal35, avait salué cette ouverture comme une avancée dans la prise en compte par la municipalité Rennaise des souffrances des personnes vivant à la rue. Mais l'étroitesse des heures d'ouverture et le fait de renvoyer en pleine nuit des personnes à la rue quelles que soient les conditions climatiques montraient son insuffisance.

 


Le Dal35 rappelle l’obligation légale de la préfecture d'apporter une solution d'hébergement aux nombreux demandeurs d'asile qui fréquentent ce lieu. Cependant nous avons toujours considéré et plaidé, qu'à défaut de vouloir se substituer à l'État, la Ville de Rennes aurait dû poursuivre plus loin son raisonnement et son engagement pour ouvrir cet espace de façon permanente, de jour comme de nuit.



L'utilité et la fréquentation du lieu par les sans abri n'est plus à démontrer. Tant et si bien que la municipalité s'était rapidement engagée à pérenniser son effort en déclarant souhaiter ouvrir cet espace d'accueil toute l'année. Néanmoins le lieu sera fermé durant 2 mois pour rénovation et aménagement et nul ne sait si au mois d'août il sera comme nombre de services sociaux lui aussi fermé. La rénovation et l'aménagement de La Pause sont sans doute indispensables mais pas moins qu'un accueil quotidien et permanent des sans-abri. La Ville de Rennes ne manque pourtant pas de locaux sans affectation ou de terrains libres où il aurait été possible d'installer une structure d'accueil provisoire.



La Préfecture d'Ille-et-Vilaine quant à elle prend en charge le financement des denrées alimentaires mais a déjà prévenu que l'année prochaine elle réduira sa participation de 50 %. Une économie de 9000 € qui à l'échelle du département est insignifiante et s'apparente davantage à une nouvelle provocation à l'égard des migrants. En effet si la fréquentation de La Pause est en hausse et est majoritairement composée de demandeurs d'asile, celle-ci est artificiellement organisée par la préfecture qui en ne s'acquittant pas de ses obligations légales d'hébergement envers les migrants les contraint à devenir des sans domicile fixe et à vivre de mendicité. Cette augmentation est aussi le résultat des effets pervers de la régionalisation qui impose aux nouveaux arrivants d'effectuer toutes leurs démarches administratives à Rennes....



La réduction budgétaire ou toute argumentation allant en ce sens est proprement scandaleuse. La préfecture, après avoir drastiquement réduit le nombre de places pour l'accueil des migrants l'année dernière dont le coût journalier était estimé aux alentours de 15 €, accompagnement social inclus, loge depuis, quotidiennement un certain nombre d'entre eux, généralement des familles, dans des hôtels. Le prix à payer pour ces hébergements en hôtel est nettement supérieur et annule en partie toute idée d'un quelconque souci économique. Sans compter que l'argent des contribuables ne devrait pas servir des intérêts privés....



Le Dal35 s'inquiète du renoncement et du manque d'implication des élus municipaux  pour lutter efficacement contre la préfecture qui une nouvelle fois, discrètement ou sournoisement, s'attaque aux droits fondamentaux , en réduisant arbitrairement les possibilités d'hébergement, d'aide matérielles et humanitaires des migrants, des sans abri et précaires.



Le constat est simple. La Ville de Rennes acte comme normal et inévitable qu'un nombre grandissant de personnes vivent temporairement ou définitivement à la rue sans ressources et sans assistance.