mardi 30 avril 2013

Compte-rendu des audiences au TGI du 26 avril



Bref compte-rendu des 2 audiences et de la décision attendue pour les migrants soutenus par "Un toit, c'est un Droit" à la Cité Judiciaire le vendredi 26 avril 2013 concernant 3 réquisitions.

Les audiences devant le juge de l’exécution pour demander un délai supplémentaire avant une expulsion initialement prévue n'ont malheureusement pas été favorables. Les expulsions auront lieu dans un délai compris entre un mois et un an pour les réquisitions du 75 rue de Chateaugiron et du Canal Saint-Martin. Plus d'une centaine de personnes sont concernées.
Il est possible de faire appel dans un délai de 15 jours, c'est-à-dire jusqu'au 10 mai 2013 (art. R121-20 du code des procédures civiles d'exécution). Cependant le délai d'appel et l'appel lui-même n'ont aucun effet suspensif.

La résidents de la réquisition située à Saint-Jacques-de-la-Lande ont bénéficié d'un report de 15 jours pour préparer leur défense. La prochaine audience les concernant aura lieu le 17 mai 2013


Lettre au Diocèse de Rennes

Suite à l'article paru sur Ouest-France.fr une militante d'Un Toit c'est un Droit s'exprime :


     Monseigneur D'ornellas

     Nous venons d'apprendre dans le journal Ouest-France que les migrants installés dans l'ancienne église Saint-Marc ne seraient pas expulsés. Nous en sommes sincèrement très touchés. Et rassurés, car s'il avait fallu partir, nous ne savons pas comment nous aurions pu les aider. " L’église doit remplir ses missions de solidarité habituelle. " Nous vous en remercions.

     " Le diocèse regrette, par ailleurs, les « méthodes employées » par le collectif Un Toit un droit ". Nous comprenons parfaitement vos réticences. Mais depuis le 12 janvier, nous avons multiplié les actions pour alerter sur la situation des personnes non-hébergées à Rennes. Le 12 janvier, nous avons manifesté devant
l'Hôtel-Dieu pour demander l'ouverture de ce lieu sans attendre les périodes de grand froid. Le 30 janvier, nous avons encore manifesté avec d'autres associations rennaises. Le 16 mars, nous avons brièvement occupé l'Eglise place Saint-Anne . Le 22 mars nous avons occupé le gymnase de l'école de l'Ille, et le 2 avril celui de l'école Léon Grimault. Du 10 avril au 19 avril, nous avons occupé une salle du centre social Carrefour 18, et du 19 au 25 mai une salle du Triangle. Pendant tout ce temps, personne ne s'est manifesté pour proposer une aide aux migrants. Pendant tout ce temps, l'église Saint Marc et ses dépendances étaient vides.

Nos méthodes ne sont certes pas les mêmes, mais nous savons que l'Eglise Catholique fait beaucoup pour aider les migrants, par l'intermédiaire du Secours Catholique. Les migrants que nous connaissons bien nous parlent avec beaucoup de gratitude de l'accueil qu'ils reçoivent dans les locaux de cette association. Nous
savons aussi que vous avez prêté le local de Saint-Marc à l'Etat pour héberger des sans-abris au cours de l'hiver. Vous affirmez que vous allez remplir vos missions de solidarité habituelle, et nous vous en remercions. Nous ne pensons absolument pas que vous ayez une obligation de solidarité plus grande que celle qui incombe à chacun de nous, et surtout à l'Etat ( Le mot fraternité au fronton de nos mairies devrait avoir un sens !) Au cours de l'hiver, nous avons nous-mêmes, et des dizaines de familles non-catholiques ont accueilli des migrants, donné sans compter notre temps, notre énergie, notre argent, comme de nombreux Chrétiens. En occupant l'église Saint-Marc, nous ne nous adressons pas particulièrement à l'Eglise, nous occupons un bâtiment vide. Au cours des semaines passées, nous avons occupé, ou tenté d'occuper, le bâtiment de l'ARS, qui appartient à l'Etat, la cité universitaire de l'Ecole d'Agriculture, deux gymnases qui appartiennent à la Ville de Rennes, un centre social, un centre culturel, une maison à Saint-Jacques de la Lande qui appartient à Rennes Métropole.

     Mais l'article de journal vous prête ces paroles : "On est aussi vigilant sur l’utilisation politique des migrants par l’association, alors que c’est un combat qui les dépasse ", nous sommes un peu surpris. Certes, il n'est pas facile d'expliquer les responsabilités respectives de l'Etat et des collectivités locales à des migrants qui viennent d'arriver, qui ne parlent pas français. Et dès que nous arrivons à avoir quelques mots en commun, ou dès que nous avons des interprètes, ils posent des questions sur la législation, sur l'organisation administrative française...
     Et ils comprennent tous très bien l'obligation qui est faite à l'Etat de trouver de façon " inconditionnelle et immédiate" à « toute personne sans abri en situation à un dispositif d'hébergement d'urgence ». Et ils savent, mieux que personne, la violence que représentent des semaines voire des mois de vie au 115, avec ses
déménagements incessants, ses journées d'errance en attendant l'heure de rejoindre son accueil de nuit, l'angoisse terrible des jours sans solution. Violence imposée par
les autorités qui ne respectent pas la loi, la constitution et les conventions internationales, qui pourtant s’appliquent sans équivoque !
     Notre association n'a aucune visée politique. Parmi les adhérents, les appartenances politiques, syndicales, religieuses, sont très diverses. Mais bien sûr, notre combat est politique, en ce sens que la solution à ce problème d'hébergement, et de l'accueil des migrants en général, doit évidemment venir des autorités , Etat, Collectivités Locales, et non de la solidarité républicaine ou catholique.
     Quand ils ont appris que vous ne demanderiez pas leur expulsion, ils en ont été très soulagés, et très reconnaissants. Le répit qu'ils vont trouver dans ce lieu, pour poser leurs bagages, se retrouver en famille, s'installer un petit coin d'intimité, reprendre l'habitude de se préparer des repas... sera pour eux précieux, même s'il n'est que momentané, et ils sauront vous l'exprimer.
     Souhaitant trouver un terrain d'entente au service des migrants sans hébergement, nous vous prions d'agréer, monseigneur d’Ornellas, l'expression de notre considération respectueuse.

Armelle Bounya

lundi 29 avril 2013

Québriac migrants solidarité : Lettre adressée aux maires de la communauté de communes


Québriac, le 25 avril 2013



Mesdames et Messieurs les Maires de la Bretagne Romantique,

Mesdames et Messieurs les élus municipaux de le Bretagne Romantique,


En décembre dernier, des familles de demandeurs d'asile sont arrivées sur le territoire de notre communauté de communes.

Ces familles ont été logées dans les gîtes de la Ville Heslouin à Québriac. La location de ces gites était prise en charge par l'Etat, la loi exigeant que les demandeurs d'asile soient logés le temps que leur dossier soit étudié par l'OFPRA. La préfecture ne souhaitant plus louer le gite, la dernière famille logée dans ces gites s'est retrouvée sans toit le samedi 20 avril.

Dès le premier jour, des habitants de Québriac et des alentours ont proposé leur aide à ces familles qui étaient complètement perdues à leur arrivée. En effet elles ne pouvaient se déplacer alors qu'elles devaient se rendre régulièrement à Rennes pour leurs démarches administratives (dossier en préfecture, colis alimentaires, scolarisation des enfants,…)

Très rapidement un vrai réseau de solidarité s'est mis en place ce qui a permis à ces familles de pouvoir poursuivre une vie à peu près normale. Des gens de toutes origines, de toutes opinions, de tous milieux sociaux ont participé à cet élan de solidarité.

Devant la situation, ces mêmes personnes ont décidé de créer l'association « Québriac migrants solidarité » pour trouver des solutions notamment de logements pour la famille restante.

C'est à ce titre aujourd'hui que nous nous permettons de vous écrire. Comme rappelé plus haut nous savons très bien qu'il incombe à l'État de loger les demandeurs d'asile. Or celui-ci ne respecte pas cette obligation. Nous refusons que des enfants, que les parents, dont le père est malade se retrouve à la rue. C'est dans ce cadre que le mercredi 18 avril 2013,vous avez reçu par mail un courrier de la part de M André Lefeuvre, président de la communauté de communes. Il s'agissait d'y décrire la situation de la famille Kirakosyian (un homme, une femme, une jeune fille, une petite fille de 6 ans, un petit garçon de 3 ans).
Vous avez été sollicités en urgence pour trouver une solution de relogement.
Grâce à la générosité des élus de la Chapelle-aux-Filtzméens, nous avons pu reloger la famille dans les anciens bureaux de la communauté de communes. Mais cette situation ne peut être que transitoire : ces locaux ne sont pas adaptés pour le quotidien d'une famille (pas d'eau à l'étage, pas de douche, pas d'eau chaude…)
Nous devons trouver, avec votre aide, une solution de logement pérenne pour cette famille jusqu'à ce que leur demande d'asile soit traitée.

Des communes comme Rennes ou Bruz pallient à la défaillance de l'État en prenant en charge le logement des migrants. Nous pensons que la communauté de communes, ou l'une des communes en faisant partie, peut participer à cet élan de solidarité en ouvrant un hébergement d'urgence pour cette famille le temps que son dossier soit étudié.
Nous sommes donc à la recherche d'un logement communal disponible sur la communauté de communes (ancien logement de fonction d'école, autre logement de fonction d'anciens services publics, bâtiments communaux,…)
Avec l'association, mais aussi avec l'aide de Monsieur André Lefeuvre, de Madame Nathalie Appéré, député de la deuxième circonscription ou de Monsieur François André député de la troisième circonscription, nous pourrions intervenir ensuite auprès de la Préfecture pour que ce logement soit pris en charge par celle-ci via une convention.

Vous trouverez d'ailleurs une lettre de Madame Nathalie Appéré au Préfet montrant son intervention pour régler ce cas précis.

La famille Kirakosyan est une famille sans problème, qui a une réelle volonté de s'intégrer, comme le démontrent les cours de français que la famille prend deux fois par semaine, ou encore les cours que la jeune fille suit à la faculté de Rennes II. Les deux jeunes enfants, après avoir été scolarisés à Rennes, fréquentent assidûment l'école de Québriac. Toutes les personnes, tous les élus, ne vous diront que du bien de cette famille.
Nous devons montrer encore une fois que le terme solidarité n'est pas un vain mot en Bretagne et faire vivre la belle devise de notre république « liberté égalité fraternité »

Nous comptons sur vous Mesdames et Messieurs les élus pour trouver avec nous une solution pour cette famille

Veuillez recevoir nos salutations solidaires,



Québriac migrants solidarité

Contacts : Pierre Chapa :0688745755,  Rozenn Colleter : 0687912977 Alain Duperray :0299680890
Mail : quebriacmigrantssolidarite@gmail.com


Assemblée citoyenne rennaise du Front de Gauche





L'assemblée citoyenne rennaise du Front de Gauche affirme clairement que le problème, la terrible crise que traverse le monde, ne trouvera pas d’issue en cherchant des boucs émissaires.
L’histoire de l’humanité est riche des mouvements migratoires. Dans nos sociétés mondialisées, le problème, ce ne sont pas les migrant-e-s ni la liberté de circulation des femmes et des hommes, mais la liberté de circulation des capitaux et la domination de la finance.
Valls et le gouvernement PS-EELV n'ont pas rompu totalement avec la politique de Sarkozy-Guéant-Hortefeux. La chasse aux sans-papiers continue, les demandeurs d'asile ne sont pas accueillis comme la loi le prévoit, les capacités de logement dans les centres de demandeurs d'asile demeurent totalement insuffisantes.


A Rennes, depuis plusieurs mois, des militants actifs mènent des actions pour loger des femmes, des enfants, des hommes, souvent des familles entières, au prix d'un engagement parfois épuisant. Récemment, ils ont réussi à mettre à l'abri une quarantaine de migrants grâce à la solidarité des enseignants et parents d'élèves de l'école de l'Ille, puis grâce aux personnels de Carrefour 18, et enfin du Triangle. A aucun moment, les élus de la Ville de Rennes ne sont venus leur rendre visite. Pire, ils ont décidé de faire évacuer le gymnase de l'école de l'Ille. Pire encore, mercredi 24 avril, des militants de l'association Un Toit c’est un Droit ont été empêchés par des policiers municipaux de faire signer leur pétition et de distribuer leurs tracts. Depuis quand, à Rennes, empêche-t-on des militants de défendre les idées pour lesquelles ils se battent ?
Nous appelons à venir soutenir les migrants et les militants de Un Toit c’est un Droit samedi 27 avril à partir de 10 h au marché du Blosne pour distribuer leurs tracts et faire signer leur pétition.
Si les élus de la majorité municipale ne peuvent pas tout, ils ne peuvent pas rien ! Ils pourraient commencer par faciliter l'occupation de lieux inoccupés plutôt que d'organiser l'expulsion des migrants ; ils pourraient aussi agir avec les militants pour construire des solutions et permettre à chacun de se loger, que l'on soit étranger ou français.

Rennes : l'entrave à la liberté d'expression et à la liberté de militer n'est plus d'actualité


Une quarantaine de militants de différentes organisations ont distribué des tracts sur le marché du Blosne samedi 27 avril pour rappeler que la liberté d'expression et le droit de militer existe pour tous.
La police municipale nous a gentiment demandé de retirer nos banderoles. Néanmoins nous avons refusé et il n'y a eu aucun contrôle d'identité.




dimanche 28 avril 2013

L'église Saint-Marc est occupée...


Rappelons que durant les occupations de Centre Social "Carrefour 18" et du Centre Culturel "le Triangle" qui ont duré respectivement 10 et 5 jours aucune autorité n'est venue s'informer ou se préoccuper de la quarantaine de sans-abri. et nul n'a jugé utile d'envisager de faire la moindre proposition de logement.

L'association "Un Toit c'est un Droit" a donc décidé d'accompagner une nouvelle réquisition : l'église Saint-Marc située avenue de Guyenne à Rennes. Un bâtiment appartenant au Diocèse de Rennes qui n'est plus voué au culte depuis plusieurs années mais qui est parfois utilisé durant les périodes de grand froid comme lieu d'hébergement d'urgence par le 115. Une à deux semaines seulement par an quand tout au long de l'année des personnes sont contraintes de dormir à la rue,..faute de places disponibles.



L'occupation des lieux a débuté discrètement le 22 avril et a été officialisée le 25 avec l'arrivée de ceux qui occupaient le Triangle et avant cela Carrefour 18. Une installation festive avec pique-nique sur l'herbe. Nous ne sommes pas parvenus à joindre immédiatement le propriétaire mais le lendemain matin deux représentants du Diocèse frappaient à la porte et constataient l'occupation. Un peu plus tard nous avons eu la visite des Renseignements Généraux. Deux brèves visites informatives. Nous n'avons pas eu depuis d'autres contacts ou informations.



Nous avons appris par la presse que l'archevêché avait réagi . « Pas question d’expulser les migrants. L’église doit remplir ses missions de solidarité habituelle. » Un préambule rassurant et un grand soulagement pour l'ensemble des personnes concernées.

Nous renouvelons notre appel pour obtenir de toute urgence des solutions pérennes d'hébergement pour tous.




jeudi 25 avril 2013

Action en cours....


Action en cours....
Après 10 jours d'occupation de Carrefour 18 et 5 jours au Triangle, malgré nos interpellations aux différentes autorités concernées, une quarantaine de personnes demeurent toujours sans hébergement.
L'association Un Toit un Droit accompagne donc une nouvelle réquisition ouverte depuis le 22 avril.
Il s'agit de l' Eglise Saint Marc située 26 avenue de Guyenne à Rennes. Métro Kennedy.
Nous appelons chacun à venir nous soutenir sur place durant les premières heures de l'officialisation.
Merci.




Rennes : Entrave à la liberté d'expression et à la liberté de militer !!!


Durant cette semaine des militants de l'association Un Toit c'est un Droit alors qu'ils diffusaient des tracts et présentaient leur pétition : Un logement digne pour tous sur les marchés de Sainte-Thérèse et du Blosne ont été contraints de limiter ou de renoncer à leur activité militante par les forces de l'ordre municipales et nationales.


Une entrave à la liberté d'expression et à la liberté de militer, qui de plus accompagnée d'un contrôle d’identité arbitraire, constitue un grave précédent à Rennes quant à la volonté de criminaliser et d’intimider les militants. Un précédent qui renvoie indubitablement à l'interpellation des membres d'une délégation du Collectif de Soutien aux Sans-Papiers, à la préfecture, lors d'un entretien avec le secrétaire général.

Le tractage sur la voie publique est libre. Il ne nécessite aucune autorisation préalable et n'est limité que par les règles du "trouble à l'ordre public".

L'exposition de banderoles et la diffusion de tracts sur les marchés sont une pratique courante à Rennes comme partout ailleurs. Certes les militants diffusaient dans le périmètre délimitant les marchés mais là aussi nul ne pourra contester que ces activités restent coutumières et participent à l'animation et au folklore des marchés.

L'association Un Toit c'est un Droit, de concert avec d'autres organisations, dénonce cette intrigante façon d’appliquer ou non le droit en fonction des revendications ou des militants. Elle entend rappeler que la liberté d'expression et de militer est indiscutable et permanente.

Plusieurs organisations renouvelleront donc une distribution de tracts sur le marché du Blosne samedi 27 avril à 10h00 et invitent toutes les personnes concernées par la défense du respect des droits à venir les rejoindre.

Merci à tous

mercredi 24 avril 2013

Tous au TGI vendredi !



2 audiences et une décision attendue pour les migrants soutenus par "Un toit, c'est un droit" à la Cité Judiciaire vendredi 26 avril 2013 à 9h.






Assignation devant la tribunal d'instance pour les 5 familles de migrants qui ont réquisitionné une maison appartenant à Rennes Métropole sur la commune de Saint Jacques de la Lande.








    Audience devant le juge de l’exécution pour demander un délai supplémentaire avant l'expulsion initialement prévue fin mars pour les 10 familles qui ont réquisitionné depuis le 17 juillet 2012 un immeuble appartenant à Free-gestion Société Immobilière Illiad - Paris, situé rue de Chateaugiron à Rennes.








      Décision du juge de l'exécution du délai accordé avant l'expulsion du squat du Canal Saint Martin à Rennes occupé par plusieurs familles roms. 





      Suite de la mobilisation

      Un Toit c'est Un Droit invite tous ceux qui le souhaitent, individus, associations, partis politiques ou syndicats, à se joindre à eux demain soir mercredi à 18 h 30 au Triangle pour échanger sur la situation du logement des migrants et envisager la suite de la mobilisation.


      mardi 23 avril 2013

      Copie d'une lettre adressée ce jour à la préfecture d'Ille et Vilaine


                                                                           
      Monsieur le préfet,



      A près avoir occupé le gymnase de l'école de l'Ille le 19 mars, puis le gymnase de l'école Léon Grimault le 2 avril, puis Carrefour 18 du 10 au 19 avril, un groupe de personnes sans abri occupe actuellement le Triangle.
      Toutes ces personnes appellent chaque jour le 115. Certains obtiennent parfois une place et partent, mais d'autres, sorties du dispositif, viennent les remplacer. Depuis le 10 avril, le nombre de ces personnes en errance est donc stable, autour de 40 personnes.
      Conscients de la gène que représente leur présence pour les structures qui les accueillent, ces personnes sans-abri se sont engagées à évacuer le Triangle jeudi matin au plus tard. Nous tenons à vous informer de ce fait, et vous demander de prendre des mesures pour ne pas laisser ces gens sans solution et éviter ainsi qu'ils ne se retrouvent contraints d'occuper un autre lieu public.


      Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le préfet, nos sincères salutations.


                                                                                             Un Toit c'est Un Droit 

      lundi 22 avril 2013

      Aide alimentaire





      Cela fait bientôt un mois qu'un groupe d'une quarantaine de personnes sans-abri, dont des femmes enceintes et des enfants en bas âge, erre dans Rennes, contraint d'occuper des lieux publics pour ne pas dormir dans la rue. Avec l'association "Un toit c'est un droit", elles ont tout d'abord occupé deux gymnases dont elles se sont faites expulser par les forces de l'ordre, sur demande de la ville de Rennes, puis ce fut le centre social Carrefour 18 (que nous avons quitté de nous-mêmes afin de ne pas le perturber plus longtemps). Depuis vendredi après-midi, nous occupons le Triangle qui nous a accordé un délai jusqu'à jeudi matin.

      Dans l'immédiat, le problème numéro 1 est le ravitaillement : énormément de personnes  sont passées d'elles-mêmes nous apporter des provisions (huile, pâtes, riz, etc). Cela démontre que la solidarité populaire n'est pas un vain mot et qu'il existe encore des forces pour refuser la chasse à l'étranger et au miséreux.
      Toutefois, n'ayant pas de quoi cuisiner, sur place, nous ne pouvons rien faire de toutes ces marchandises : le repas d'aujourd'hui s'est donc limité à du pain ... avec du pain !

      Nous lançons donc un appel à toutes les bonnes volontés pour amener des plats déjà cuisinés (salades froides ou plats que nous pouvons réchauffer avec un micro-ondes). En cas d'excédent un soir, nous recherchons des lieux à proximité où il serait possible de stocker au froid.
      Nous vous remercions d'avance pour votre soutien matériel. N'oubliez pas, par ailleurs, de signer la pétition en ligne qui se trouve sur le site de "Un toit c'est un droit".

      Sans abris : alerte et mobilisation citoyennes


      Quand bien même nous avons appris que 62 places d'hébergement d'urgence du plan hivernal étaient provisoirement maintenues, ce dont nous nous félicitons, la situation demeure franchement catastrophique.
      Depuis le 10 avril, une quarantaine de personnes, dont des femmes enceintes et des enfants en bas âge, se retrouvent sans hébergement chaque soir. Elles n'ont eu comme solution pour s’abriter que d'occuper des bâtiments publics. Suite aux deux expulsions de gymnases ordonnées par la Ville de Rennes, sans aucune proposition de relogement, l'association Un toit c'est un Droit s'est vue contrainte d'engager des occupations de lieux gérés par des associations  : Carrefour 18 du 10 au 19 avril, puis maintenant celle du Triangle. Cependant cette alternative ne peut durer.
      Bientôt, ces personnes vont de nouveau se retrouver à la rue. Les autorités portent l'entière responsabilité de ce trouble à l'ordre public et doivent impérativement garantir la sécurité de ces personnes mais aussi celle de l'ensemble de la population rennaise.
      C'est pourquoi nous demandons une nouvelle fois à la préfecture et à  la mairie de Rennes de prendre enfin la mesure du problème, d'y remédier concrètement et immédiatement.
      Des solutions peu onéreuses d'hébergement peuvent et doivent être mises en place rapidement.
      Les associations, dont Un Toit c'est un Droit, sont tout à fait disposées à  une rencontre sur cette question.
      Nous appelons les différentes organisations concernées, impliquées dans la lutte pour la garantie des droits fondamentaux et pour le respect de la dignité humaine et toutes celles scandalisées par le fait que ce ne soit plus le cas à signer cet appel avant le vendredi 26 avril à midi et d'indiquer clairement si elles souhaitent êtres représentées lors de cette rencontre.
      Cette appel sera transmis le 26 avril aux autorités compétentes, Ville de Rennes et préfecture.
      Nous vous prions de bien vouloir diffuser cet appel le plus largement possible.
      Ensemble exigeons le respect de tous






      samedi 20 avril 2013

      Occupation du centre culturel ' Le Triangle"




      Une quarantaine de personnes occupent dorénavant une partie du centre culturel " Le  Triangle" boulevard de Yougoslavie à Rennes.
      L'occupation a débuté vendredi 19 avril vers 16h30. L’association Un Toit c'est un Droit a immédiatement expliqué ses intentions à la direction du centre : mettre à l'abri quelques temps les personnes ne pouvant pas bénéficier du service d'accueil d'urgence.


      • Contactée par la direction du centre culturel, la Ville de Rennes a refusé d'intervenir arguant que pour les sans-abri il existait des structures adaptées aux situations d'urgence : le 115 et le dispositif Coorus. Les élus de la Ville de Rennes semblent donc toujours aveuglément vouloir persister à ignorer que ces dispositifs sont saturés et pour se faire prétendent que des places d'hébergement disponibles situées hors de Rennes seraient  refusées...
      • Le 115 affirme que toute famille de demandeur d'asile avec un enfant de moins de 3 ans est prioritaire et dès son signalement  prise en charge... Cependant des familles répondant à ces critères, dénués de tout fondement juridique, n'ont pu obtenir satisfaction hier...
      • Quant à la préfecture, celle-ci a indiqué que si la direction du centre demandait l'expulsion des occupants, 99% d'entre eux obtiendraient un hébergement... Une déclaration quelque peu surprenante au regard des dernières expulsions ...


      Les allégations mensongères de la Ville de Rennes, de la préfecture et de ses services n'ont visiblement pas convaincu le personnel et la direction du Triangle... Ceux-ci ont accepté provisoirement de mettre à disposition des personnes à la rue une partie indépendante de l'ensemble Triangle. Nous les en remercions vivement.

      Un point de situation sera fait lundi matin 22 avril quand au devenir de cette nouvelle occupation.


      jeudi 18 avril 2013

      Référés : décision du Tribunal administratif




      Avec le soutien de "Un toit, c'est un droit", 5 familles de demandeurs d'asile avec enfants ont une nouvelle fois déposé des référés devant le TA de Rennes, pour contraindre l'Etat à leur proposer une place en CADA (Directive 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 relative à des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile).

      Comme par miracle, ces familles à la rue se sont vues proposer une place à l'hôtel dans le dispositif d'hébergement d'urgence après le dépôt des référés devant le TA.

      La préfecture s'est engagée à maintenir ces familles dans ces hôtels jusqu'à ce qu'un logement en CADA (ou pré-CADA) leur soit attribué, à condition qu'elles continuent à appeler le 115.

      Sur les 5 familles, 2 sont envoyées dans un foyer à Vitré. Inscrits dans des établissements scolaires de Rennes, les enfants vont donc être déscolarisés pour une durée indéterminée...

      Le juge a rejeté toutes les requêtes. Le référé étant une procédure d'urgence, il a estimé qu'il n'y avait pas d'urgence imminente, ni d'atteinte à une liberté fondamentale, les familles ayant mises à l'abri par la préfecture avant l'audience.

      Carrefour 18 : fin d'occupation imminente



      Depuis une semaine, entre 30 et 40 sans abris (dont de nombreux enfants) occupent le centre social Carrefour 18 avec l'association "Un toit c'est un droit".

      Nous tenons une fois encore à présenter nos excuses au personnel et aux usagers du centre et à les remercier pour leur gentillesse. Merci aussi aux gens du quartier pour leur solidarité.

      Nous aurions souhaité libérer les lieux au plus vite mais il n'y a eu aucune visite des autorités, aucune proposition d'hébergement (quand une famille est appelée par le 115 pour 2 jours, une autre revient sur le lieu de l'occupation !) et ce malgré une interpellation du conseil municipal lundi soir.

      Le centre social est loué le week-end prochain : il est hors de question pour nous de l'empêcher. Nous quitterons donc les lieux au plus tard vendredi matin.

      Mais, pour l'instant, nous n'avons aucune piste de mise à l'abri fiable : vendredi soir, tout ce petit monde risque de se retrouver à la rue. 

      Nous lançons donc un appel pour recueillir des suggestions de lieux d'accueil éventuels et nous demandons expressément à toutes les familles hébergeantes de l'hiver ainsi qu'aux associations amies de se mobiliser vendredi 
      matin pour nous venir en aide (évacuation du matériel)   et dans l'après-midi pour le transport des personnes, une action collective ou  la mise à l'abri chez les particuliers des plus vulnérables ...) :

      • Rendez-vous à Carrefour 18 à 9 h vendredi 19 avril.
        Rendez-vous à Carrefour 18 à 17 h vendredi 19 avril.
      Merci de bien vouloir relayer ce massage. Comptant sur votre solidarité.



      mercredi 17 avril 2013

      Mercredi 16 avril à 15h au Tribunal Administratif


      J + 7 L'association "Un toit, c'est un droit" occupe le centre social Carrefour 18 dans l'indifférence quasi-générale avec une quarantaine de personnes à la rue avec enfants. Parmi eux, de nombreux demandeurs d'asile...

      Afin de contraindre l'Etat à respecter ses obligations légales envers les demandeurs d'asile, "Un toit, c'est un droit" a déposé de nouveaux référés devant le TA pour obtenir une place en CADA pour 10 personnes, soit 5 familles avec enfants. 

      Venez soutenir ces familles mercredi 16 avril à 15h au Tribunal Administratif, 3 Contour de la Motte à Rennes. 

      Point de vue d'une militante sur le conseil municipal


      Le Maire commence par faire l'appel de sa cour très peu disciplinée, chacun-e-s discutent avec ses voisin-e-s, au téléphone, et beaucoup de ses sbires sont en retard !

      Nous sommes assises au premier rang des sièges réservés au peuple...

      Devant nous, une table d'honneur réservée aux journalistes, dehors on entend du bruit, une autre manifestation a lieu, un rassemblement de personnes qui entendent défendre leurs vision du mariage : pour elle, pour lui et pour des français-e-s d'origine !

      Avant d'entamer leur séance, « Parole au peuple » nous dit le Maire et la première question sera posée par la délégation (composée de 4 personnes, démocratie impose!) d' « Un toit c'est un droit » !

      Nous nous levons...

      « Mr le Maire, Messieurs et Mesdames les adjoint-e-s... »

      Marie T prend la parole en expliquant la situation actuelle de l'occupation de Carrefour 18, rappelle à la Mairie son silence et les questions que cela sous-entend, à savoir ce qu'elle compte faire face à cette situation, puis la parole est donnée aux deux jeunes filles qui énumèrent soigneusement la triste liste de l'ensemble des enfants actuellement sans hébergement...

      Comme à son habitude le principal concerné  n'écoute pas et la cour semble suivre l'exemple du maître de la maison close!

      Une fois l'intervention finie, le maire donne la parole à (je n'ai même pas eu le temps de noter son nom, Jocelyne Bougeard ou Catherine Debroise ou...) et le grand bal de l'élue commence :

      Elle commence par remercier le collectif de rappeler à quel point la Mairie se mobilise sur le sujet et remercie ce dernier de leur laisser enfin une ouverture possible car la dernière réunion à laquelle celui-ci a été convié a été boycottée alors que l'ensemble des points soulevés dans l'intervention qui venait d'être faite précédemment devait être abordés...

      Elle rappelle donc que ce cadre de dialogue a été refusé  et que le collectif préférait faire des « actions spectacles » plutôt que d’entamer le dialogue. Or, elle rappelle que ce ne sont pas les méthodes du fonctionnement de la Ville de Rennes...

      « Vous mettez les gens en danger de par les logements insalubres que vous proposez et vous ne faites qu'accentuez les difficultés de ces familles déjà en grande souffrance »

      Cette élue a apriori pris contact avec des réseaux de soutien, des familles hébergeantes qui souhaitent (eux !!) réellement avoir des rencontres régulières et en bon terme avec la Mairie, d'ailleurs la collectivité renouvelle son invitation à la rencontrer et à mettre en place la tenue de réunion régulière !

      « Votre collectif favorise et met en place un climat et un contexte de pression or on ne discute pas dans une atmosphère de pression ». En effet, elle souhaite que les rencontres se passent dans un climat apaisé !

      Elle rappelle bien que c'est la préfecture qui est en charge de toutes ces questions mais que la Mairie a toujours fait remonter ces remarques et que la ville assure qu'elle fait le lien avec les services concernés dès qu'elle le peut...

      Elle fait remarquer qu'effectivement aucune liste n'a été transmise concernant l’occupation de Carrefour 18 et qu'ils s'en saisiront dès qu'ils l'auront...

      Elle rappelle que ce sont des questions extrêmement complexes et ne pas à prendre à la légère et qu'ils recherchent vraiment des solutions pérennes et qu'elle a sincèrement l'espoir de voir ouvrir de nouvelle place en CADA ou autre d'ici à 1 an !

      Elle rappelle que toutes les personnes ne peuvent bénéficier du même traitement...En effet, certaines personnes ne peuvent relever des dispositifs mis en place, à savoir les personnes Dublin II...

      Elle réaffirme également que c'est de leur et de notre responsabilité  collective de ne pas donner un espoir à ses gens !

      Et elle ajoute avant de conclure son propos :
      La reconduite de certaines de ces personnes (cela dépend des pays bien sûr!!) serait certainement plus favorable pour elles car elles vivraient sûrement mieux chez elle qu'ici !

      L'oligarque reprend la parole en remerciant sa disciple d'avoir rappelé  à quel point ils étaient attachés à des valeurs humaines....

      COMMENTAIRES ET PERSPECTIVES SUITE AU CONSEIL MUNICIPAL DE RENNES DU LUNDI 15 AVRIL




      Dans une séance de conseil municipal, il est impossible d'engager un débat : les intervenants lisent leurs questions et les élus répondent. C'est pourquoi nous avons décidé de rédiger le texte ci-dessous (que nous transmettrons également à la ville de Rennes) pour clarifier un certain nombre de points.

      Rappelons tout d'abord que l'association « Un toit c'est un droit » est une association de défense du droit au logement. Certes, nous essayons d'accompagner les personnes dans leurs démarches (rédaction de dossiers, traductions, accompagnement à la préfecture, à l'AFTAM, etc) et dans leur intégration (cours de français, recherche d'emploi, etc) mais, compte-tenu de la situation catastrophique actuelle, nous sommes contraints de nous recentrer sur l'objet même  de notre association, défini dans nos statuts : à savoir le droit au logement. Sans accès au logement, ou, a minima, à l'hébergement, tous les autres aspects sont complexifiés, voire impossibles à gérer. Or, depuis 4 ans, et singulièrement depuis l'expulsion de Pacé, il y a bien URGENCE sur cette question.

      Force est de constater que notre association n'a d'ailleurs pas été la seule, depuis novembre, à alerter les pouvoirs publics et la municipalité sur cette question : plusieurs autres associations et collectifs ont travaillé ensemble, (« Un toit c'est un droit » y faisant sa part de travail sans pour autant s'en targuer), fournissant très régulièrement des listes nominatives des personnes à la rue aux Renseignements Généraux et aux élus (allant jusqu'à communiquer, par exemple, les dates de naissance des parents des enfants sans-abri, comme il leur avait été demandé).

      Nous tenons à réaffirmer que nous ne refusons absolument pas le dialogue sur la question prioritaire qu'est pour nous le logement. Si nous avons refusé de participer à une réunion organisée par la mairie c'est parce que, alors que nous étions en pleine crise avec des dizaines de personnes à la rue en plein hiver, la municipalité proposait comme thème de concertation non négociable « Le travail des demandeurs d'asile ».

      Si nous avons été contraints de passer à d'autres modes d'action c'est parce que rien ne bougeait, malgré les listes de renseignements demandées et fournies et malgré les multiples interpellations provenant de plusieurs sources.
      C'est, surtout, parce que nous étions en recherche de toits pour des personnes sans toit ! Ce ne sont pas les associations qui « mettent en danger » les populations à la rue, c'est la situation catastrophique actuelle. Et si, certes, « toutes les personnes ne peuvent pas relever des mêmes dispositifs » en matière de logement, TOUTES, SANS EXCEPTION, peuvent prétendre à l'hébergement d'urgence (cf : code de l'action sociale). Or, aujourd'hui, la loi n'est pas respectée dans ce domaine. Ne pas vouloir aborder cette question est d'une extrême gravité.

      Par ailleurs, on ne peut pas accuser l'association « Un toit c'est un droit » de ne pas avoir cherché d'autres solutions y compris matérielles : en 5 mois, nous avons assuré près de 800 nuitées d'hébergement solidaire dans des familles françaises. Mais nos réseaux sont aujourd'hui saturés, comme ceux, d'ailleurs, d'autres associations avec qui nous sommes régulièrement en contact.

      Si la ville de Rennes avait ne serait-ce qu'ouvert un gymnase par les glaciales nuits d'hiver, il n'aurait pas été question de parler « d'occupations ». On aurait pu parler d'actions humanitaires concertées entre la ville et les associations, on aurait pu interpeller conjointement l'État. On aurait pu, ensemble, défendre les valeurs affichées dans les statuts des associations et dans les programmes électoraux des élus.
      Mais la municipalité de Rennes avait fait, jusqu'à présent, un autre choix. Pour parler « d'opérations-spectacle », encore faut-il qu'il y ait des spectateurs or personne n'est venu à la rencontre des sans-abris, hormis les forces de l'ordre. Bon nombre de citoyens rennais ayant voté pour l'actuelle majorité nous font part de leur profond désarroi.

      Si une porte, en matière de concertation sur le logement et l'hébergement, est ouverte nous ne pouvons que nous en réjouir : ce qui compte est bien, et uniquement, l'avenir et la sécurité des personnes. Toutefois, il est très clair que si nous nous investissons dans un travail de concertation, c'est pour que cela se traduise DE TOUTE URGENCE par des mesures concrètes : c'est, chaque soir, CE soir que nous avons une trentaine de personnes, dont des bébés, à protéger, pas dans un mois.
      Alors oui, d'accord pour se rencontrer VITE, VITE, VITE ! Notons d'ailleurs que d'autres partenaires que nous, hommes et femmes de terrain, ont d'ailleurs beaucoup de choses à apporter et mériteraient d'être associés : travailleurs sociaux, autres associations, collectifs, enseignants, parents d'élèves …

      Quoi qu'il en soit, nous ne manquerons bien évidemment pas d'informer les Rennais sur les avancées de mise en œuvre des principes énoncés.


      lundi 15 avril 2013

      Demande d'intervention au Conseil Municipal


      Après les expulsions ordonnées par la Ville de Rennes, des gymnases des Ecole de l’Ille et de Léon Grimault occupés par des sans-abri, une quarantaine de personnes à la rue occupent désormais le centre social « Carrefour 18 » depuis le 10 avril.
      Durant ces trois dernières actions les élus contactés par l’association, les parents d’élèves ou les responsables des lieux occupés ont systématiquement refusé de répondre, de se déplacer ou d’intervenir.
      En conséquence, l’association Un Toit c’est un Droit souhaite intervenir au Conseil Municipal du lundi 15 avril à 18h00 et déposera le matin en mairie, selon la procédure habituelle, l’objet de sa question.
      Nous appelons à un rassemblement des soutiens et sympathisants Place de la Mairie dès 17h30. Nous espérons pouvoir compter sur votre présence.
      Merci 

      samedi 13 avril 2013

      communiqué de presse relatif aux expulsions des familles de migrants


       

      Rennes, le 08/04/2013 

      Section de Rennes-métropole  
      pcf35-rennes@orange.fr

      Objet : communiqué de presse relatif aux expulsions des familles de migrants 

      En un peu plus de quinze jours, la police a évacué des migrants dont le seul tort était d’avoir trouvé refuge dans des écoles rennaises, faute d’hébergement pérenne. Tout d’abord l’école de l’Ille puis récemment l’école Léon Grimaud. 

      Ce sont ainsi plus de 60 personnes, parmi lesquelles des enfants en très bas âge (dont 25 enfants scolarisés à Rennes), qui se sont retrouvés dehors et pour lesquels le 115, saturé, n’a pas de solution de relogement immédiat à proposer. 

      Chaque fois, les parents d’élèves se sont montrés solidaires de ces familles. On ne peut accepter que des enfants, des familles entières soient jetés à la rue. 

      Face à cette situation, la section du PCF de Rennes-métropole exige l’arrêt des expulsions inhumaines, la réquisition de logements vacants et la mobilisation des autorités compétentes afin de trouver des solutions d’hébergement garantissant la sécurité et un minimum de bien être à ces migrants qui bien souvent fuient la guerre, la misère de leur pays d’origine. Eux n’ont pas passé les frontières pour échapper à 
      l’impôt. 

      Le secrétaire de la section PCF de Rennes métropole
      Denis KERMEN


      vendredi 12 avril 2013

      Expulsions de Roms : La Ville de Rennes se permet de mentir devant la justice



      Ce matin, une nouvelle fois, nous avons eu droit à un florilège de mensonges devant le juge de la part de la Ville de Rennes qui était représentée par une jeune avocate du Cabinet Martin. 

      Mélanie Leverger, avocate des familles Roms, a rappelé le contexte de cette expulsion : L'assignation concernait un précédent squatteur, qui avait  déjà quitté cette maison, trouvée ouverte quand les familles roms se sont installées sans effraction.
      Elle a rappelé que cette assignation précisait que la Ville de Rennes ne justifiait d'aucune urgence à récupérer son bien vide depuis 7 ans ! 
      Me Leverger a également rappelé la circulaire du 26 août 2012 la circulaire du 26 août 2012 , qui préconise un diagnostic social avant toute évacuation et les efforts d'intégration réalisées par ces familles depuis leur arrivée à Rennes. 

      Les mensonges

      Selon l'avocate de la Ville de Rennes, un membre de la famille aurait précisé à l'huissier lors de son passage, que le précédent squatteur vivait toujours dans les lieux. 
      L'huissier doit sûrement parler roumain...

      Les occupants ne justifient d'aucune démarche active de recherche de logement. 
      Pas facile quand on n'a pas de revenus. Tant que les textes du code du travail ne sont pas modifiés, ce qu’ils seront avec la fin de  la période transitoire, les Roumains restent privés d'accès à l'emploi. 

      Risque sanitaire car la maison n'a accès ni à l'eau, ni à l'électricité. 
      Dès leur entrée dans les lieux, le Réseau Ville hôpital Louis Guilloux est intervenu à notre demande auprès de la Ville de Rennes pour demander l'accès à l'eau, mais cette demande est restée sans réponse...Quant à l'électricité, l'accès n'a jamais été coupé. 

      Les riverains se plaignent de nuisances olfactives.
      Les militants, qui se rendent régulièrement sur les lieux, démentent. 

      Une femme souffre de graves problèmes cardiaques, mais elle a été opérée. Elle peut donc reprendre les activités physiques.
      C'est bien connu, l'errance est bon pour la santé ! 

      Mensonge par omission, l'avocate n'a pas évoqué les conséquences sur la scolarisation des enfants en cas d'expulsion...

      Et pour finir, le couplet habituel "Ce n'est pas à la Ville de Rennes de compenser les carences de l'Etat français". 

      Me Leverger a demandé un délai raisonnable, afin que les enfants puissent au moins terminer leur année scolaire. Décision rendue le 26 avril. 


      Carrefour 18, scènes de vie






      OCCUPATION DU CENTRE SOCIAL CARREFOUR 18, 11 AVRIL 2013

      Un mot de mongol, deux de géorgien, trois d'albanais, cinq de russe, six de congolais, sept de nigérien, huit d'anglais, neuf de russe, dix de français …

      Un, deux trois,
      nous voulons un toit.
      Quatre, cinq, six,
      un peu de justice.
      Sept, huit, neuf,
      raz le bol du bluff
      Dix, onze, douze,
      on en veut pour tous !!!

      Ça court, ça saute partout. Une boîte en carton qui devient autobus avec un conducteur de 4 ans, fier comme un bar-tabac, et ses deux passagers de deux ans derrière. Une maman qui fait chauffer un biberon. Les embrassades des compagnons de galère qui se retrouvent. Un cahier pour faire ses devoirs. Le regard triste et perdu de celui dont la tête n'a pas suivi les pieds de l'exil. Des plâtrées de nouilles. Le sérieux de la gamine de douze ans qui s'applique à servir un café à chacun avec des airs de majordome. La dame concentrée sur une broderie qu'elle traîne de foyer en foyer. « Bon, alors, on les installe ces matelas ? ».  « Attends, j'ai pas fini la vaisselle ! »

      Et, dans un coin, un monsieur avec son petit chien à ses pieds et un crayon dans la tête :

      Ils n'ont plus le droit de cité, tous ceux qui ont trimé par leur courage et leur santé, pour élever leurs familles, pendant que le CAC 40 et les nantis font la fête sur les euros de ta tête, tu construiras des murs pour mieux les protéger, quand ils seront repus, qu'ils ne te voudront plus, ils fermeront leurs usines et te jetteront dans la rue pour que tu n'existes plus, cotillons et trompette tu ne fais plus partie de la fête, toi qui les a gagnés les euros de la mondialité, maintenant tu es SDF et tu mendies ta misère pour acheter quelques bières et oublier ta galère de l'autre côté de la rue.
      Phil

      Vingt-quatre heures d'occupation du centre social Carrefour 18 à Rennes pour exiger le respect du droit fondamental qu'est le droit au logement.

      Une quarantaine de sans-abris, enfants, femmes enceintes, personnes âgées. Toutes nationalités confondues (y compris française), dans la même galère, dans la même colère.

      Là haut, au château, personne ne semble avoir rien entendu. Le bal peut continuer.
      C'est vrai que la pente est rude pour descendre. Auraient-ils peur de glisser, de perdre pied ?

      Messieurs les châtelains, nous attendons votre visite.

      Demain, le petit peuple se réunira et saura bien construire des échelles pour monter jusqu'à vous.

      Rendez-vous vendredi à 18 h à Carrefour 18 pour ceux qui revendiquent la dignité  pour tous : habitants du quartier, associations, collectifs, syndicats, partis politiques vraiment à gauche.

      Parce que UN TOIT C'EST UN DROIT !!!

      jeudi 11 avril 2013

      L'occupation du Centre Social "Carrefour 18" continue et s'organise avec vous !



      A l'initiative de Un Toit c'est un Droit, une quarantaine de sans-abri occupent depuis mercredi soir 10 avril le "Centre Social "Carrefour 18". Diverses nationalités dont la France sont représentées.
      Nous remercions la direction, les employés et les usagers du centre pour leur attitude compréhensive et très amicale.
      La direction a prévenu les autorités compétentes. Les renseignements généraux se sont immédiatement déplacés pour faire le point de la situation. La Ville de Rennes et plusieurs élus du quartier ont été interpellés. Dans l'immédiat nul n'a jugé utile d'intervenir ou de venir à la rencontre des migrants et de leur soutiens.
      Nous avons le plaisir de constater que déjà plusieurs personnes ou organisations sont venues apporter une aide matérielle et la promesse de nous accompagner dans cette nouvelle épreuve.
      L'association Un Toit c'est un Droit, en accord avec la direction du centre, organise une réunion ouverte à tous, ( particuliers, associations, collectifs, syndicats et partis politiques), pour fixer les modalités d'actions à venir.

      Vendredi 12 avril à 18h à Carrefour 18
      7, rue d'Espagne
      Métro Henri Fréville



      Hébergement d'urgence.




      Question Orale posée par Fabrice Marzin au Conseil Municipal du lundi 18 mars 2013.


      "Monsieur le Maire, Chers Collègues, Au mois de novembre dernier, notre groupe Alliance citoyenne avait proposé au conseil municipal le vote d ‘un vœu portant sur l’hébergement d’urgence. Cette initiative était alors notamment motivée par la situation objective de grandes difficultés dans laquelle se trouvaient certaines familles présentes sur le territoire de la Ville de Rennes et de Rennes Métropole, mais aussi par des informations transmises à notre groupe par diverses associations qui insistaient toutes sur les tensions croissantes entre les différentes populations fragilisées qui entraient en concurrence pour bénéficier de l’accès à l’hébergement d’urgence. Des contacts répétés avec ces mêmes associations ainsi que les déclarations récentes de la Première adjointe dans un hebdomadaire bien connu semblent démontrer que la situation ne s’est pas améliorée dans notre agglomération sur ce point. Aussi, nous souhaiterions M. Le Maire, vous interroger sur deux points précis qui appellent, selon nous, des réponses précises.
      Premièrement, quelles sont les réponses apportées par M. Le Ministre de l’Intérieur au vœu voté à l’unanimité par ce conseil municipal en novembre dernier ? À savoir qu’en est-il du respect de la convention de Genève par la France? Tous les demandeurs d’asile sont-ils hébergés dans le département comme le prévoit expressément le droit international ? Et par ailleurs, qu’en est-il de l’ouverture de nouvelles bornes départementales d’accueil dans la région qui permettraient sans doute de soulager la pression sur l’hébergement d’urgence dans notre ville ?
      Deuxièmement, la Ministre du Logement, Cécile Duflot, a indiqué vouloir recourir à la procédure de réquisition de logements vides et les dispositifs légaux ont été modifiés et assouplis dans ce domaine par la loi du 18 janvier 2013. La question est donc simple : Comptez-vous, vous aussi Monsieur le Maire, pour faire face à une situation très tendue, demander au préfet de recourir à des réquisitions de logements vides à Rennes conformément à l’ordonnance du 11 octobre 1945 ? Et pouvez-vous nous expliquer par ailleurs pour quelles raisons la ville de Rennes a-t-elle demandé l’expulsion d’une famille occupant un logement dans l’école élémentaire contour Saint-Aubin ; demande qui a d’ailleurs été rejetée par le Tribunal administratif de Rennes par une ordonnance du 19 février 2013. Le Tribunal a par ailleurs condamné la ville de Rennes à verser 1 000€ à l’avocate de la défense.
      À toutes ces questions nous attendons des réponses précises."


      Appel à soutien contre l'expulsion de familles roms

      Des familles roms de Roumanie seront présentées vendredi 12 avril 2013 à 9h au TGI de Rennes devant le juge de l'exécution, afin d'obtenir un délai supplémentaire avant leur expulsion initialement prévue le 15 mars. 

      Ces familles ont déjà subi une précédente expulsion par les forces de l'ordre  le 31 octobre 2012 d'un squat situé Boulevard Villebois  Mareuil.  Après destruction de leurs biens matériels, seules les femmes avec enfant s'étaient vues proposer par la préfecture une nuit d'hôtel ...Ces familles avaient alors trouvé refuge au 70 Canal Saint Martin,  dans une maison appartenant à la Ville de Rennes. 

      Accompagnées par "Un toit, c'est un droit" le MRAP 35 et RESF 35, ces familles ont aujourd'hui trouvé dans ce lieu une stabilité qui risque à nouveau d'être remise en cause en cas d'expulsion sans proposition de relogement pérenne :  12 enfants (dont 9 scolarisés à Rennes), 2 bébés et plusieurs malades risquent de se retrouver à la rue. 
      La mise en œuvre immédiate d’une expulsion entraînerait une nouvelle errance des familles, la rupture de la scolarisation des enfants et des parcours de soins mis en place avec le Réseau Louis Guilloux. Alors que la chasse aux roms se poursuit, "Un toit c'est un Droit" appelle à venir nombreux soutenir ces familles dès 8h30 devant la Cité judiciaire de rennes.